la salle n.12

36: Mort

Leia

- NICO!

Je me fous de mes assaillants qui me courent après, mais je reste en feu. Je passe devant Léanne, couchée sur le sol, saignante. Désolé, mais je dois aider mon frère.

Nico. Il est sur le sol, criblé de balles. Des taches de sang s'élargissent sur son chandail. Les Recruteurs ne bougent pas, ils ne semblent pas savoir quoi faire avec lui, mais ne vont pas tarder à m'attaquer. Qu'ils essayent, ils vont juste jouer avec le feu.

- Leia, dit-il en gémissant.

- Nico, ça va aller, ça va aller, je vais t'aider.

Mais comment je vais faire, on est en plein milieu d'un désert, entouré de Recruteurs et il perd du sang à vue d'œil.

- Je t'aime, dit-il.

Et il ferme les yeux. Plus de gémissement, plus de respiration.

Plus de frère.

Cette pensée me donne l'effet d'une gifle. Des larmes roulent sur mes joues, et se transforment en vapeur presque immédiatement. Je le regarde, sa peau devient plus foncée et ses cheveux deviennent bruns. Un frisson parcoure mon dos et certaines de mes mèches enflammées deviennent bleues, des boucles dures comme la glace. Mon deuxième pouvoir que je partageai avec mon frère m'est revenu. Je peux maintenant choisir comment je vais torturer et tuer ceux qui ont mis leurs mains sur mon frère.

La main d'un homme se place sur mon épaule, bravant les flammes que je crée. Je l'attrape par le poignet et une épaisse couche de glace monte son bras. Elle se disperse partout, créant une statue.

- Celui qui ose me toucher, je le laisse choisir : le sort de votre coéquipier ou celui de mon frère.

Je fais un peu d'effet. Ils me regardent, les plus faibles ont la peur dans les yeux.

- Lâcher mes amis, cris-je assez fort pour que tous ceux qui traînent Léanne, Audrée et Justin m'entendent. Laissez-nous partir et ne revenez plus jamais nous attaquer.

Ils me regardent, sans rien faire.

- LAISSEZ-NOUS PARTIR!

Ils rient. Maurice se place derrière moi, seringue à la main.

- C'était un beau spectacle, mais le rideau doit descendre, ma chère. Au moins tu es la dernière à survivre. Quelle chance!

Et il plante l'aiguille dans mon bras. Un liquide vert rentre dans mon corps. En quelques secondes, j'ai la langue qui gonfle et les membres mous. Je tombe sur le sol et mes paupières se ferment. Je vais rejoindre mon frère.

Je suis morte.