Chapitre 26

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– Je t'aime !
– Maud, je t'aime aussi. Pleures pas, princesse.

Je ne peux pas. Impossible. Nous sommes devant le train qui doit partir dans quelques minutes. Mon père monte les affaires de ma mère et de Dylan dans le train et revient leur dire au revoir. Je fais un énorme câlin à ma mère et retourne voir Dylan. Il trouve ma bouche et l'embrasse pour la dernière fois. J'approfondis le baiser, peut m'importe les regards que les passagers nous portent, je ne le reverrai plus avant trois semaines alors je l'embrasse comme si ma vie en dépendait. Je lui dit encore et encore que je l'aime avant de le laisser monter dans le train et réapparaître derrière une fenêtre. Puis, le train démarre et s'éloigne. Je le suis des yeux le plus possible avant qu'il ne disparaisse. Et voilà, plus de Dylan. Mon père et moi rentrons à la maison où nous retrouvons Louise, qui me prends dans ses bras. Nous mettons la table et mangeons comme s'il ne manquait personne. L'après-midi, je le passe avec Louise, et nous finissons par nous endormir sur mon canapé.

Today was gonna be the day that they're gonna through it back to you.

Nous sommes réveillées par Wonderwall et nous préparons ensuite pour le lycée, le premier jour sans Dylan... C'est très bizarre de se dire qu'il est dans un autre pays, loin de moi. Avant j'aurais dit qu'il est dans mon pays mais maintenant mon pays est ici, c'est l'Angleterre.

Nous faisons le trajet à pied, avec Stacy et arrivons au lycée juste avant la sonnerie. Par habitude, nous rejoignons notre banc où nous retrouvons notre bande.

Lilia me demande si Dylan est bien arrivé. Je lui répond et nous retournons avec la bande avant de se  séparer et arriver en cours... en retard !

Mme Gerd va finir par nous renvoyer à force. Je suis assise à côté de James, qui a laissé tomber Kyle pour moi. Comme c'est romantique... J'ai de l'humour ! Je passe une matinée comme les autres… ou presque, sans lui c'est pas pareil. Louise passe son temps avec moi et me soutient. Après tout, il faut juste que je m'adapte... Mais pas que je m'habitue, pas question !

~~~~~~

Ça fait maintenant deux semaines qu'il est parti. Ouais je sais, on dirait que je parle d'un mort... Il m'appelle tous les soirs sur Skype, je peux le voir mais pas le toucher, et ça me manque. Dans cinq jours je vais le rejoindre à Paris. Comment vous dire, je suis très très très impatiente.

– Maud ? Tu m'écoute ?
– Oui, pardon, tu disais quoi ?
– Je te racontais comment j'ai rencontré ma jolie voisine.
– QUOI ? Comment elle s'appelle ? Où elle habite ? Quel âge elle a ?
– Hey, doucement ! Elle s'appelle Maddy, elle habite juste à côté de chez moi et je ne lui ai pas demandé son âge, mais je pense qu'elle a au moins 80 ans.

Je soupire de soulagement.

– Putain, Dylan ! Ça va pas !
– Mais tu sais que je n'aime que toi.
– Et tu sais que je suis possessive.
– Ah oui ? Et avec quoi ?
– Hum... Avec mon lit, mon téléphone et puis, tout ce qui m'appartient.
– Et j'en fais parti ?
– Je sais pas, on verra ça dans quelques jours.
– Putain Maud, tu me manques de trop ! Ça me torture de te voir sans pouvoir te prendre dans mes bras ou t'embrasser.
– Dylan, tu veux manger quoi ? Demande ma mère depuis le couloir.
– Hum, je sais pas. Tu me conseil quoi Maud ?
– Pâtes carbo !
– C'est bien ma fille que j'entends ? Maud ! Comment vas-tu mon bébé ?
– Salut M'man ! Je gère, t'inquiète !
– Oh mon coeur, tu me manques tant !
– Oui, et toi aussi, tu me manques.
– Bon allez va pour des pâtes à la carbonarra. Tu me rejoins plus tard Didi.
– Oui. Alors, Maud, les cours sans moi, ça va ?
– J'avoue que j'ai un peu de mal en anglais mais je me débrouille. Je me met avec Louise ou James en cours. Mickaël a essayé une fois de se mettre à côté de moi mais Emilien l'a devancé. Oh et j'ai parlé avec le directeur.
– Quoi ?
– On s'est tapé la discute et il m'a demandé comment tu allais y tout y tout.
– Y tout y tout ?
– C'est sartois, comme mon Papy !
– Maud, Maud, Maud...
– Moi aussi j'en ai marre de moi... Bon, j'ai des devoirs, je dois te laisser.
– Allez, bisous princesse.

Je raccroche et m'attaque à mes devoirs.

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