Chapitre 15

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HOLDEN

Elle venait de se barrer sans même se retourner. Et j'étais resté la comme un con à espérer qu'elle rouvrirait la porte, qu'elle ferait ensuite en sorte que nous prenions notre pieds tous les deux.

Mais ce ne fus pas le cas.

Je ne sais pas combien de temps je restais comme ça mais lorsque mes articulations commencèrent à me faire mal, je me senti obligé de bouger.

Je parcourais la pièce du regard et elle me paraissait désormais vide. Sans que je ne m'en rende compte, mes pieds se dirigeait vers la fenêtre qui montrait la ville.

Je regardais en bas sans trop savoir ce que je cherchais. Lorsque je remarquais enfin qu'il faisait nuit, je ne pu m'empêcher de faire quelque chose de considérablement stupide.
Quelque chose que je regretterais sûrement demain.

Je ne pris même pas le temps de prendre un manteau, juste mon portable, et je courrais en direction de la sortie.

J'empruntais les escaliers. Avec un peu de chance si je courrais assez vite sans me ramasser la gueule sur les marches, je pourrais la rattraper.

Lorsque je fis enfin en bas, j'aperçu sa tignasse brune sortir par la porte principal. Je savais que c'était légèrement risqué de la rattraper alors que n'importe qui pouvait nous voir mais je ne réfléchissais tout simplement pas au répercutions de mes actes. Et pourtant j'étais un habitué du self-contrôle.

Je me remis à marcher lorsque je vis des gens me regarder bizarrement. Surtout ne pas attirer l'attention.
Une fois dehors, je compris qu'il me serait difficile de réussir à la trouver avec toute cette ville en agitation.

Je vis un paparazzi non loin de moi. Et je du faire un effort considérable pour ralentir. Il ne m'avait pas encore prit en photo car vu le domaine dans lequel je bossais, il ne risquait pas de me faire faire la une des journaux simplement parce que je marchais seul dans la rue, sans garde du corps ni manteau. Je n'étais ni une pop star, ni un putain d'acteur. Malgré tout je savais très bien qu'il n'en louperait pas une s'il me voyait en train de poursuivre une femme dans la rue.

Désormais je ne pouvais plus faire demi tour et simplement rentrer dans ma suite. Il fallait que je fasse illusion d'être simplement complètement tarer en me promenant aussi imprudemment.

Sinon ils feraient le rapprochement avec elle. Cette fille qui n'avait certainement jamais été en couverture de magazine pour scandale.
Et qui était en faite plutôt banale à Manhattan. Elle devait, et j'en étais sûre, mener une vie lambda.

Malgré le fait qu'elle reste absolument magnifique.

Je sortais vite mon téléphone de ma poche et demandais à mon garde du corps de venir vite me rejoindre dehors.

Il parut tout d'abord surpris, se demandant sûrement comment j'avais pu être aussi débile. Question que je me posais aussi. Puis il fini par rappliquer. Il n'avait pas trop le choix, je le payais pour ca et il était donc obligé d'obéir à mes ordres.

Il ne prit pas longtemps à me rejoindre, et c'était tant mieux car un petit groupe de gamines venaient de se former à quelques mètres de moi, elles m'observaient.

Je rentrais donc à l'hôtel, avec un goût amer dans la bouche. Celui de ne pas avoir pu la rattraper à cause de ces connards de paparazzi.

Le trajet du retour se fit dans le silence, il marchait cinq mètre derrière moi.

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