Pourquoi pas

Chapitre 10

JUDE

- non, je vous assure que ça va aller merci.

Ma mère m'avait appris à rester polie en toute circonstances. Ne jamais leur montrer qu'on a peur. Ou alors, ils se braqueront et deviendront violant.

Malgré mon sourire plaqué sur mon visage, l'homme persévéra.

- mais allez viens. Je vais te raccompagner.

C'est alors que mon esprit, embrumé par l'adrénaline compris à quoi il faisait référence. Et c'est avec horreur que je répliquais.

- vous m'avez prise pour une pute ?

Au même moment une porte claqua et des pas vinrent dans notre direction.

Oh putain de bordel de merde. C'est lui.

Reste calme.

L'homme en face de moi n'y prêta aucune attention et continua à me tirer vers lui avec ses bras.

Sa bouche s'ouvra, sûrement pour répondre à ma réplique mais elle se referma aussitôt quand le poing d'Holden s'écrasa contre sa mâchoire.

Le mec tituba et lança plusieurs jurons.

- c'est quoi ton problème ? T'es taré ?

- Le taré entre nous deux c'est toi connard. Et crois moi que si les flics arrivent avant que je ne t'ai tué, ils seront du même avis !

Je poussais un cri d'effroi lorsque le gars répliqua et mît une droite sur la lèvre inférieur d'Holden.

Ce dernier n'eu même pas l'air d'avoir mal. Il essuya sa bouche du revers de son costume et l'attrapa par les hanches pour le plaquer au sol.

- Holden ! Il n'en vaut pas la peine. Tu vas le tuer. M'écriais-je.

Un homme sortit de sa voiture et vint mettre fin à ce massacre. Il tira Holden par les épaules et le ramena à la réalité.

Il était temps. Je compris vite que les deux hommes se connaissaient car il l'emmena vers une voiture.

- monsieur il faut partir. Des gens ont appelé la police, ils ne vont pas tarder. Et vous savez ce qui va se passer, après les journalistes vont s'en mêler et ce sera fait de votre réputation.

Alors qu'il le tirait par le bras, Holden revint vers moi, m'attrapa et m'emmena jusqu'à la voiture. Je me débattit fortement.

- je ne vais nul part avec toi avant d'avoir eu une explication.

Mon ton était ferme et sans appel. Il inspira fort.

- monte et je t'explique.

- Non.

- Jude. Monte dans cette putain de caisse. On va se faire arrêter sinon.

- Tu vas te faire arrêter.

- Est-ce que ca t'arrive de faire ce qu'on te dit ? Dit-il, exaspéré.

- Jamais.

- Bordel de merde.

- C'est bon. Je monte avec toi, mais uniquement car je ne veux pas rentrer à pieds.

- Merci.

Le trajet se fit en silence. Je n'avais pas la moindre idée d'où il m'emmenait. Mais une chose était sure, ce n'était pas chez moi.

Arrivé devant un hôtel que je connaissais bien désormais, le chauffeur s'arrêta a l'entrée.

- rentrez chez vous. Je prendrais ma voiture demain. Prenez votre journée. Dit Holden.

- Merci monsieur.

Sans un mot de plus, il démarra et nous laissa la, dans le froid. Holden ne me regarda pas et se dirigea vers l'entrée du bâtiment.

- tu viens ou tu comptes dormir dehors. Dit-il exaspéré.

- J'arrive c'est bon.

Il me jeta un regard noir et passa devant l'accueil sans dire bonjour. Rien que ça, ça annonçait la couleur.

L'ascenseur ne nous laissa pas l'occasion de parler car il y avait du monde. Tandis qu'un homme me reluquait des pieds à la tête un autre dit bonjour à Holden.

Celui ci ne tarda pas à remarquer la façon dont le pervers me regardait mais il fit comme s'il ne me connaissait pas.

Ne joue pas à ça Holden, tu vas perdre. L'homme se décala un peu, si bien qu'il cachait Holden.

- vous êtes nouvelle dans l'immeuble ?

- Non, je viens voir quelqu'un.

- Quelqu'un de votre famille ?

- Oui voila c'est ça. Je lui souris.

Une voix derrière nous nous interrompu dans notre échange.

- d'ailleurs bébé, je crois que nous avons oublié d'acheter des fleurs pour ta mère.

Oh. Il n'a pas osé. Holden tu es un enfoiré de première.

L'homme ouvrit des grands yeux et se retourna. Holden devait être un peu plus grand et le sang qui avait coagulé sur sa lèvre inférieur et ses mains n'aidaient pas à le rendre moins terrifiant. Enfin pour l'adversaire, moi je le trouvais trop canon comme ça.

Et il m'a appelé bébé. Je souris face à ce constat.