Chapitre 22 ~

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Waouh. Le ciel. Il était, majestueux. Je ne l'avais jamais réellement vu, le nôtre étant toujours gris.

Celui-ci était... Vivant. Merveilleux. Les photographies se font rares, le monde d'aujourd'hui n'apprécie plus d'observer les choses d'antan, que l'on a plus aujourd'hui.

Pour le ciel, se séparer de sa couleur n'était pas par choix. C'est sans doute pour cela que l'on en parle pas beaucoup. Les souvenirs douloureux, mieux vaut ne pas les raviver.

- Le ciel, il est encore plus éclatant que dans mes souvenirs... que dans mes pensées !

- Tu aimerais le voir en vrai, n'est-ce pas ? Me dit-elle avec un sourire entendu.

Pas besoin de répondre, elle connaissait déjà mon opinion là-dessus.

- On le verras, Aiden. Quand tout sera terminé...

J'avais bien vu des photographies plus jeune. Mais j'étais jeune.

- Je l'espère...

- Dis Aiden, je ne sais rien de toi...
- Parce que je sais tout sur toi ?

Quelle situation ironique !

- Bon, je te l'accorde, me répondit-elle. Faisons un échange d'informations... Tu commences par ce que tu veux... Je ne sais pas ... comment tu vis ? Me demanda t-elle.

Elle était toute excitée à l'idée d'en savoir plus sur moi. À vrai dire, je cachais beaucoup de choses. Et je lui reprochais dans cacher.

Ce n'était pas juste. Si je voulais savoir, elle devait savoir.

Oui, un échange était envisageable.

*

- Que dire... Je vis seul.

- Comment ?

Visiblement, elle était choquée. Je la comprenais, un adolescent comme moi, seul dans une maison ?

Et pourtant si.

- Je vis seul. Ma mère est partie peu de temps après ma naissance. Et mon père... il n'est pas très présent ! Il travaille et m'envoie de quoi vivre...

- Oh... et il travaille où ?

- Je n'en sais vraiment rien, dis-je honnêtement, il travaille, c'est tout ce que je sais de lui. En plus de son visage...

Elle regardait les étoiles. Et un silence s'installa.

- C'est ton tour, rompais-je.

- On se ressemble...

- Niveau parents ?

- À quelques exceptions près, ma mère est morte.

- Je suis désolé.

Je ne savais pas quoi dire, j'étais gêné. Je ne savais pas que c'était possible, vouloir en savoir plus et ne plus vouloir, à cause de situations délicates comme celles-ci.

- C'est pas grave... En fait, je l'ai tuée.

Que voulait-elle dire ?

- Je ne l'ai jamais rencontrée... Je suis monstrueuse. Elle est morte en me donnant la vie. J'étais morte née, et pourtant je suis vivante, et elle ne l'est plus.

Pouvoir destructeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant