Dans la peau.

Chapitre 21.

C'est donc comme cela que je me retrouvai, derrière l'école, sur un banc assises avec Amy. Voilà environ cinq minutes que nous nous obervions l'une et l'autre avec frustration quand elle se décida enfin à parler:

-Alors voilà, mon amie m'a raconté que son amie lui avait dit qu'elle avait entendu d'une amie qu'un mec parlait avec un autre mec du fait que Emeric lui avait dit la "mission" que Sebastian lui avait confier., dit-elle animée.

Je la regardai un sourcil haussé n'ayant rien compris de son language de peste. Elle roula les yeux et expliqua plus clairement :

-Sebastian, au début de l'année était tellement en rage contre ton sale coup qu'il a voulu se venger de toi..., dit-elle les points sur les hanches.

-C'est-à-dire ?..., demandai-je en redoutant déjà la réponse.

-Il a envoyé Emeric prendre tout les objets électroniques chez toi pour te faire croire à un vol.

Je mis automatiquement ma main sur ma bouche et les larmes me montèrent aux yeux, c'était donc lui ?

-Emeric est donc entré chez toi comme prévu et tout allait pour le mieux, mais à ce que j'ai compris, les garçons ne savaient pas que ton père travaillait chez toi donc d'un coup de peur et de surprise, Emeric a assommé ton père et a pris la fuite en courant. Voilà, tu sais tout sur ton fameux Sebastian d'amour !, dit-elle d'une voix mielleuse en papillonant des yeux.

Je me levai encore sous le choque et rentra à l'école comme une morte, je n'entendais plus rien et ne voyais plus rien, je ne faisais que marcher sans aucun but précis.

Quand je leva les yeux je vis que j'étais devant la salle d'entraînement des joueurs de foot dans laquelle Sebastian était présentement.

Sur un coup de tête, j'ouvris la porte et m'approchai de lui. Je lui asséna une giffle mémorable et lui cria les larmes aux yeux:

-Et pendant tout ce temps la, pendant que je souffrais l'état à mon père, pendant que je pleurais et buvais, tu me regardait faire et me réconfortais alors que c'est toi et uniquement toi qui a envoyé mon père à cet hôpital. C'est de ta foutue faute et de ta fierté si la vie de mon père bascule entre la vie et la mort.

-Et alors, dit-il en riant nerveusement pour concerver son image de badboy, ce n'est pas comme s'il était mort non plus n'est-ce pas? Que me reproches-tu si ton pauvre papa ne sait pas se défendre contre un adolescent.

Je tournai les talons furieuse et blessée de ses paroles sous les regards des curieux que j'avais attirés avec mes cris et partie, la vue brouillée par les larmes qui coulaient abondamment. Puis, sur le seuil de la porte, je fis volte-face et crachai ces derniers mots pour mon ennemi:

-Monsieur n'a pas juste jouer avec la vie de mon père, il n'a pas non plus essayé de sauver sa propre mère de la mort. Tu es pitoyable, tu te crois badboy alors que tu m'as avoué il y a à peine quelques jours que ce n'est qu'une image pour que le monde ne sache pas qu'il pleure chaque soir sa pauvre mère.

Sur ce, je partie la tête haute et la dernière chose que je cru entendre fut:

-C'est quoi cette histoire de dingue mec ?

Je secouai la tête et me rendis à la seule place où je me sentais bien désormais : l'hôpital.

Je me rendis au côté de mon père et lui pris la main en priant n'importe quel dieu pour qu'il me revienne bientôt, je ne voulais plus vivre dans cette ville pourrie avec ces personnes sans valeurs et sans coeur.

Je me raclai la gorge et lui parla alors de Sebastian me remémorant des souvenirs avec lui durant tout le mois que j'avais vécue chez lui ; la première fois que l'on s'est embrassés devant le dépanneur, nos éclats de rire en jouant au jeux vidéos, la fois où il m'avait prise dans ses bras pour me consoler ou encore celle où il avait essuyé mes larmes, les aurores boréales ou encore les nombreuses journées passé à la plage avec lui et mes deux autres amis, mes excursions en moto à ses côtés ou encore la première fois que j'avais douté sur mes sentiments pour lui, la première fois que j'ai senti mon coeur battre plus fort en sa présence et pour finir, la dernière fois que je lui disais au revoir.

Soudainement, je senti une main m'essuyer les joues et une autre me flatter les cheveux. Je vis mon père, le regard brillant de larmes m'observer après mon long discour. Je n'eu même pas la force de lui sauter dans les bras ou même de lui dire à quelle point j'étais heureuse de la voir là devant moi enfin réveillé.

La seule chose que je pu faire fut de me laisser bercer dans ses bras et m'abandonner à ses caresses alors que je pleurais de plus en plus belle. Je pleurais le stress de son coma, je pleurais la perte de Sebastian, je pleurais de soulagement de le voir sain et sauf, mais surtout, je pleurais pour la décision que j'avais prise.

Mon père comprit immédiatement à travers mes larmes la décision silencieuse que j'avais prise il me dit alors entre mes sanglots ce que j'espérais le plus:

-Je peux trouver un appartement assez confortable d'ici à deux semaines le temps que je me remette complètement de mes émotions... Je ne sais même pas combien de temps ai-je été enfermé dans cette chambre., ria-t-il.

Je le serrai dans bras tellement fort que je cru même le voir devenir un peu rouge. J'éclatai de rire en l'embrassant sur la joue, sa présence m'avait tant manquée...

Une infirmère entra dans la chambre pour m'annoncer que les visites étaient fini:

-Mademoiselle, c'est le temps de rentrer che..., elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle regarda moi et mon père avec une expression horrifiée au visage.

-Qu'avez-vous fait ?, dit-elle en se précipitant vers la machine à côté du lit à mon père, À quoi avez-vous touché ? Il ne devrait pas être réveillé, c'était un coma artificiel !

-Ne vous inquiètez pas mademoiselle, elle n'a rien touchée., déclara mon père d'un voix enjouée en me regardant, La famille est seulement plus importante que n'importe quelle maladie.

Je le regardai et lui fis mon plus beau sourire sous le regard attendrit de l'infirmère.

Mes problèmes semblaient à présent assez loin de moi.