La fille papillon [Tome 2] / Terminée

Chapitre 8

Nous finissions de manger le pique-nique et c'était Mélody qui finit de manger la première. Pendant que moi et Peter nous finissions notre sandwich, elle alla s'asseoir au bord de la falaise mais avec tous ce qui c'était passé, j'avais un peu peur qu'elle tombe. Je demandai donc à Peter de garder un œil sur elle car moi je ne pouvais pas car j'étais dos à elle. Dès que nous avions finit de manger Peter me demanda de me lever de la couverture et il la rapprocha à quelques mètres du vide derrière notre fille. Au moins là je pouvais bien la surveiller. Il posa la couverture et s'assit dessus et m'invita à ses côtés. Je m'assis et il me prit dans ses bras et me glissa un léger "Je t'aime" dans l'oreille droite et comme à mon habitude je rougis. En voyant que j'étais devenue rouge tomate il se mit à rire.

— Tu changeras jamais chou !

Je lui mis une petite claque sur son torse. Peter commençait à avoir un peu mal au dos on décida donc de prendre le pique-nique et se décaler vers la gauche où il y avait un arbre. Je bougeais la couverture, le pique-nique et les sacs vers l'arbre pendant que Peter aidait notre fille à se relever pour ne pas qu'elle tombe de la falaise.
Notre fille alla se rasseoir devant nous les pieds dans le vide cette fois ci et elle me faisait vraiment peur.

— Mélody !

— Oui ?, dit-elle en tournant la tête.

— Recule toi s'il te plait ! Tu me fais peur là...

— Ne t'inquiète pas maman ! Il y a un bout de roche là, en dessous pour que je pose mes pieds.

— Même chérie ! Tu risques de tomber. Remet toi comme tout à l'heure c'était très bien !

— Oui maman..., boudait-elle.

— Ne dit pas ça sur ce ton s'il te plait. Je dis ça pour toi pas pour moi !

Elle se recula du bord et se mit en tailleur devant la couverture. Peter s'assit sur la couverture adossé à l'arbre et écarta ses jambes pour que je puisse m'assoir devant lui posée sur son torse. Il entoura ma taille de ses bras et glissa de petits baisers dans mon cou. Quand il eut fini je regardais ma fille, elle était en train de jouer avec les marguerites qui jonchaient le sol regardant la magnifique vue que l'on avait. Soudain, Peter prit mon menton et tourna ma tête vers lui. Je plongeais mon regard dans ses yeux couleurs or. Il rapprocha sa tête de la mienne et sans m'en rendre compte me posa un léger baiser sur mes lèvres. Ses lèvres étaient si douces et je me laissais emporter par ce baiser. Quand soudain je sentis une grosse masse s'abattre sur nous qui nous fit basculer. Je sentais la jambe de Peter dans mon dos et lui mon coude dans son épaule. Quand j'ouvris les yeux je vis ma fille au-dessus de nous.

— Je vous ai vu ! Prit en flagrant délit !, dit-elle aux éclats.

— Tu es folle ma fille ! Tu nous as fait peur !

— C'était le but !

— Petit démon !, taquinait son père.

— Oui ! En même temps c'était trop tentant !

Elle se releva et faisait des bisous dans l'air pour nous imiter, c'était si marrant que nous nous mettions à rire. Peter se remit contre l'arbre et moi je restais allongée à terre la tête sur ses genoux. Mélody elle se mît à côté de son père pour lui faire un câlin. Ils étaient très proches tous les deux, une très belle relation père-fille: complices et unis.

— Et moi ? Je n'ai pas le droit à des bisous ?, demanda-t-elle faisant semblant de bouder.

Son père lui redonna vite le sourire en l'embrassant sur la joue. On resta comme ceci un bon moment, regardant l'horizon et cette magnifique vue que la nature nous offrait.

— Maman !

— Oui ?

— Tu peux m'apprendre à voler s'il te plaît ?

Elle s'était levée et reculait petit à petit en parlant. Je courus vers elle mais il était trop tard. Elle était tombée dans le vide.