Intriguée par ce bout de papier mystérieux, je le chiffonnai et le glissai dans une petite poche de mon sac. J'avais décidé de ne rien dire à Peter, je savais que ce n'étais pas très bien mais je n'avais pas envie de l'inquiéter. Je mis mon maillot de bain et plongeai dans l'eau pour les rejoindre. En quelques heures j'avais appris à ma fille à se servir de ses ailes, elle apprenait très vite mais n'avait pas évité quelques chutes dans l'eau. C'était l'endroit idéal pour lui apprendre sans qu'elle ne se fasse mal. Une fois qu'elle maîtrisait parfaitement l'art de voler, on s'amusait ensuite à s'éclabousser, nager, voler au-dessus de l'eau, on volait jusqu'en haut de la chute d'eau pour ensuite sauter et éclabousser le plus possible, on regardait les poissons nager en dessous de nos pieds. C'était jusque magnifique, on voyait des poissons de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les espèces, des poissons comme on trouve aux barrières de corail. Les wstazki s'amusaient même avec nous en nous chatouillant avec leurs longues nageoires. Après avoir fini de nous amuser dans l'eau, nous rejoignions le bord pour nous sécher au soleil. Je mis de la crème solaire dans le dos de Peter et à ma fille qui alla continuer de jouer dans l'eau. Peter avait une peau si douce, en même temps vu comment il prenait soin de lui, c'était normal. Ce n'était pas étonnant, il était pire qu'une fille ! Il passait trois heures dans la salle de bain le matin, pour prendre sa douche, mettre sa crème sur son visage, tailler sa barbe quand ça devient trop long, se coiffer,... Enfin je n'allais pas me plaindre grâce à tout ça j'avais l'homme le plus beau du monde à mes côtés.
Maintenant tout le monde était protégé des rayonnements du soleil, ma fille jouait dans l'eau et Peter et moi étions allongés sur nos serviettes au bord de l'eau. Après quelques minutes je finis par m'endormir sur ma serviette. Je commençais à rêver, ce n'était pas un rêve habituel mais ça ressemblait plus à des visions qui défilaient assez rapidement. Je voyais le ciel couvert de nuage noir, un visage qui ne mettait pas familier et qui était brouillé donc je ne le percevais pas parfaitement. Je ne distinguais qu'une chose c'était qu'il avait des ailes comme ma fille mais une blanche et une noir. Tout avait défilé très vite et ce n'était qu'à la fin de cette petite série de vision que je me réveillai. Qu'est-ce que ces visions signifiaient-elles ?
Je m'assis sur ma serviette pour réfléchir à ce que je venais de voir. Peter me vit assise le regard fixé dans le vide. Il mît sa main dans mon dos et me sortit de mes pensées.— Ça va ma petite fée ?
— Euh.... Oui ça va !, essayais-je de dire le plus naturellement possible.
— Tu pensais à quoi ?
— Ah... Euh... À comment on allait rentrer sans risquer notre vie.
— On peut rentrer en volant comme notre fille a appris à voler, me proposait-il.
— Oui c'est une bonne idée, on la gardera à l'œil quand même, au cas où il arriverait quelque chose.
Je lui avais encore menti... Je me sentais tellement mal... Je ne lui avais jamais caché quelques choses auparavant. Je ne savais pas si ça serait une bonne chose de lui en parler ou pas, parce qu'il s'inquiétait très vite et quelques fois pour rien. Après ces visions pouvaient être que le fruit de mon imagination.
Dès que ma fille eut fini de jouer dans l'eau, je lui donnais sa serviette et ses habits pour qu'elle se rhabille. Peter et moi avions juste à nous rhabiller car le soleil avait fait son travail en nous séchant. Je me vêtis d'une robe blanche qui traînait dans mon sac, tandis que Peter mettait son pantacourt blanc et noir et son débardeur noir qui laissait quand même voir sa carrure tandis que ma fille mît sa robe bleue turquoise que je lui avais acheté. Elle suivait parfaitement avec ses yeux. On rangea toutes nos affaires dans le sac que je pris sur mon dos.
— On va rentrer en volant ! Tu es prête Mélody ?
Elle avait un peu d'appréhension mais nous étions là pour la rassurer. Nous prenions notre envol pour rejoindre notre demeure. On survola une forêt, un lac, des chutes d'eau, un pont en bois en fin de vie.
— Quand on vole, on a vraiment une très belle vue, admirait Mélody la tête vers le bas.
