Chapitre 38: Cabello's

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La journée prend un tournant que je n'avais pas prévue, ma vie elle-même prend un tournant radicale auquel je n'étais pas préparée. Parfois j'ai peur de me perdre moi-même sur ce chemin, d'oublier d'où je viens, d'oublier certaine personne derrière moi. Et tout cela va si vite que je sais pertinemment que ce que je laisse derrière moi sera à jamais perdu.

Mon père est au volant de la voiture, ma mère du côté passager et Sofi et moi à l'arrière, comme une simple famille en sortie. Cela semble être ordinaire, mais pour moi ça semble étrange. Est-ce normal de ne pas être habitué à sortir simplement en famille. Je ne pensais pas ça de nouveau possible, je m'étais fait au départ de mon père, pour moi, c'était ça qui était normal, de ne plus avoir de père.

5:48 pm: Quand tu arrives retrouve moi dans les loges :*

Un sourire fait son chemin jusqu'à mes lèvres une fois le message de Lauren lu. Les évènements de cette après-midi me reviennent peu à peu en tête, le sentiment d'être réellement aimé m'habite de nouveau tout comme il y a quelques heures dans ce lit. Pour la première fois, j'ai sentie qu'une personne me comprenait, qu'elle prenait chaque grains de peines en moi par baiser, elle m'a aimée au moment où je m'aimais le moins. Ses mains m'ont fait voir mon corps d'une tout autre manière, elles m'ont fait aimer mes courbes, quand ses lèvres se posaient sur les miennes c'est comme si elle me disait que je méritais d'être aimée et que c'est ce qu'elle allait m'offrir. Et à ce moment là, quand son corps était sur le miens et que je l'ai laissée découvrir le miens sans aucune pudeur, j'ai aimée ma vie. Je l'ai aimée au plus profond de mon être et j'ai été heureuse de ce que je vivais et je le suis toujours.

Parce que Lauren en fait partie. Elle me montre ce que c'est d'aimer et d'être aimé, elle me montre chaque jours que peu importe si toi-même tu t'aimes ou non, il y aura toujours une personne qui le fera à ta place, elle me montre le bon côté de chaque petite chose parce que je le vie avec elle.

Le concert se déroule au même endroit que le premier auquel j'ai été, la première fois que je l'ai vue en personne. Tellement de choses ont changés depuis...

Une fois sortie de la voiture, j'invite mes parents à me suivre à travers les backstages. Je reçois des sourires de quelques personnes habitués à suivre Lauren partout dans le monde comme ses danseurs où sa maquilleuse. J'aime appartenir à son monde, devenir une habitude au près de ce qui la côtoie depuis quelques temps déjà.

_Kaki, m'interpelle Sofia en tirant mon t-shirt.

_Oui?

_Porte-moi, s'il te plaît.

Mon père s'apprête à la prendre dans ses bras comprenant lui aussi que ma petite sœur est intimidé par toutes ces personnes, mais lorsqu'il s'approche, son inquiétude décuple et les larmes commencent à couler sur ses joues. Elle s'accroche désespérément à ma jambe tandis que sa respiration se fait de plus en plus difficile.

Si j'avais observée un peu plus longtemps le visage de mon paternel, j'aurais vu à quel point il est blessé par la réaction de sa propre fille, mais je suis beaucoup trop concernée par l'état de ma sœur pour cela. Son mal-être déteint toujours sur ma personne, je déteste par-dessus tout quand elle se met dans des états pareil. Je sais bien qu'on est beaucoup trop proche, que dans quelques mois je partirais à l'université et que cela va énormément nous affecter. Et je sais bien que cela n'est pas bon pour mon père, mais qui le veuille ou non, c'est ce que son départ à donner, tout ne pouvait pas revenir à là normal.

Lorsqu'il est partie, je suis devenue une sorte de figure pour Sofia, non pas paternel comme elle devrait en avoir une, mais celle d'un modèle, une personne qui lui donne l'exemple. Je suis celle qui l'aidait à réciter ses leçons, pas lui. Je suis celle qui lui faisait à manger lorsque ma mère était absente, pas lui.

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