HOLDEN
Je tournais en rond dans cette suite qui me paraissait bien trop grande pour moi désormais. Je sentais tout à coup l'irrésistible envie de me changer les idées. Je bossais demain et je savais que ce que je m'apprêtais à faire allait avoir des répercutions désastreuses sur le boulot que j'allais devoir accomplir demain. Mais tant pis.
Je n'arrivais pas à me remettre de cet échec cuisant quant à ma tentative de la rattraper.
Je me levais alors de mon lit, et enfilait un tee-shirt et un jean. Puis mes chaussures.
Je chopais mon manteau au passage. Et prenais l'ascenseur.
Une fois dans le garage sous-terrain, je montais dans une de mes voitures, celle que j'utilisais quand je voulais passer inaperçu et me mettais en route.
Les lampadaires défilaient et donnaient une atmosphère surréaliste dans la voiture. À croire que je me trouvais dans un putain de film.
Je me garais sur un emplacement libre et m'arrangeais pour que personne ne me reconnaisse.
J'avançais d'un pas assuré jusqu'à l'entrée de la boîte. Bien évidement je n'avais pas besoin d'attendre comme tous ces abrutis. Le vigile me reconnu presque aussitôt et m'ouvrit les portes.
J'entrais dans une espèce de hall recouvert de miroirs de part et d'autre.
Je m'attardais quelques instant pour voir à quoi je ressemblais. Pas à grand chose je dois dire. Je n'avais même pas prit le temps de me coiffer ou même de mettre une tenue descente. Mais je m'en foutais, comme d'habitude d'ailleurs.Je n'avais jamais fait d'effort pour plaire, j'avais toujours eu ce que je voulais au moment même où je le voulais.
Sauf ce soir, me soufflais ma conscience.
Foutu conscience.Une fois qu'une pétasse m'avait montré l'endroit où j'allais pouvoir m'asseoir, loin de tous ces gens qui devaient se taper des banquettes communes, j'allais au bar.
Je commandais un whisky. Le liquide qui me brûla la gorge me rappela alors l'amertume que j'avais pour cette brune. Cette fille qui était dans mes pensées depuis que je l'avais vu dans cette même boîte de nuit la nuit dernière.
Le temps passa vite et je m'aperçu que je m'étais comporté de manière totalement debile depuis hier. Je l'avais traqué pour enfin aller la chercher jusqu'à son boulot alors même que je n'avais passer qu'une nuit de sexe avec elle.
Et un petit déjeuner absolument parfait, me rappelais ma conscience.
Bordel, je n'avais définitivement pas assez bu pour que ma conscience face encore son apparition.Je demandais donc à cette même fille qui m'avais montré ma table si elle pouvait me ramener un autre verre.
Tandis qu'elle partait, je la reluquais.
Rien de tel pour me changer les idées. La ramener chez moi, la baiser, et la faire dégager. Surtout qu'elle me chauffait depuis tout à l'heure à danser de façon indécente sur le podium privé qui était à côté de mon salon.Sauf que Jude était présente dans mon esprit. Et ça me rendait dingue de savoir qu'elle allait m'empêcher de baiser ce soir.
Je décidais alors de sortir un peu prendre l'air, sur la terrasse en haut du club.
J'empruntais les escaliers et me trouvais en haut.
Seulement voila, elle était la. Jude, la fille qui hantait mes pensées était juste devant mes yeux et j'étais incapable du moindre mouvement.
Elle dansait avec un abruti. Et pas n'importe lequel. Avec l'autre connard qui l'avait dragué dans l'ascenseur.
Le seul problème était que si je faisais le moindre geste. Si j'allais ne serais-ce que lui parler, les répercutions seraient incontrôlables.
Il savait, cet enfoiré savait que c'était ma petite amie. Enfin, c'est ce qu'il était sensé croire et pourtant il se collait à elle comme une moule à son rocher. Une vraie sangsue.
Il devait sûrement la prendre pour une fille facile. Il allait meme probablement appeler les journalistes pour que lorsqu'elle sortirait de cette boîte, elle soit prise en photo avec lui.
Je voyais déjà les gros titres si jamais j'intervenais. Il allait parler à la presse en disant que j'avais une petite amie cachée qui n'était en faite rien d'autre qu'une pute.
J'avais soudainement envie de lui foutre mon poing dans la figure, mais je savais que j'allais être mis dehors si je le faisais.
Apres tout, le club lui appartenait, il pouvait donc faire ce que bon lui semblait.
Je me retrouvais donc dans une situation dont je ne pouvais pas me dépêtrer.
Enfin, jusqu'à ce que nos regards se croisent.
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Pourquoi pas
RomantikLorsqu'une fille ne croyant plus en rien croise par hasard un jeune millionnaire, cela ne peut que déraper. Il va lui apprendre à aimer. Elle va lui apprendre à lâcher-prise. Ils devront cohabiter dans ce chaos qui leur sert de vie. À marcher ensemb...