la salle n.12

1:Découverte

Léanne

La première fois que mes pouvoirs se sont manifesté, j'avais cinq ans. J'étais dans la classe de maternelle de Mme. Marie et cette fille, je crois que son nom était Rebecca, m'énervait du plus haut point.

- Léanne ressemble à un fantôme. Elle fait peur.

Pour une mentalité d'enfant de cinq ans, c'était l'insulte suprême de se faire appeler laide. Elle me niaisait souvent sur mon teint blanc. Pâle et maquillée par ma mère pour cacher mes taches de rousseur et grains de beautés nacrés sur ma peau brillante. Mes cheveux bruns foncés contrastaient avec ma peau pâle. Ma professeure a seulement dit à mes parents que j'avais l'air malade. Rien sur mon tempérament ,pourtant colérique.

Le troisième jour d'école, Rebecca m'avait encore fâché. Ça été la goutte qui a fait débordé le vase.C'était rapide, mais comme je disais, je n'avaispas le meilleur tempérament. J'avais envie de la frapper dans le ventre autant de fois qu'elle le méritait.Elle ne méritait pourtant pas ce que j'ai fait. 

En après-midi, elle s'approchait de mon bureau avant de prendre sa veste pour la récréation, pour encore m'insulter. Mon sang s'est mis à bouillir. 

C'est là que tout a changé. Elle a été propulsée à travers la classe et a frappé les fenêtres qui se sont fracassées en mille morceaux. Elle est retombée comme une poupée de chiffon, se coupant dans les débris de verre sur sol. Alertée par le bruit, Mme. Marie a arrêté d'aider les élèves à lacer leurs souliers et a passé sa tête par le cadre de porte. Il lui a manqué de peu pour s'évanouir. Elle a appelé une ambulance après avoir repris ces esprits. D'après ce que j'ai entendu, elle a eu une hémorragie interne et des os cassés et quand elle s'est réveillée, elle a prétendu sentir « un poing invisible la frappant ». Je ne voulais pas l'avouer, mais j'étais contente qu'elle soit blessée même si ça m'a traumatisé un peu.

Le lendemain, on a eu une remplaçante qui avait l'air très intéressé à l'événement d'hier. Quelqu'un a dit que c'était de ma faute, que j'étais une sorcière. La remplaçante m'a regardé longuement comme si elle voulait savoir si c'était vrai. Elle regardait mon teint et a fait un signe de tête comme si elle approuvait. Quand elle s'est tournée, j'ai commencé à pleurer. Je suis une sorcière, un monstre. La femme m'a demandé de sortir de la classe et de l'attendre. Je me suis levé, suivi par les regards de mes camarades de classe. J'ai doucement fermé la porte pour ne pas apporter l'attention sur moi, ce qui était difficile vu qu'on me regardait sortir. La remplaçante ne s'est pas encore levée. Je voulais m'enfuir, courir jusqu'à temps que mes cuisses brûlent. Loin dans mes pensées, je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir. La remplaçante m'a demandé de la suivre. On est monté au deuxième étage, et monté encore dans des escaliers cachés d'une porte. On est monté sur le toit où se trouvait un hélicoptère. Le rêve d'un enfant. Elle m'a demandé d'y monter, ce que je n'ai pas refusé. Elle me parlait lors du décollage, mais je regardais juste le paysage. Je n'ai même pas pensé une seconde que je me faisais kidnapper.

Après plusieurs heures de voyage, on a atterris en plein milieu du Sahara. C'est seulement là que j'ai pensé à mes parents qui devaient se faire un sang d'encre pour moi, alors j'ai couru vers ce qui me semblait être le nord en criant que je devais avertir mes parents. La dame m'a rattrapé et m'a retournée pour que je voie mes parents dans un ascenseur qui semblait sortir du sable. J'ai couru vers eux et je les ai serrés le plus fort possible. La dame nous a suivis dans l'ascenseur et semblait rétrécir pour prendre l'apparence d'une adolescente. Elle avait les lèvres d'un rouge criard sans porter de rouge à lèvres. Elle s'est baissée à mon hauteur et m'a dit :

-Bonjour Léanne, je m'appelle Laurence et je serai ton mentor pendant les prochaines années. Es-tu correct avec ça?

Je l'ai regardé et j'ai acquiescé. Elle a vu que mon regard était posé sur ses lèvres et a souri.

- Mes lèvres t'intriguent, n'est-ce pas?, elle a dit. C'est normal.

Elle m'a essuyé le maquillage de ma joue pour y voir des petits points de nacre.

- Aussi normal que tes taches de rousseur. Tous les Anormaux ont une anomalie.

- C'est quoi des Anormaux?, j'ai demandé.

- C'est tous les humains qui ont évolués pour avoir des pouvoirs et une apparence physique un peu différente.

Je l'ai regardé droit dans les yeux, louchant parfois vers ses lèvres qui sont trop difficile à manquer. Je lui ai demandé quel était son pouvoir.

- Je peux me métamorphoser en n'importe qui que je veux, a-t-elle dit.

Je me suis retournée vers mon père qui était sidéré et ma mère qui prenait la nouvelle très bien. L'ascenseur s'est arrêté dans un édifice de couleur neutre avec une plaque dorée sur laquelle est gravé « pyramide quatre ». Laurence m'a expliqué que c'était le nom de l'édifice parce que c'était comme la quatrième pyramide d'Égypte. C'est là que j'ai levé les yeux vers le plafond qui se rejoignait pour faire un toit pyramidal. On a avancé dans des couloirs pleins de fenêtres pour voir les activités dans les salles d'à côté. On s'est finalement arrêté devant une porte métallique. Un grand douze était peinturé sur la porte.