Chapitre 22

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Je suis hyper stressée, évidemment, je me suis apprêtée pour l'occasion, j'ai mis une robe blanche sertie d'une ceinture noire (en multimédia). Elle est simple mais classe. Je me suis attaché deux mèches de cheveux ensembles afin d'avoir le visage dégagé et ai mis une légère touche de mascara. Il est 11:45 et Dylan devrait arriver maintenant. Je me dépêche d'aller chercher mes chaussures (des escarpins à bout rond rond et avec des talons pas trop hauts) et mon sac avec mon téléphone dans ma chambre avant de redescendre dans le salon en entendant la sonnette et mon père ouvrir. Ma mère m'y attends.

- Maud, souffle un bon coup et détends toi. Tout vas bien se passer.
- Mais maman, s'il ne m'aime pas, si je suis pas à leur hauteur ?
- Alors ils sont stupides parce que tu es magnifique.
- Dylan !
- Salut, Maud.
- Ne parles pas de ta famille comme ça !
- Alors déstresse ! Allez, viens princesse.

Je me lève, embrasse mes parents et suit Dylan jusqu'à sa voiture. J'allais y entrer lorsque ma mère me rappelle. Je me tourne vers elle et elle accourt pour me donner une certaine boîte que j'ai "oublié". J'ai bien peur qu'ils ne m'en achètent souvent maintenant qu'elle nous a surprit à nous... bécoter ? Je jette la boîte à l'arrière de la voiture de Dylan et il démarre.

- Tu sais, on va finir par être en retard.
- C'est pas de ma faute si ma mère tient absolument à ce que nous fassions des choses pas très catholiques !
- Ouais, c'est clair.

Une demi-heure de route plus tard nous arrivons enfin à la maison de ses grands-parents. Dylan sonne et une femme d'une vingtaine d'années nous ouvre.

- Ah, Dylan. Nous nous demandions quand est-ce que tu allais arriver. Tes parents sont déjà là avec Lea et Jack. Oh ! Tu as amené ta petite amie !
- Emily, on peut entrer ? C'est pas qu'il caille mais... Si en fait, il caille.
- Oh, oui pardon, entrez ! Je suis Emily Clark, la cousine de Dylan.
- Enchanté, je m'appelle Maud.
- Oh ! Tu es française ? J'adore ton accent !
- Oui.

Elle est très gentille. Elle me fait penser à Lea. Dylan me prend mon manteau et l'accroche à un porte-manteaux. Puis, il me prend la main et me dirige vers le salon d'où montent des voix.

- Les voilà enfin ! Dylan et son amie !
- Salut Papy ! Comment vas-tu ? Je te présente Maud.
- Très bien, merci. Ravi de te rencontrer Maud. Depuis le temps que mes petits enfants me parlent de toi.
- Maud ! Tu es enfin là ! Ta fête du nouvel an s'est bien passé, il y a pas eu trop de bazar ?
- Non, tout s'est très bien passé, Dylan a géré les petits accrochages mais sinon, ça roule !

Lea me tire par le bras et me dirige vers chaque personne, me présente et Dylan suit, sans lâcher ma main, il dit bonjour à tout le monde. Je ne pensait pas que leur famille était aussi grande.

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Nous sommes installés à table, je suis entre Dylan et Emily et Lea est en face de moi. Je crois que je m'intègre assez bien dans cette famille pour le moment. Tout le monde est tellement gentil. Dylan discute avec son cousin Jérémy, le frère d'Emily, tandis que je parle avec Lea, Emily et la copine de Jérémy, Aisha. Le dessert arrive, c'est une bûche au chocolat et une autre à la menthe. (Tout ce que j'aime) Les enfants sont excités à l'idée de recevoir leurs cadeaux et mangent rapidement leur dessert. Jérémy se lève et va voir son père afin de lui demander de laisser les petits ouvrir leurs cadeaux. Il accepte et les enfants se ruent sur le sapin et cherchent les paquets à leur nom. Une fois qu'ils les ont ouverts, ils prennent les autres cadeaux et les distribuent. Dylan reçoit trois cadeaux et même moi j'en reçoit un. Je vous avoue que je ne m'y attendais pas. Les cadeaux de Dylan sont un parfum Hugo Boss, une belle chemise à carreaux et une chaîne hi-fi et le mien est un billet de train pour aller passer un week-end à Paris. Je regarde Dylan, surprise. Quand il voit mon cadeau, une pointe de tristesse élu domicile dans ses yeux. Je lui prend le menton et le force à regarder vers moi.

