Chapter Ten

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~Monday 1st September 2014, 11:42PM~Di Angelo's house~

Sixtine's point of view

Je me réveille encore en sursauts. Putain de cauchemars débiles de merde.

Je tremble et il m'est impossible de rester sans rien faire dans mon lit, encore moins me rendormir, même si j'ai cours demain. Je voulais jouer à Candy Crush sur mon iPhone mais je remarquai que je l'avais laissé en bas, sur la table du salon. Je ne sais pas comment j'ai fait pour monter sans puisque je suis collée au petit amour de ma vie h24. Les évènements d'hier me reviennent en mémoire et je comprends pourquoi j'étais distraite en montant coucher.

Louis avait vraiment été blessant avec Sorenza et elle l'avait blessé à son tour mais avec ses poings, comme elle le fait toujours. Ma demi-sœur a toujours eu un problème avec sa gestion de la colère et sa violence, comme Nico nous l'avait dit avant qu'elle n'arrive mi-juin dans le duplex. Il nous avait dit de faire notre possible pour ne pas l'énerver, car en plus de ça, elle était rancunière. Et avait fait comprendre à mon frère qu'il ne s'en tirerait pas juste avec énorme bleu sur sa pommette droite s'il réitérait des actes comme ceux de dimanche.

C'est toute cette histoire qui m'avait perturbée hier soir et qui m'avait fait oublier mon téléphone au rez-de-chaussée. J'avais peur pour mon frère. Connaissant Sorenza, je savais qu'elle ne formulait pas des menaces en l'air et qu'elle ferait du mal à Louis. Une part de moi pouvait la comprendre mais l'autre part la détestait de s'en prendre à lui. D'accord, il lui avait dit des choses horribles mais ce n'est pas une raison pour menacer sa vie ainsi que celle d'Ariel.

Je ne rendais compte que maintenant que j'étais dans les imposants escaliers du duplex et que je n'étais pas seule à avoir du mal à trouver le sommeil au vu des spots allumés dans la cuisine.

Je me déplaçais sans aucune peur vers la pièce puisque Nico avait sécurisé tout l'immeuble comme s'il contenait des masses de trésors. Cet appartement est donc impénétrable pour ceux qui n'y sont pas invités.

Plus je m'approchais de l'immense plan de travail, plus je sentais le froid de la pièce. En effet, la baie vitrée de la pièce était grande ouverte et je pouvais voir Sorenza assise sur le sol, les jambes dans le vide, avec un cendrier rempli de mégots à ses côtés.

Elle était, bien sûr, en train de se niquer les poumons avec sa nicotine et ses joues étaient luisantes. Ses joues étaient mouillées, mouillées de l'eau de son corps : elle avait pleuré.

Je me rapprochai d'elle et je pouvais entendre ses sanglots. Elle me faisait vraiment de la peine et j'oubliais toute la colère que j'éprouvais à son égard quelques minutes plus tôt.

- Tu vas attraper froid si tu restes comme ça, lui dis-je en passant la couverture de mon lit sur ses épaules à elle aussi.

Je m'étais assise près d'elle, de l'autre côté du cendrier mais en croisant mes jambes sous moi, ne voulant pas les passer dans les barres de fer qui nous empêchaient de tomber.

- Merci, mais je n'avais pas froid, c'est encore l'été tu sais, me dit-elle en reniflant et essuyant ses yeux encore pleins de larmes et de maquillage.

- Je suis désolée pour ce que t'as dit mon frère hier soir... Mais tes menaces m'énervent et me font peur en même temps. Je sais que tu ne ferais rien toi-même à Louis mais je sais que tu connais des personnes capables de le faire et je suis terrorisée par le fait que tu puisses faire du mal à Louis.

Je ne pouvais cacher mon émotion, car j'étais franchement effrayée qu'il puisse arriver quelque chose au seul modèle masculin que j'ai eu, mon père étant parti avant que je ne montre le bout de mon nez. Je ne savais pas vraiment la raison pour laquelle il était parti en nous abandonnant, personne n'a jamais voulu m'en parler et franchement je m'en foutais : Louis était le seul ''père'' dont j'ai eu besoin.

Black Mirror [Z. Malik | H. Styles]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant