Chapitre 27

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Nous sommes devant le lycée, c'est la pause et j'accompagne Emilien pour aller fumer. J'ai déjà essayé de le faire arrêter mais apparemment il y est accro... C'est triste... Je passe beaucoup de temps avec Em', il est vraiment attachant et drôle. Je parle avec sa soeur, Mathilde, de temps en temps. Malgré son amour pour Dylan elle reste tout de même une de mes amies et le fait qu'il ne soit pas là me soulage quelque peu. Je ne dis pas que je suis contente mais que de ce côté là c'est mieux. D'ailleurs, la voilà qui arrive, accompagnée de Mickaël.

- Hey Maud ! Vous savez quoi ? On a fini, Micka et moi sommes allés voir le CPE qui nous a dit que Mme Gerd est absente. C'est cool ! Ça vous dit de sortir avec nous ?
- Ouais, si vous voulez. Maud ?

J'acquiesce et nous sortons pour nous diriger vers le skate parc. Nous louons des skates et Louise nous rejoint avec le sien. Emilien m'apprend à rouler et nous commençons à nous amuser, moi en écartant les bras et lui en me tenant par la taille. Je n'avais jamais fais de skate et jusque là j'adore. Emilien finit par me lâcher et commence à rouler sur la plate-forme. Je le regarde faire pendant quelques minutes avant de sentir un bras autour de ma taille. Je fronce les sourcils et me tourne vers le propriétaire de ce bras. Suspense....... Mickaël ! Wouhou je hurle de joie ! #Sarcasme. Je m'éloigne de lui et il tend le bras vers moi.

- Maud, j'ai changé, je te le jure.
- Je te crois.

Il s'avance et me prend la main.

- Je t'aime tellement mon amour.
- Et moi tellement pas. J'ai pas besoin de toi pour voir que tu as changé. Et je n'ai pas besoin que Dylan soit là pour me défendre parce que je ne suis pas amoureuse de toi et que tu es un lâche.
- Moi ? Un lâche ?
- Parfaitement. Tu n'as pas hésité à me tromper, tu n'as pas osé te défendre parce que tu étais entouré de mecs prêt à te casser la figure et tu profites que mon copain ne soit pas là pour venir et essayer de faire en sorte que je t'aime de nouveau. Si ce n'est pas de la lâcheté.
- Très bien, je suis un lâche. Mais un lâche qui ne te feras jamais de mal.
- C'est trop tard, tu m'en as déjà fait. Maintenant si tu veux bien, je m'en vais, tu as gâché ma journée.

Je tourne les talons et erre dans les rues avant de m'arrêter là où mes pas m'ont menée. Je lève la tête et bizarrement je me trouve devant la maison de Dylan. C'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas vu sa famille. Je m'avance, toque à la porte et entre.

- Ça a toqué, Lea va ouvrir !
- Mais pourquoi moi, Jack n'a qu'à y aller !
- Non, vas-y toi moi je suis en train de jouer.
- Et je te rappelle que je joue avec toi !

Je m'avance vers le salon d'où viennent les voix de Lea, Jack et Sally.

- J'avoue que je suis un peu frustrée que personne ne soit venu m'ouvrir.

Ils sautent tous sur leurs pieds et se jettent tous les trois sur moi. Je leur fait un câlin et les salus. Puis, j'enlève mes chaussures et pose mon sac dans l'entrée avant de m'installer avec eux dans le canapé. Pendant deux heure nous restons ainsi à discuter jusqu'à ce que la porte d'entrée ne s'ouvre et laisse passer son seuil le père de Dylan et son ex-femme. Le visage des deux femmes assisent à mes côtés se décompose.

- Qu'est-ce qu'elle fait là ? Je dis, en même temps que l'autre.

Elle me regarde d'un air hautain et me répond.

- Et bien j'habite ici. Mais toi tu n'as rien à faire ici petite garce.
- Depuis quand ?
- Début mars.
- Dylan le sait ?
- Euh... Oui et il était d'accord.
- Mais c'est ça je vous crois. Vous me prenez pour une conne ? Je dois peut-être vous rappeler que je le connais mieux que vous ne le connaissez et qu'il vous déteste ? Il ne sera jamais d'accord pour que vous viviez ici alors ne dîtes pas de conneries.
- Quoi ? Maria, tu n'as pas prévenu Dylan ? S'exclame le père de celui-ci.
- Bien sûr que si.
- Non, il n'a jamais reçu d'appel de cette... Femme. Et de toute façon, si elle essayait de l'appeler soit il ne répondrait pas soit il ne lui parlerait pas, se contentant de la laisser parler avant de lui raccrocher au nez. Et il n'acceptera jamais que vous viviez ici parce qu'il vous déteste pour ce que vous faites à ses parents. Vous arrivez et d'un seul coup son père ne s'intéresse plus à sa mère mais à quelqu'un qui l'a abandonné. Vous croyez que ça fait quoi aux enfants ?
- Sally n'est pas sa mère, je suis sa mère.
- Pas dans le coeur de Dylan en tout cas.

