Chapitre 27.

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La porte de la pièce dans laquelle me gardait mon "kidnappeur" s'ouvrit et je fixai d'un regard froid la personne qui y entra avec un repas à la main.

-Ne m'en veux pas, j'étais obligé.

Je scrutai ses yeux presques noirs qui me regardaient presque en suppliant. Je ne pouvais pas parler puisqu'il n'avait pas enlevé le chiffon de sur ma bouche.

Comprenant ce à quoi je pensais, il s'approcha de moi et défit le noeud de derrière ma tête.

-T'es fou Caleb., dis-je en lui crachant dessus.

Il repoussa une mèche de ses cheveux blonds en soupirant. Je ne pu m'empêcher de le détailler de haut en bas. Si je n'avais pas connu Sebastian, il aurait pu me plaire avec son teint basané, ses cheveux blonds cendrés et sa carrure de surfeur. Je me dégoutai moi-même pour les pensées qui occupait mon esprit.

-Je suis fou de toi..., dit-il en s'approchant de moi, Je t'aime Kassandra.

J'eus automatiquement un haut-le-coeur et ne pu m'empêcher de faire une remarque acide sur ce qu'il osait me dire.

-Depuis quand on séquestre ceux qu'on aime dans une pièce froide ?, ricanai-je.

Cette fois-ci, ses yeux virèrent définitivement au noir montrant sa frustration. Il s'approcha de moi et me giffla. Il se rendit compte de son geste et eut un sourire affreux en voyant ma douleur.

-Tu resteras ici tant que tu ne m'aimeras pas., dit-il en m'embrassant le front avant de quitter la pièce.

Quand je l'entendis fermer la porte de la maison, je cherchai autour de moi quelque chose pour enlever les liens qui liaient mes poignets et mes pieds entre eux. Je me levai tant bien que mal en m'accotant sur le mur et entendis un objet tomber sur le sol.

Je me pencha et distinguai dans la pénombre mon cellulaire gissant sur le sol. Avec la plus grande classe possible, je l'envoyai proche de mes pieds et tentai de faire le code avec le seuls moyen que j'avais : mes orteils. Je poussai un léger cri de victoire quand je vis l'écran s'ouvrit sur mon fond d'écran d'accueil. J'entendis alors la porte revenir alors je m'empressai de cacher mon cellulaire sous mes fesses pour que Caleb ne me l'enlève pas, ce mec était vraiment fou dire que je l'avais cotoyé en tant qu'ami pendant un an !

-Mon amouuuur., chantonna-t-il.

Il déverouilla la porte et entra me voir avec le sourire.

-Je t'ai apporté un livre et une lampe de chevet afin que tu ne t'ennuie pas le temps que Sebastian reparte !

Il s'approcha de moi et quand il trouva une prise, il alluma la lampe et mis le livre à côté de moi. Il allait partir quand je l'interpella.

-Oui ?, dit-il en se retournant vers moi.

-Comment veux-tu que je lise alors que j'ai les poignets liés ?, demandai-je.

-Débrouille toi., dit-il froidement en se retournant à nouveau.

Je soupirai et une idée me vint en tête, je regrettais déjà le geste que j'allais faire.

-Caleb vient ici, j'ai quelque chose à te montrer.

Il s'approcha de moi interessé par mes propos. Quand il fut assez proche, j'approchai ma tête de lui et l'embrassai. Il posa ses mains sur mes hanches et je dus me retenir fortement pour ne pas lui mordre la lèvre afin qu'il enlève ses sales mains de moi.

Il se décalla de moi à bout de souffle et affichant un sourire satisfait. Il sorti un canif de sa poche et coupa la corde qui retenait mes mains.

-Continue à négotier comme ça bébé et je suis toujours partant., dit-il avec un clin d'oeil avant de reposer ses lèvres sur les miennes afin d'y poser un baiser chaste.

Il quitta à nouveau la pièce me laissant seule avec la lampe comme seul éclairage qui me permettait de voir un peu mieux la pièce autour de moi. Je me frottai les poignets quelques secondes avant de me rappeler que j'avais mon cellulaire en dessous de moi.

Je le pris et composa le numéro de Sebastian. Malheureusement, le reseau satellite ne passait pas ici puisque j'étais probablement dans une cave. Je grognai de frustration en lançant le livre à l'autre bout de la pièce. La seule chose qu'il me restait à faire était de m'endormir, là, sur le sol humide afin d'oublier le malheur que je vivais.

J'ouvris les yeux quand je sentis deux bras me soulever de terre et m'apporter en dehors de la cave humide. Je distinguai malgré ma fatigue le visage de Caleb qui m'emportait je ne sais pas trop où, puis je refermai les yeux et m'endormie à nouveau.

Je me réveillai en sentant les doux rayons du soleil me caresser le visage. J'essayai de me lever, mais j'en étais incapable. J'ouvris les yeux d'un coup et remarquai que mes mains et mes pieds étaient attaché sur la chaise de la chambre à mon ancien ami et que ma bouche était recouverte d'un morceau tissu encore une fois.

Constatant que j'étais réveillée, Caleb s'avança vers moi en caressant tout les traits de mon visage avec sa main.

-Tu es si belle. N'importe qui pourrait tomber amoureux de toi, dommage que tu m'appartiennes déjà.

J'essayai de parler pour qu'il enlève le tissu qui recouvrait ma bouche. Ne comprenant rien, Caleb plaça son canif contre ma gorge et enleva le tissu.

-Ne crie surtout pas., dit-il en appuyant sur la lame.

-Je t'aime., dis-je en le regardant amoureusement.

Il fut surpris et me regarda septique.

-Quoi...?

-Je t'aime Caleb ! Je ne savais juste pas comment te l'avouer alors j'essayais de te rendre jaloux avec Sebastian.

Malgré le couteau posé contre ma gorge, j'approchai ma tête de lui et l'embrassai amoureusement. Il baissa la garde et je grognai de mécontentement.

-Mes liens me rende inconfortable., dis-je en soupirant, Pourrais-tu couper seulement ceux de mes bras ?

Il acquiessa et les coupa encore ébahi par ma confession. Une fois enlevés, je passai mes bras autour de son cou et l'attira vers moi afin de l'embrasser à nouveau. Nous passâmes donc la matinée à rigoler et à s'embrasser jusqu'à ce que mon ventre se mette à réclamer de la nourriture.

Caleb se leva et m'embrassa avant de descendre me chercher à manger. Quand il fut descendu, j'en profita pour cracher par terre et pour essuyer ma bouche plusieurs fois afin d'enlever toute trace de ses baisers répugnants. Je pris mon cellulaire que j'avais placé dans mon soutien gorge et souriai en voyant les quatres barres indiquant le réseau cellulaire.

Je composai encore une fois le numéro à Sebastian et celui-ci répondit à la première sonnerie d'un ton très inquiet.

-Où es-tu Kassandra ? J'ai seulement trouvé tes lunettes de soleil sur la plage, pourquoi es-tu partie ?

-Je ne suis pas partie, Caleb est fou ! Il m'a pris par surprise sur la plage et m'a entraîné dans une cave et maintenant il me tient ligotée sur sa chaise dans sa chambre et j'ai du lui faire croire que j'étais amoureuse de lui pour qu'il se décide enfin à me libérer les poignets, je...

-Ce n'était donc pas vrai ?, dit la voix menaçante de Caleb dans le cadre de la porte, Tu vas le regretter Kassandra.

La dernière chose que je vis fut Caleb prendre un livre de sa bibliothèque et le lancer vers moi avant que je ne m'évanouisses.

Dans la peau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant