Chapitre 11

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Point de vue de Maud

Je suis assise en face de Dylan avec Kyle à ma gauche et Louis à ma droite. Je ne peux pas m'empêcher de jeter des regards à Dylan et plusieurs fois mes yeux croisent les siens, ses beaux yeux bleus... J'aime beaucoup la façon dont ils s'est occupé de moi ces trois derniers jours. Notre relation s'est beaucoup améliorée et j'en suis franchement heureuse. Cela fait quelques instants que je fixe Dylan, il me regarde mais je ne détourne pas les yeux. Je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça point. Soudain, Kyle me donne un coup de coude. Je me tourne vers lui et remarque que tout le monde me regarde. Je rougis, comme d'habitude...
– Oui ?
– Nous te demandions comment se passait tes cours, bien qu'on soit dans ta classe, nous ne sommes pas dans ta tête. Mais apparemment tu étais trop occupé pour nous écouter, me dit-il avec un clin d'œil.
– Je... Tout se passe bien merci. Grâce à Dylan je commence à avoir votre niveau en anglais... Je jette un rapide coup d'œil à Dylan qui me fixe toujours.
Okay, sinon, tu viens à ma soirée vendredi soir ? Pour Halloween, je sais que c'est un peu tard mais... Me dit James.
– Non, je ne peux pas. Mentis-je, en réalité, je ne préférais pas y aller.
– Pourquoi ? Ce sera fun !
– Je ne peux pas je t'ai dis. Ma tante est à la maison ce week-end. Ce qui n'est qu'un demi mensonge...

James me regarde déçu puis baisse les yeux. Je regarde les autres qui me regardent inquiets puis se tournent vers leur voisins respectifs et recommencent à parler. Ayant fini mon repas et n'ayant aucune envie d'aller en cours, je décide de partir et de rentrer chez moi.

Je vais y aller.
– Déjà ?
– Oui. Salut tout le monde. Je commence à partir quand j'entends des pas derrière moi.
– Attend, me dit Dylan. Je te ramène.
– Quelle galanterie !
– Je sais, je sais !
– Et quelle modestie !
Il me fais un clin d'œil puis me prends la main pour me diriger vers sa voiture.

~~~

Hier, Dylan est resté chez moi tout l'après-midi. Nous l'avons passer à discuter, rigoler ou seulement se regarder. Ma mère est entrée pendant un de ces moments où l'on ne fait rien d'autre que se fixer du regard et a rigolé avant de dire qu'on ressemblait à un "p'tit couple" d'après son expression. Elle a parlé en français, pensant sûrement que Dylan ne comprendrait pas mais il a rosi, tandis que je devais ressembler à une tomate. Enfin me voilà, sur notre banc la tête sur les genoux de Dylan tandis que Kyle arrive à grands pas.
– Je peux te parler, Maud ?
– Vas-y.
– Pas ici.
Je jette un regard interrogateur à mon coussin qui me fait signe d'y aller puis me lève et suis Kyle dans un coin reculé de la cour.
– Maud, ce que je m'apprête à dire n'est pas facile...
– Prends ton temps.
– Je... Je suis amoureux.
– Quoi ? Comment s'appelle-t-elle ?
– C'est... Toi.
Je ne sais pas quoi dire.
– Je... Kyle... Toi et moi ce n'est que de l'amitié... Rien de plus...
– Ouais... Il commence à s'éloigner.
– Kyle... Le prends pas mal... S'il te plaît...
– Comment veux-tu que je le prenne ? C'est à cause de Dylan ?
– Quoi ? Non !
– Arrête ! Vous vous dévoriez des yeux hier et il n'es pas venu en cours. En plus il te tient la main tout le temps et vous êtes tout le temps collés. NE LE NIE PAS S'IL TE PLAÎT ! Puis il s'en va, énervé, me laissant seule avec mes larmes. Je me laisse tomber contre le mur et enfouis me tête dans mes mains. Je ne la sort même pas quand je sens l'odeur de Dylan avant qu'on me prenne dans des bras.

~~~

Kyle ne m'adressa pas la parole de la journée et m'ignora totalement. Dylan m'a encore une fois épaulé et relevé et je lui en suis mille fois reconnaissante.
~~~

Je suis en train de manger chez Dylan, je sais, on dirait qu'on ne se quitte plus. Je m'entends bien avec sa soeur, Lea, qui n'ai finalement pas bipolaire mais protectrice.
– Maud, tu veux du dessert ?
– C'est quoi ?
– De la mousse au chocolat.
– J'en veux bien, s'il vous plaît Madame.
– Pas de Madame avec moi ! Tiens.
Quand nous finissons de manger, Dylan me fait monter dans sa chambre et je sort mes affaires prête à commencer mes cours.
– Hem... Tu es sûre que tu ne peux pas venir vendredi soir ?
– Oh... Euh... Je n'en ai pas envie... Mais j'ai préféré dire à James que je ne pouvais pas.
– Tu n'aurais pas du. Tu sais, il aurait compris si tu ne voulais pas aller à une soirée après ce qu'il s'était passé.
– Je sais mais... Il y a réellement ma tante chez moi !
– Comme tu veux... En tout cas si tu changes d'avis, fais moi signe. Il me fais un bisou sur le front et nous commençons à travailler.

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