Pendant que je disais tout ça, le regard de Sally s'est rempli d'amour et le visage de Peter s'est décomposé, comme s'il prenait soudain conscience qu'il laissait Sally derrière lui.

Forcément, c'est ce moment là que choisi Dylan pour m'appeler. Je réponds à la première sonnerie.

- Allô ?
- Maud ! Tout le monde te cherche partout. Ils m'ont envoyé un message disant qu'ils ne te trouvaient pas et que tu avais disparu ! Bon sang, où es-tu ?

Je jette un regard sur les personnes rassemblées dans le salon et remarque que tout le monde est bien intrigué par le fait que je reçois un appel et que la personne au bout du fil parle tellement fort que j'ai été obligé d'éloigner le téléphone de mon oreille.

- Bonjour, moi aussi je vais bien.
- Oh Maud, s'il te plaît dis-moi où tu es.
- D'accord. Je suis chez toi.
- Quoi ? Attends chez moi avec ma famille ?
- Non avec un chien que j'ai trouvé dans la rue. Mais oui avec ta famille imbécile.
- Comment ils vont ?
- Bien. Je crois que tu vas être heureux d'apprendre que ton père a de nouveau accueilli l'autre sous son toit. À croire qu'elle n'a plus d'argent.
- C'est pas vrai ? Passe-le moi s'il te plaît.
- Okay.

Je tends le téléphone à Peter qui blêmit en le prenant. Il approche l'objet de son oreille avant de l'écarter immédiatement. Il écoute tout ce que lui dit son fils et quand celui-ci se tait pour reprendre son souffle, il lui dit avant qu'il ne dise un mot de plus :

- Ne t'inquiète pas Dylan, elle s'en va dès ce soir.
-......
- Disons que ta copine m'a ouvert les yeux. Elle m'a rappelé combien Sally est importante à mes yeux et combien votre bonheur l'est également. J'avais oublié tout cela, j'étais aveuglé par les souvenirs mais je suis de nouveau moi-même.
-......
- Je sais et j'en suis désolé. Bon, je te rends à ta copine. Je t'aime mon fils.

Je récupère le téléphone et m'installe dans le canapé. Je me tourne vers la famille et vois Lea et Jack qui sourient comme des tarés, Peter et Sally qui s'embrassent et l'autre qui fulmine dans son coin en me jetant des regards meurtriers.

- Wahou, princesse comment tu as fais ?
- Je lui ai juste dit certaines des raisons pour lesquelles tu déteste l'autre.
- Je t'aime.
- Je sais.
- Je t'aime.
- J'ai entendu.
- Je t'aime.
- D'accord d'accord, moi aussi je t'aime.
- Je t'aime.
- Oui c'est bon. Oh, Dylan... Il faut que je te dise quelque chose...
- Quoi ? C'est Mickaël ?
- Oui.
- Qu'est-ce qu'il a fait ?
- Bah comme d'habitude, il m'a dit qu'il avait changé, qu'il m'aimait. Je lui ai dit que moi non et que c'était un lâche et puis c'est à partir de là que j'ai disparu.
- Putain... Il a de la chance que je ne sois pas là, lui.
- Je t'aime.
- Je sais. Mais... Tu as passé deux heures avec ma famille ?
- Ben à l'origine il n'y avait que Lea, Jack et Sally. Mais oui.
- Tu es géniale.
- Je sais.
- Je t'aime.
- Je sais.

Nous parlons encore pendant une dizaine de minutes puis je raccroche et me rends dans la cuisine où je retrouve sa famille.

- Alors, Maud, tu manges avec nous ?
- Oui, sans problème.
- Comment va Dylan ?
- Son stage lui plaît beaucoup et nous lui manquons énormément.
- Maud, tu pourras lui donner quelques trucs de notre part quand tu iras le rejoindre ?
- Oui, pas de soucis. Mais... Vous n'irez pas le voir ?
- Non, malheureusement. Mais ne t'inquiète pas pour nous.

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