Chapitre 30 ~

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J'avais fait le lien. Dylan était d'une famille aisée. Et Ella était sa cousine.

Qui plus est cachée - elle n'a plus de mère, qu'un père. Et elle restait plus longtemps dans la salle de l'avenir.

Les lettres du nom d'Ella avait été mélangées. C'est donc Ella Lunbertot. Pas Butlerton.

Il me regardait. Il me jaugeait, me jugeait. A quoi pensait-il ? J'avais eu l'audace de lui parler, alors que je n'avais aucun lien avec lui. Je ne connais qu'Ella.

- Aiden Bradford.

Mais il me connaissait. Et ça depuis le départ. Depuis la fois où il m'avait vu à l'hôpital.

- Entre, tu es le bienvenu.

Il ne me proposait pas. Il m'y obligeait.

L'intérieur était immense. C'était effectivement une famille d'une richesse inimaginable.

Le fait qu'Ella soit la fille du patron expliquait énormément de choses. Dont le fait qu'elle soit cachée.

- Du thé ? Me proposa t-il.

- Sans façon.

J'observais les alentours. Discrètement, une grande bibliothèque. Une cheminée. C'était dans un style ancien, en bois verni. Une télévision rappelait tout de même l'actualité.

Les canapés étaient également de vieux modèles. D'un prix certainement exorbitant.

- Tu as des yeux bien bleus, mon cher.

- Ah, effectivement, répondis-je gêné.

Il s'installa près de moi. Et m'observa de ses yeux. Je les voyais réellement pour la première fois. Ils étaient gris.

Mais ils étaient différents de ceux d'Ella. Froid, dur. On dit que les yeux sont le reflet de l'âme. Ces yeux étaient comme mort.

- Tu ressembles beaucoup à ton père...

Mon père ?

- Je ne vois pas de quoi...

- Oh que si, me coupa t-il, je sais beaucoup de choses, Aiden. Mais tu as le visage de ta mère... Tu t'entends avec notre tête brûlée ?

Ma mère ? Et de qui parlait-il ?

- Qui ça ?

- Dylan. Le fils de ma soeur.

Je le savais.

- Oui. C'est mon meilleur ami...

- Oui, c'est un brave garçon. Rebelle, mais brave... Il a de bons principes, mais...

Il se mit à rire. Un rire étrange, qui sonnait faux.

- Sa mère ne lui a rien inculqué de tel... Tu as des questions ? Tu n'es pas venu juste pour ça ?

- Je...

- Devrais-je te parler de ma très chère fille ? Je pense que je devrais...

C'était plus un monologue qu'autre chose. Alors je le laissais parler.

- Je... ne l'affectionne pas particulièrement. Mais je pense que tu le savais, je me trompe ?

Il me regarda.

- Je ne me trompe jamais. Je sais que tu mènes ta petite enquête ! En vérité, elle reste ma fille. Mais, vois-tu... sa mère est morte alors qu'elle n'était pas censée vivre. Et les monstres sont apparus... N'est-ce pas étrange ? Voilà ce que je me disais, mais tu sais. C'est peut-être autre chose qui a attiré les monstres, je pense...

Pouvoir destructeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant