Black Mirror [Z. Malik | H. Styles]

Chapter Thirty One

~Wednesday 1st October, 11:49pm~Stewart's House~

Harry's point of view

Je m'étais demandé si mon cerveau en manque d'oxygène n'avait pas tout inventé, s'il n'avait pas créé un scenario à la con où Sixtine Fontana plantait une putain d'aiguille dans la gorge du gars qui serrait la mienne.

Mais puisqu'elle se tenait sur ses genoux, derrière moi, avec la seringue qui pendait encore de la carotide sanguinolente, je me doutais que tout était bien réel. Et puis, tout s'était passé tellement vite après ça...

J'ai essayé de ne pas perdre connaissance pendant que Sorenza pleurait toutes les larmes de son corps devant l'état statuaire de sa sœur. Sixtine ne bougeait plus, elle restait assise sur ses genoux sans ouvrir sa grande bouche comme elle le faisait chaque fois.

Nico s'était débarrassé du dernier homme et avait éteint la batterie qui continuait de rôtir Stewart. Il était mort depuis sûrement un certain temps puisqu'il devenait noir et ne faisait plus de soubresauts. Ensuite, il a hurlé à Zayn de revenir pour qu'on dégage et qu'il puisse s'occuper de sa belle-fille qui n'avait pas encore battu des paupières.

Zayn, qui était parti chercher la came de Stewart après avoir tué son gars, revint en courant et lâcha tous ses marchandises en voyant nos états à la brune et à moi.

Il s'était approché, s'était penché vers moi avant que mes yeux se ferment.

***

- Hazz' ! entendis-je, mais tout était encore flou. « Hazz' ! »

Les sons paraissaient loin et mon cerveau semblait déconnecté.

- Hazz' putain ! Réveille-toi, mec !

C'était Zayn qui criait, je le reconnaîtrais entre mille. Sa voix était embuée d'impatience, de rage et de terreur.

Au contact de sa main largement tatouée sur ma joue, mes yeux s'ouvrirent en grand. Il souffla de soulagement pendant que je frottais ma joue et mon cou.

Ma gorge me faisait rageusement souffrir et j'avais du mal à avaler ma salive, encore plus de mal à parler. J'allais sûrement rester un bout de temps avec la voix cassée.

Je m'étais assis, toujours sur le sol, toujours aux côtés de l'homme qui m'étranglait quelques minutes auparavant.

J'avais vraiment vu ma vie défiler, j'avais revu le visage anéanti de ma sœur, celui fatigué de mon père, celui déchiré de Nico, de Zayn,... Toutes les personnes de ma vie avaient eu leur place dans mes pensées alors que je pensais vivre mes dernières secondes.

Et puis elle m'avait sauvé, comme ça, sans une once d'hésitation.

Elle avait tué son premier être humain, volé sa première vie pour sauver la mienne.

Je me tournai vers elle, toujours stoïque dans les bras tremblants de sa sœur, alors que Nico faisaient les cent pas derrière elles. Son regard était vidé de toute émotion, ni peine, ni regret, ni joie. Rien, juste du vide.

Sorenza, par contre, pleurait toutes les larmes de son corps. Elle semblait totalement déboussolée par ce qu'avait fait sa demi-sœur et ça se comprenait.

Putain, il s'est passé quoi dans le bordel de son petit crâne ?

Difficilement, je me remis sur mes deux pieds et tentai de me diriger vers Sixtine. Zayn me rattrapa alors que je perdais l'équilibre mais Nico m'empêcha de continuer.