- Ça ne va pas ?
- J'ai... Je...
- Hey, qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je pars en stage deux mois, pour un dossier pour l'école que je veux faire dans deux ans.
- Oh... Et c'est à Paris...
- Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit plus tôt mais je n'en ai pas eu le courage.
- Hey, c'est pas grave, la preuve, je vais pouvoir venir te voir un week-end. Quand est-ce que tu pars ?
- La dernière semaine de février. Et tu viens me voir la deuxième semaine de mars.
- Cool ! On a le temps de se préparer et de se dire au revoir !
- Oui...
- Allez, souris ! Tu es pas beau quand tu fais la tête ! (Ce qui est faux, évidemment)

Dylan finit enfin par me sourire et je lui donne un petit bisou sur les lèvres. Il pose sa tête contre mon épaule et ferme les yeux. Je souris, je suis heureuse avec ce petit narcissique. Je me retourne vers Emily qui est en grande conversation avec son oncle, l'aîné du père de Dylan. Quand elle tourne la tête vers moi, elle pose le regard sur la tête sur mon épaule et sourit. Puis, elle se tourne vers sa belle-soeur et lui chuchote quelque-chose que la suivante répète à sa voisine et ainsi de suite. Pour finir, tout le monde a le regard posé sur moi. Même les enfants nous regardent. Je crois que mes joues vont exploser sous la chaleur. Dylan, lui, a toujours les yeux fermés et la tête dans le creux de mon cou. J'ai peur qu'il soit endormi alors je préfère ne pas prendre le risque de le réveiller. Je relève le regard et à présent, chacun chuchote en souriant à l'oreille de son voisin. Une petite s'approche de moi et me dit : Maud, Dylan il est plus beau quand il est avec toi.
Dans mon cou je sens le monsieur concerné bouger, je baisse le regard et le voit sourire. J'avoue que ce que viens de dire la petite me touche, je ne sais pas pourquoi mais ça prouve en quelque sorte qu'elle m'a accepté. Je lui souri et lui fait un bisous sur sa petite joue toute douce. Quand je fais de nouveau face à la famille de Dylan, presque plus personne ne nous regarde sauf Mary, la grand-mère de ce dernier. Je pense que celui-ci ne sait pas parce qu'il se met à me faire des petits bisous dans le cou. Je crois que je suis pire qu'une tomate en ce moment même. Lea tourne la tête vers moi à ce moment là et éclate de rire.

- Dylan, arrête...
- Hum, pourquoi ? Tu n'aimes pas ça ?
- Roh, arrête, Lea et ta grand-mère nous regardent.
- Je sais et alors ?
- Et alors je suis déjà assez gênée comme ça pour que tu en rajoute une couche.
- Mais Maud...
- Il y a pas de mais. C'est comme ça un point c'est tout.
- C'est une de tes expressions françaises ?
- C'est possible oui.
- Je peux rester comme ça ?
- Bien sûr.
- Allez les jeunes, on va faire une promenade ?
- Dylan, je crois qu'il va falloir que tu te lève.
- Oui, c'est bon, on arrive.

Il se lève enfin et me prends la main pour me diriger vers la sortie où nous rejoignons les autres. Nous nous promenons dans le parc près de la maison et les anciens s'arrêtent au terrain de boules tandis que nous continuons de nous promener. Soudain, les enfants se précipitent sur l'aire de jeux et je sens une pression sur ma main. Je me tourne vers Dylan au moment où il s'élance lui aussi vers les jeux. Oh non. Il me tire sans vouloir me lâcher la main et je suis bien obligée de le suivre. Je sais que je ne vais pas le regretter. Ensuite, je retire mes chaussures à l'aide d'une seule main, Dylan ne voulant toujours pas lâcher l'autre. Puis nous montons dans les jeux et nous amusons avec les enfants. Je me dirige vers mon jeux préféré, le parcours du combattant comme je l'appelle. Alors que j'arrive sur la passerelle, je sens une énième pression sur ma main. Je me retourne vivement et me retrouve dans les bras du mec le plus beau de l'univers. Il m'attire à lui et m'embrasse. Je joue avec ses cheveux pendant ce qui nous semble être trop peu de temps. Puis, il dépose sa tête sur mon épaule et la couvre de baisers. Je rigole tout en laissant de petits baisers dans ses cheveux avant qu'il ne relève la tête et m'embrasse de nouveau. C'est alors que Aisha nous appelle pour nous demander de descendre et de reprendre le chemin. Dylan rigole et me tire jusqu'au toboggan où il me met entre ses jambes et s'élance. Puis nous rejoignons les autres en riant et allons voir les hommes jouer à la pétanque. (Qui est un jeu français je crois) Alors que Dylan commence à jouer avec eux, une exclamation nous fait nous retourner.

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