— Hé oui ma chérie !, acquiesça son père.
Quand nous arrivions au château ma mère et mon père étaient dehors en train de prendre soin des fleurs.
— Mamie ! Papy ! Regardez je vole !, disait Mélody en faisant une petite démonstration.
— C'est très bien ma chérie ! Bravo !, la félicitait sa grand-mère.
Peter et moi nous nous posions à côté de ma mère qui avait le regard rivé sur Mélody.
— Comment a-t-elle appris à voler ?
— En tombant de la falaise...., mentis-je le sourire en coin.
— Quoi !, hurla-t-elle. Tu ne l'as pas jetée d'une falaise quand même ?
— Non! Maman enfin je ne suis pas assez bête pour jeter ma fille du haut d'une falaise ! J'ai encore toute ma tête !
— Alors comment a-t-elle fait pour tomber ?
— Elle reculait et elle est tombée, mais Peter l'a sauvée elle a réussi à déplier ses ailes le temps que Peter la rattrape. Après on lui a appris au-dessus d'un étang qu'on a découvert un peu plus bas.
— Ah ! Ça me rassure au moins elle est saine et sauve !, disait-elle la main sur le cœur comme pour apaiser ses battements.
Ma mère nous proposa ensuite de passer à table, elle avait préparé un bon poulet rôti et des pommes de terre au four. On appela Mélody qui continuait de virevolter en l'air pour manger. Mélody se rapprocha du sol et posa ses pieds à terre. Nous nous rendîmes tous dans la salle à manger et nous dégustions les plats de ma mère qui était une excellente cuisinière, tout en parlant de notre journée.
Quand tout le monde eu finit de manger nous partions dans nos chambres pour aller dormir. J'accompagnais Mélody dans sa chambre pour la coucher tandis que Peter allait se mettre en pyjama enfin un caleçon pour dormir. Arrivée dans la chambre, Mélody mit un short gris et un débardeur violet pour aller se nicher dans son lit.— Dit maman !
— Oui ma puce ?, demandais-je.
— Pourquoi quand je t'ai demandé de m'apprendre à voler tu as baissé les yeux ?, me dit-elle remarquer alors que je n'avais pas fait attention à ma gestuelle sur le moment.
— Je redoutais cette question depuis que j'ai su que j'étais enceinte..., lui avouais-je.
— Mais pourquoi ?, m'interrogeait-elle en s'asseyant dans son lit.
— Car je n'ai jamais appris à voler... Dès que j'ai eu mes ailes, j'ai tout de suite volé comme si j'avais toujours su comment faire. Alors quand j'ai su que j'allais donner vie à un enfant et qu'il y avait de fortes chances qu'il ait aussi des ailes, je savais que j'allais devoir affronter cette question. Le problème c'est que je ne sais pas comment apprendre à voler puisque pour moi c'est venu tout seul.
— Ah mais ce n'est pas grave maman !, disait-elle. Ça arrive tu sais ! Et puis tu t'es très bien débrouillée au-dessus du lac, maintenant je sais voler alors tu n'as plus à t'inquiéter ! Aller bonne nuit ! Je t'aime !
Elle me fit un bisou et je lui rendis ses mots doux. Je la nichai et quittai la chambre en fermant la porte derrière moi. Je rejoignis ma chambre pour me mettre en pyjama. J'allais ensuite dans la salle de bain pour me brosser les dents et ce que je vis sur le miroir me laissa sans voix. Une inscription rouge sur le miroir la même que sur le papier trouvé dans mon sac avec exactement la même écriture. Là ce n'était plus des coïncidences.... Je pris un chiffon humide et nettoyai la vitre. Je finis de me brosser les dents et allai me coucher auprès de Peter. Je réfléchissais, cogitais. Cela me paraissait vraiment bizarre puisque Peter était passé dans la salle de bain avant moi et il n'avait rien remarqué. J'en concluais que soit il ne l'avait pas vu, soit elle n'y était pas encore, ou soit c'était lui mais ça me faisait mal d'y penser mais. Encore une histoire qui va m'empêcher de dormir sur mes deux oreilles cette nuit.
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La fille papillon [Tome 2] / Terminée
ParanormalA ses 405 ans (10 ans en âge humain) ma fille, Mélody, découvre pour la première fois ses ailes qui font elle aussi partie d'une légende. Ses ailes sont particulières tout comme les miennes. Elle est destinée à combattre une créature que je n'aurais...