18:L'extérieur

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Léanne

On part. Je rentre dans mon sac un cahier d'esquisse et quelques crayons de plomb, accompagné d'effaces. Je sens que je vais m'ennuyer pendant mes tours de gardes. On met tous nos vestes et vêtements plus chauds : pantalons, chandails à manches longues et bas épais. J'attache mes souliers, mes éternels converse bleu marine. Je me lève et resserre ma queue de cheval. On sort tous, allant vers nos couloirs assignés pour fermer les lumières et débrancher toutes choses électriques. J'attends que tout le monde sortent, Dé en dernier, partant vers la salle des prisonniers, sa chevelure argentée flottant derrière elle. Ses pointes noires disparaissent un peu plus à chaque jour. Ça doit être le cas pour mes doigts, cachés par les bandages. Elle m'a expliqué, il y a deux jours, que c'était nos anomalies qui ont disparu le temps de reprendre des forces. Je donne un dernier coup d'œil à la salle, et presse l'interrupteur. Le noir total. Je marche vers les autres salles et presse l'interrupteur de chacune d'entre elles. Le couloir est le prochain à sombrer dans l'obscurité. Le noir d'une nuit sans étoiles ni lune s'installe dans ma partie de la pyramide, suivi de celle des autres. On s'avance tous vers l'entrée, qui sera notre sortie. On entre tous en silence dans l'ascenseur dans lequel nous sommes tous arrivés ici. Une musique sans parole, principalement composée d'une mélodie aigue. Une musique d'ascenseur pour commencer notre aventure. Des portes vitrées, nous voyons du sable, étendus sur des kilomètres et le bleu foncé du ciel ainsi que la lune, un mince croissant brillant. Un « ding » se fait entendre et les portes s'ouvrent. Personne n'ose sortir.

Leia se décide à sortir et s'enflamme le bras pour plus de lumière. On l'a suit vers l'extérieur, laissant l'ascenseur descendre dans la pyramide quatre inactive. Dé se met en avant, tenant sa boussole. Et on marche.


la salle n.12Où les histoires vivent. Découvrez maintenant