38: Cage de verre

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Du blanc, du blanc partout, comme de la neige. Oh non, pas de la neige, je ne veux plus de neige, de glace, simplement du froid. Je veux Nico, mais à la place, je n'ai que des souvenirs qui proviennent d'un mur, de pleins de murs blancs et d'un simple miroir d'où je vois ma réflexion. La réflexion de moi avec un œil bleu, l'autre doré et des mèches bleus qui me narguent avec la mort de mon frère. Ne pleure pas, tu ne vas jamais t'arrêter.

Une partie de la salle s'ouvre et un homme rentre accompagnés de deux femmes en combinaison anti-flammes.

Maurice.

Je le plaque et le pousse jusque dans le couloir sombre. Il se frappe contre le mur tandis que les deux femmes me courent après, essayant de me menotter. Quand une réussit à m'attacher le poignet droit, je me tourne vers elle, et, en signe de défi, je m'enflamme et fais fondre le métal.

- Essayez de m'attraper.

Et c'est ce qu'il a fait. Maurice m'a pris les poignets et les ai croisé, bloqués et je peux bien essayer de le brûler, une nouvelle peau va se créer. Il me force à avancer dans le couloir gris, suivi des deux femmes. J'entends des cris, des sons de tortures. Ce n'est pas vraiment la meilleure ambiance.

 Plus loin, je vois Audrée, clopinant sur un pied, des bleus partout et un œil au beurre noir, poussée par deux hommes.

- Audrée, crie-je, surprise.

Elle fige, lève les yeux vers moi et se fait repousser par un homme.

- Elle est vivante, je murmure doucement.

- Mais oui, elle est vivante, qu'est-ce que tu penses qu'elle serait? Tuer une télépathe, quand même, pour qui tu nous prends? Elle est une parfaite alliée, dit Maurice.

- Je vous prends toujours pour des meurtriers, qui penseraient le contraire après avoir TUER LEUR FRÈRE! cris-je.

- Je dois l'avouer, tu as raison, mais ce n'était qu'un accident. D'ailleurs, ceux qu'ils l'ont tué auront leur mémoire enlevée et seront laissé seul on-ne sait-où.

- Alors, si c'était un incident, je pardonne, dis-je sarcastiquement.

Soudain, une alarme sonne et une lumière rouge clignote dans le couloir indiquant qu'un prisonnier s'est échappé. Chanceux. Ils me font entrer dans une salle avec comme principale déco un grand tube de verre reliés à des fils.

- Je peux savoir à quoi ça sert?

- Bien, originalement, on allait l'utiliser pour faire une cryogénisation, mais, vu que tu peux maintenant contrôler le froid, on a remplacé la glace par du gaz sédatif.

- Et je peux savoir pourquoi on me met dedans?

- Parce que, répondit Maurice, tanné, la ligne pour effacer ta belle petite mémoire est trop longue et tu vas faire fondre la chaise pour t'échapper. On n'est pas si cave.

Un homme en sarrau blanc ouvre la porte de la cage de verre pendant que Maurice essaye désespérément de me pousser à l'intérieur. Dès que mes deux pieds sont à l'intérieur, il claque la porte et un bruit de ventilateur commence. Je prends une bonne bouffée d'air et tape tous les recoins, espérant trouver une faille. Rapidement, l'air me manque, mais je ne dois pas respirer ce gaz. Malheureusement, je ne réalise pas que pendant l'espace d'une seconde, j'inspire le gaz toxique. Mes yeux se ferment doucement et ma tête se cogne contre le verre tandis que mon corps glisse et tombe sur le sol froid. Encore une fois, je suis impuissante.

la salle n.12Où les histoires vivent. Découvrez maintenant