Chapitre 39

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Point de vue de Chloé :

Nous roulons tranquillement puis Bradley s'arrête.

-Mets ça sur tes yeux. Dit-il un sourire en coin. Il me tend un bandeau.

-Euh... D'accord. Dis-je. Mais qu'est ce qu'il me prépare ?

Je m'exécutes et mets le bandeau sur mes yeux. Il redémarre. Puis s'arrête une nouvelle fois. Quelqu'un monte dans la voiture sans dire un mot. Je ne sais absolument pas où nous sommes et quelqu'un vient de monter dans la voiture sans que je sache qui s'est. C'est assez étrange. Enfin c'est même carrément étrange.

Nous roulons encore et encore. J'ai l'impression que ça fait des heures que nous roulons alors que pas du tout. Je n'ai juste pas la notion du temps.

La voiture s'arrête. Enfin ! J'entends Bradley et la mystérieuse personne descendre. Bradley ouvre ma portière, me fait sortir de la voiture. Attrape mon bandeau et avant de le défaire me dit :

-Tu es prête ?

-Plus que jamais ! Dis-je toute excitée.

Il défait délicatement mon bandeau. Et Julia se dresse devant moi. Je lui saute dans les bras. On ne s'est pas vu que depuis hier soir mais là, j'ai besoin de mes deux meilleurs amis maintenant plus que jamais. Et ils sont là, tout les deux. J'ai tellement de chance de les avoir !

-Je suis vraiment désolée pour toi... pour ce qui s'est passé. dit-elle durant notre câlin.

Je me détache d'elle, la regarde dans les yeux. Sa phrase résonne dans ma tête « je suis vraiment désolée pour toi ». Cette phrase fait mal, vraiment. Ce n'est pas comme quand on vous dis : « Je suis vraiment désolée ». Non. Là c'est bien plus fort. Quand on dit « Je suis vraiment désolée », c'est qu'on s'excuse nous même du mal qu'on vient de faire à la personne. Mais, quand on dit « Je suis vraiment désolée pour toi », c'est différent, du moins je trouve que c'est différent. Lorsque l'on dit cette phrase c'est quand quelque chose de vraiment grave s'est produit comme un enterrement, un accident ou je ne sais quoi d'autre dans ce genre. Cette phrase vous fait encore plus comprendre à quel point ce qui s'est passé est grave. Cette phrase vous fait comprendre que tout ce qui s'est passé est bien réel, que ce n'est pas un cauchemars.Cette phrase est destructrice. A mon goût elle est destructrice.

Je ne réponds pas, mes yeux s'humidifie mais les larmes ne coulent pas. Je me retiens je ne veux pas qu'ils me voient encore une fois pleurer.

-Je ne voulais pas te faire pleurer... dit-elle embarrassée.

-Non, ce n'est pas de ta faute... dis-je en lui faisant un sourire que je voulais vrai mais qui finalement est plus faux que jamais.

Je lâche Julia du regard et jette un coup d'œil à l'endroit où nous sommes. Nous sommes sur un parking devant mon centre commercial préféré. Un sourire se dessine sur mes lèvres. J'adore cet endroit.

-Merci ! Ça me fais vraiment plaisir que vous m'ayez emmenée ici ! Dis-je.

-De rien ! C'est normal ! Réponds Bradley. Bon ! On rentre dans le centre commercial ou on reste sur le parking ?

-On y va ! Criai-je en chœur avec Julia.

Nous rentrons, il y a des décorations de Noël partout. C'est vraiment joli.

Les gens ont tous le sourire aux lèvres, sauf les parents qui doivent lutter contre leurs enfants qui leur réclament des cadeaux voyant toutes ces vitrines plus belle les unes que les autres. Ça me fait doucement rire, nous avons tous fait ça. Je ne peux m'empêcher de penser qu'un jour, peut-être, ce sera moi avec mes enfants.

Le Nouveau/Le Retour Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant