Chapitre 23.

126 16 0
                                    

J'ouvris les yeux quand je sentis mon père me donner de petites tapes sur les jambes. J'observai par le hublot de l'avion et constatai qu'il faisait complêtement nuit dehors. J'ouvris mon cellulaire pour voir l'heure : 19h04. Puis, j'observai à nouveau dehors en me frottant les yeux, il fait bien trop noir pour qu'il soit à peine 19h !

Je regardai donc mon père avec incompréhension.

-Il fait nuit à 18h ici ou quoi ?

Mon père regarda mon écran de cellulaire à son tour et éclata de rire.

-As-tu changé ton heure ?, me demanda-t-il.

-Bah non justement.

Il me tendis la main pour prendre mon cellulaire et me montra tout en avançant dans l'allé de l'avion que l'heure était toujours règlée au fuseau horaire de San Diego et qu'ici il y avait trois heure de plus que là-bas.

Je changeai donc mon heure pour 22h17. J'attrapai ma valise qui glissait vers moi sur le tapis et suivi mon père à l'extérieur de l'aéroport. La première chose qui me frappa fut la chaleur qu'il faisait malgré qu'on était en automne.

J'enlevai ma veste et ferma les yeux en humant l'air de l'extérieur. J'entendais les criquets au loin chanter et je sentais la brise souffler dans mes cheveux. J'ouvris les yeux et observai autour de moi le paysage : les feuilles de palmier se balançaient doucement au rythme du vent, les autos partaient et venaient d'ici et là, c'était calme et je m'y sentait plutôt bien.

Je tournai mon regard vers mon père qui attendait un taxi avec patience. J'approchai de lui et mis ma main sur son bras avec un sourire pour lui dire que j'aimais l'endroit. Quand il se retourna vers moi, il m'adressa un sourire crispé et quelque chose l'occupait visiblement.

-Ça va papa ? Tu sembles préoccupé ou stressé.

Il m'adressa un nouveau sourire crispé et lâcha un gros soupir.

-Je vais bien. C'est seulement qu'il va avoir... Une surprise à la maison., dit-il en se grattant la nuque signe de stress chez lui.

-D'habitude tes surprises sont géniales. Je suis sûr que je vais aimer celle-là aussi ne t'inquiète pas., dis-je en lui embrassant la joue.

Le taxi arriva enfin et le chauffeur brisa le silence en s'excusant mainte fois pour son retard. Nous embarquâmes donc dans celui-ci après avoir charger tout les bagages dans la valise. Plus nous approchions de notre nouvelle maison et plus mon père affichait une mine stressé et me jetait de régulier coup d'oeil.

-Vas-tu te décider enfin à me dire ce qu'il y a ?, dis-je embêtée par son silence.

-Ne m'en veux pas Kass'., murmura enfin mon père alors que nous nous garâmes dans l'allé d'une magnifique villa sur le bord de la mer.

Je restai abasourdi pendant un instant et cria de joie en serrant mon père dans mes bras.

-C'est pour ça que t'étais nerveux ? C'est magnifique papa, c'est tellement parfait !

-Non, ce n'était pas ça la surprise Kassandra., ria-t-il nerveusement, Suis-moi.

Nous sortîmes donc du taxi après avoir payé et remercié le chauffeur et mon père m'arrêta devant l'entrée de la demeure.

-Écoute Kass... Je t'en pris, ne te fâche pas. Je t'expliquerai plus tard.

Puis, j'ouvris la porte de la maison. C'était magnifique: les lumières étaient en crystales, un escalier en colimaçon montait jusqu'à l'étage du dessus, un feu de foyer répandait une chaleureuse lumière dans toute la maison.

Je me précipitai vers la porte patio et sorti dehors. Une magnifique piscine creusée entourée de céramique faisait place en plein milieu de la cour, des palmiers s'étalaient un peu partout sur le terrain et donnait un air riche à la cour, trois escaliers séparaient notre cour de la plage nous avions donc accès à la plage en tout temps. C'était parfait, comme dans un rêve.

-Kassandra..., dit mon père derrière moi.

Je me retournai et mon rêve se transforma en un instant en un cauchemar, devant moi se tenait une femme avec de longs cheveux roux bouclés comme les miens, un teint pâle semblable au mien et ce qui me fit réellement réaliser qui elle était fut la pair de grands yeux d'un vert captivant qui me regardaient en attendant une réaction de ma part.

Je me retournai vers mon père et regardai son bras qui entourait la taille d'Anne, ma mère. Mon regard descendit encore un peu plus bas et se posa sur la main de mon père ou plutôt sur ses doigts où se trouvait l'anneau qui avait été enlevé pendant tant d'année. Mon regard monta donc sur le visage de mes parents et je les regardai avec fureur. Tout ce que je pu dire avant de les pousser et de m'engouffrer dans la villa fut :

-C'est une blague...?

Je montai les marches les larmes menaçant de couler, il appelait cela une surprise ? Je me prommenai dans les couloirs et trouva une porte avec les trois lettres suivante dessus : Kass. Je l'ouvris et ne pris même pas le temps d'oberver ma chambre que je fouillai dans tout mes tiroirs à la recherche d'un short et d'une camisole.

Après m'être changée en un temps record, j'attachai mes cheveux, mis mes souliers de course et sorti de l'enfer dans lequel mon père m'avait embarqué en courant le plus loin possible.

PDV Sebastian.

Je regardai l'heure sur ma montre : 20h15. Je soupirai et me retournai dans mon lit, Amy à mes côtés assommée par l'alcool que nous avons tous deux avalés pendant la soirée, moi pour oublier le vide et elle pour fêter nos retrouvaille.

Je me levai et d'une démarche tibutante, j'allai chercher mon ordinateur portable sur ma commode. Mon écran s'ouvrit sur skype et je constatai que Kassandra n'était pas connectée, je soupirai à nouveau et ferma mon ordinateur. Je regardai Amy endormie à mes côtés, respirant tranquillement.

Je me levai à nouveau, m'habillai et sorti de la chambre en faisant du bruit, peu m'importait si elle se réveillait. Je pris les clés de la voiture et sorti en boîte même s'il avait probablement peu de monde à cette heure.

Dès mon arrivé, je m'installai au bar et prit plusieurs shooters d'affilés. Je dus perdre la notion du temps parce que quand je regardai ma montre il était déjà 21h01. Je me levai et allai sur la piste de danse me défouler et trouver une fille que je pourrais rammener chez moi à la fin de la soirée.

Je dansai pendant plusieurs minutes, puis les minutes furent des heures alors que je passais de filles en filles. J'enchaînai toujours les verres, toujours plus encore et encore.

Puis, alors que je me dirigeai à nouveau vers le bar, une chevelure rousse attira mon attention. Mon coeur rata un battement et je me mis à courir vers elle. Quand j'arrivai à sa hauteur je lui touchai le bras en criant par dessus la musique.

-Kass ?

Quand elle se retourna je sentis mes yeux s'humidifier, ses yeux bruns me regardèrent en se demandant probablement qui était cette Kassandra.

Je couru alors vers la direction opposée vers les toilettes et vomis l'alcool que j'avais absorbé.

Pourquoi ne pensai-je qu'à toi Kassandra ?...

Dans la peau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant