La fille papillon [Tome 2] / Terminée

Chapitre 9

Je sentis Peter se lever derrière moi pour le voir courir et sauter de la falaise pour plonger dans le vide essayant de la rattraper. A mon tour je me levai et me rapprochai tout doucement vers le vide affrontant cette peur et le vertige. Arrivée devant, je me mis accroupie et je regardai si je ne les voyais pas, mais rien. Je ne voyais rien. Juste quelques oiseaux qui passaient de temps à autre. La peur commençait à me prendre. Je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas ce qu'il se passait tout en bas de cette falaise. Je me relevai pour marcher un peu essayant de trouver une idée. Mais je me rendis compte assez vite que j'étais en train de tourner en rond. Mais je n'avais toujours aucune idée en tête, ma peur du vertige était trop forte. Puis soudain je m'arrêtai; c'était ma fille et elle valait tout l'or du monde à mes yeux. Je décidai enfin d'affronter cette peur. Je pris mon élan et sautai dans le vide. Pendant un moment je ne battais pas des ailes. J'étais totalement en chute libre et j'avais l'impression que mon cœur arrêtait de battre et remontait dans mon thorax. Je me rapprochais de plus en plus du sol puis soudainement j'ouvrais mes ailes ce qui me fis ralentir d'un coup sec. J'étais maintenant en train de planer, je me rapprochais du sol mais je constatai vite que c'était de l'eau et là j'imaginais le pire. Je volais au-dessus de l'eau et je remarquais que le courant était fort; même très fort. J'avais peur et je commençai à crier leurs noms en allant de gauche à droite et de droite à gauche. Puis j'entendis deux voix lointaines une aiguë et une grave mais grâce à mon ouïe très développée, j'entendais que ces voix criaient mon nom. Maintenant que je les entendais mieux je reconnus ces voix entre mille. C'était bien celles de Peter et Mélody. J'étais soulagée et mon cœur fit des battements plus lents. Je décidai de contacter Peter par télépathie pour savoir précisément où ils se trouvaient.

— Vous êtes où ?, demandais-je.

— Suit le son de notre voix grâce à ton ouïe. On a quelque chose à te monter !

— D'accord ! Mais ça va !? Vous n'avez rien !?

— Non, tout va bien ! Mais vient ! Dépêche !, me hâtait-il.

— Oh ! Tu vas te calmer petit dragon là ! J'arrive !, le taquinais-je.

— Oh madame ! Je suis plus un dragon je te rappelle !

— Je sais mais j'aime t'appeler comme ça !

— Ce n'est pas marrant !

— Bon continuez de crier pour que je vous retrouve.

— Ok mais dépêche toi !

Qu'est-ce que j'adorais quand on se taquinait comme ça ! De vrais enfants ! Je me remis en vol suivant la voix de Peter qui m'appelait et disait des âneries ce qui faisait rire ma petite princesse. C'était un bonheur de l'entendre rire et de la voir heureuse. Et son père était quand même très doué pour la faire rire, un vrai comique ! C'était vrai que quand on était plus jeunes je pouvais passer des heures à l'écouter raconter des blagues et bêtises en tout genre. Son humour était l'un des points qui me faisait tomber amoureuse de lui chaque jour.

J'arrivais enfin à Peter et ma fille.

— Alors qu'est-ce qui était aussi important ?!

— Regarde !

Il tendait sa main vers l'avant pour me montrer.