24:Tuer... jamais!

27 3 0
                                    

Léanne

Je regarde Audrée avec des gros yeux. Je pousse tous les autres avec mon pied, comme avec Dé. Ils se réveillent, marmonnant, et je leur pointe Audrée, quelle leur explique sans que Maurice sache qu'ils sont réveillés.

Ma proposition, mademoiselle Blake. On est d'accord?

Je les regarde faire leurs sacs et me prépare à faire le mien aussi. On va devoir marcher encore pour échapper de nouveaux Anormaux, mais pas les gentils, si on se considère comme les héros.

Léanne!

- Attends un instant, je sors un couteau. Ça prend de la concentration, alors sort de ma tête un instant.

Pas vrai. Un couteau, pfft, tellement simple à faire. Mais je ne le fais pas pour de vrai.

- Pourquoi tu as besoin d'un couteau? me demanda Dé.

Je l'ai regardé, pointé et mis mon doigt sur ma gorge, le glissant de gauche à droite. Elle m'a regardé, indignée.

- T'oserais pas.

Je fis non de la tête. Qui feraient ça à une amie? Les autres étaient en train de se lever, prêt à partir.

Bon, la job devrait être finie. Est-elle morte?

- Oui... dans tes rêves!

Et on court, encore, essayant d'aller plus loin que les directions que Maurice va donner aux Français. Il est enragé, j'en suis sûr.

- Dé!

- Quoi?

- As-tu une idée de pourquoi il te veut morte?

- Je suis la seule ici qui pourrait peut-être l'enlever de ta tête.

Oui, plus de maniaque qui me parle et qui m'incite au meurtre. Ce n'est pas de refus.

On respire fort, marche pendant quelques minutes pour reprendre, court. Une éternelle roue sans fin. Non, pas vrai, on va s'arrêter bientôt. C'est ce que Dé n'arrête pas de dire. Mais on court encore, ça va bientôt faire une heure.

- Dé, on arrête, il va quand même nous retrouver.

Elle s'arrête doucement, se tournant vers moi. Ses cheveux argentés se sont collés contre son visage. Le soleil était brûlant et notre immobilité ne faisait pas autant de vent que pendant notre course. Il fait chaud, si on résume, terriblement chaud.

- Nico, peux-tu baisser la température autour de nous?

- Mais il fait frais, ça sert à rien, répondit-il.

- Nico, tu es le seul à avoir froid ici, change la température.

Un vent glacé se fit sentir autour de nous. C'est agréable.

Aucun hélicoptère, tank ou voiture en vue. Soit il bluffait, soit les Français ne nous ont pas trouvé. On a grimpé une dune de sable pour se cacher derrière et surtout s'y accoter. Même si je n'aime pas trop les boissons pétillantes, je tuerais pour un 7up.

Tuer, tu dis? J'ai quelqu'un en tête pour toi...

- Mais tu ne te la ferme jamais!

J'ai eu des regards inquiets provenant de Dé.

- Enlève-le de ma tête, je suis plus capable.


la salle n.12Où les histoires vivent. Découvrez maintenant