Chapitre 16

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JUDE

Dans le taxi je repensais à cette idée stupide qui m'étais venue de le suivre dans sa foutue chambre d'hôtel. Je n'en revenais pas d'avoir été aussi naïve.

Comment pouvais-je penser un seul instant que je pourrais sortir avec ce gars la ?

Je me mettrais des baffes rien que pour y avoir pensé. C'est impossibles , tout simplement impossible. Et c'est sûrement mieux comme ça que ça se soit fini de cette manière.

Et pourtant, tout en rentrant dans mon appart je ne pouvais arrêter de penser à la manière dont il m'avait touché, à sa façon de me regarder. Il y avait eu une tel intensité dans son regard que j'avais eu l'impression qu'il avait lu en moi comme dans un livre ouvert.

Une fois dans mon lit, j'eue l'impression étrange qu'il me manquait quelque chose.

Comme si la présence d'Holden ces dernières heures dans ma vie avait suffit à me rendre dépendante de lui. Dépendante du sentiment de ne plus être seule qui grandissait en moi.

J'avais toujours aimé la solitude, j'aimais être seule, et pouvoir faire ce que je voulais quand le voulais, avec qui je le voulais, et si je le voulais.

Et pourtant ce soir je ressentais une légère gêne du fait de n'avoir personne à côté de moi.

Je regardais le plafond depuis maintenant une bonne heure et cela faisait maintenant une heure que j'essayais d'éviter de penser à lui. Sans succès.

Des questions me vinrent sans que je puisse les éviter, et ma curiosité d'habitude inexistante apparut.

Cela m'intriguais. Comment ce faisait-il que ses amis, enfin si on peut appeler ça des amis, vu la manière dont ils avaient enfoncé Holden, avaient fait des allusions quand à ses conquêtes passés .

Et d'ailleurs, deuxième question, de quoi parlaient ils en disant qu'il était à la une de magazines. Qu'est-ce que cet homme si sensuel et à la fois si attractif pouvait-il bien faire dans un magazine.

Je décidais d'aller chercher mon ordinateur pour faire des recherches. Manque de bol, je l'aval laissé au boulot.

Les questions continuaient de fuser dans mon esprit sans que je puisse contrôler le sens vers lesquels elles m'emmenaient. A ce rythme la, je risquais bien de faire des cauchemars encore plus terribles que d'habitude.

Souvenirs

Je ne cessais de penser à la manière dont je lui avais dit d'aller se faire voir en sortant de la pièce théâtralement. J'avais par la suite claquée la porte et je m'étais rué vers les escaliers. J'avais prit le premier taxi qui passait pour me rendre chez moi.

J'étais maintenant dans mon lit en train d'essayer vainement de fermer les yeux mais rien y faisait. J'avais même fini par compter les moutons.

Soudain la porte de mon appartement s'ouvrit dans un fracas épouvantable et je sursautai.

Il était là je le savais. Et au moment où il fit de même avec la porte de ma chambre, je compris que j'étais en train de pleurer silencieusement, seule des larmes coulaient le long de mes joues.

Quand son regard croisa le miens, je su que j'allais passer un sale quart d'heure.

Il tira la couette, m'attrapa par les pieds et me projeta contre la table de chevet. Apres, se fut le trou noir.

Fin du souvenir

Je me réveillais en sursaut.
4h35. Et merde.

Je touchais mon front et voyais qu'il était trempé. Je me levais pour aller boire un verre d'eau.

Il fallait me rendre à l'évidence. La nuit était fini. En temps normal je lisais les manuscrits que je ramenais du boulot ou alors j'allais sur mon ordinateur mais là je n'avais rien.

Hors de question de regarder la télé. J'avais essayé par le passé de regarder des émissions débile pour me calmer, mais j'avais vite compris que cela ne me procurait rien d'autre que des crises d'angoisses.

Je décidais alors de prendre une douche. Je ne pouvais pas rester ici une minute de plus.

Pourquoi pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant