Pourquoi pas

Chapitre 26

JUDE

Je sentais à peine l'eau chaude couler sur moi. J'étais encore dans ce sas de transition qui rattachait mon cauchemar au présent. Mon corps était à bout. Même si je n'avais pas vraiment subit à l'instant ce qui m'étais arrivée dans ce rêve, je ressentais la douleur quand même.

Je me laissais toucher malgré mes réticences au début. Il était si doux avec moi.

Mes pensées dérivèrent vers des souvenirs douloureux mais lorsque j'ouvrais les yeux je revenais brutalement à la réalité. Ce qui n'était pas plus mal.

- j'ai parlé dans mon sommeil ? Lui demandais-je.

- Oui...

- Oh Holden. Ne t'inquiète pas. Ce ne sont que des cauchemars.

- Ca avait l'air bien réel pourtant. Dit-il sur un ton accusateur.

Je n'ajoutais rien et m'apprêtais à retourner dans mes pensées sombres lorsque je remarquais son tee-shirt blanc collé à sa peau. Ce bout de tissu me parut la seule bouée de sauvetage à laquelle je pouvais me retenir alors je décidais de me concentrer dessus plutôt que de me laisser happer par les souvenirs.

- tu fais un concours de tee-shirt mouillé ?

Il retrouva le sourire tandis qu'il me massait les épaules.

- moi au moins ma tenue est suggestive. Contre-attaqua-t-il.

Il passait ses yeux le long de mon corps et je sentais ses mains descendre pour masser mes seins.

Je laissais un gémissement m'échapper avant de répliquer.

- je ne laisse pas de place au doute mais ça ne veux pas pour autant dire que tu y auras accès plus facilement.

Je me levais difficilement et me lavais moi même.

Il resta à genoux et avança sa bouche de ma zone intime. Je l'esquivai au dernier moment et sa bouche s'écrasa sur le carrelage de la douche.
Je ne pu m'empêcher d'exploser de rire.

Il se releva mine de rien et me toisa. Aucune expression sur le visage.
L'eau ruisselait toujours sur mon corps et je sentais son regard brûlant sur moi qui me déstabilisait de plus en plus.

Je me senti rougir. Moi rougir ? C'est une blague j'espère.

- tu n'en as jamais marre pas vrai ?

Sa question me déstabilisa.

Une mèche de cheveux tombait nonchalamment sur son front et lui donnait un air de rebelle. Ses yeux vissés sur les miens.

- de quoi ?

- De te comporter comme une sainte-nitouche.

Sa remarque me fit l'effet d'une claque. Toujours sous le jet d'eau, j'arrêtais de me frotter les cheveux.

- pardon ?

- Tu m'as bien entendu.

Mes bras pendaient le long de mon corps désormais.