Chapitre 23: Insécurités

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_Qu'est-ce que tu as prévue pour la journée?

_Je pense passer chez Dinah, je l'ai un petit peu mise au second plan ces derniers temps, je grimace.

J'omet de lui dire que depuis c'est surtout depuis qu'elle est à Miami et que le temps qu'on passe ensemble est du temps que je ne passe pas avec ma meilleure, je ne veux pas qu'elle culpabilise. C'est plutôt à moi de le faire, j'ai du mal à gérer toutes ces nouvelles choses qui ont un rapport avec Lauren et j'ai bien peur d'avoir mis beaucoup de chose de côtés. Comme ma mère et la situation délicate dans laquelle on est, Dinah...

_Et toi? Je souris avant qu'elle ne puisse répondre.

_Hum..., elle réfléchit quelque secondes, je pense allez traîner en ville avec Taylor.

Je tente d'ignorer la petite voix dans ma tête qui ne cesse de me répéter que cela veut dire qu'après ce petit déjeuner on passera la journée, voir le week-end loin l'une de l'autre. C'est bien pour cette raison que je met ma vie en suspend, parce que je ne peux pas rester loin de cette femme.

_Tu vas me manquer, j'admet d'une voix sensible.

Le regard surpris et touché que j'ai en retour fait accélérer les battements de mon cœur à une vitesse hallucinante pourtant je suis toujours un peu triste suite à mon aveux.

_Viens ici.

Elle me fait un signe de tête accompagné d'un petit sourire réconfortant et ouvre ses bras me faisant savoir de venir dans ses bras. Ce que je fais sans hésiter après mettre levée.

Automatiquement, mes bras enroulent son cou où je niche ma tête me laissant enveloppée par son odeur si caractéristique que je pourrais reconnaître entre milles. Lauren tire mes hanches entre ses jambes puis me pousse à m'asseoir sur celle-ci. On reste dans cette position un certain temps, dans le silence apaisant de la maison. Je me laisse bercer par sa respiration calme et par les mouvements que fait sa main dans mon dos, quelque fois il lui arrive de poser ses lèvres sur ma tempe, comme un geste des plus affectueux.

On profite toute les deux de ce silence et de cette proximité qui nous est offert. Je me sens rarement autant apaisée, mais Lauren à cette capacité de me faire ressentir toutes ces choses nouvelles à laquelle je ne croyais pas pourtant cette sensation magique des papillons dans le ventre n'a jamais été aussi réelle et présente en moi.

_Lauren, je... Je t'aime bien. Pas juste bien, enfin si, mais bien comme bien bien. Comme... Plus qu'une amie..., je bafouille alors que mes joues prennent une teinte rosée.

_Camila, je, elle commence mais je la coupe avant qu'elle ne dise quoi que ce soit.

_C'est bon, je comprends si ce n'est pas la même chose pour toi.

La chanteuse me pousse à sortir ma tête du creux de son cou et pose sa main sur ma joue en grattant ma peau du bout de ses doigts. Je suis forcée de la regarder dans ses grands yeux verts qui semblent me scruter. Je sais très bien qu'elle peut facilement voir en moi et ça ne me dérange pas tant que ça.

Nos lèvres se cherchent, son regard fait preuve d'une énorme tendresse et nos mains caresse doucement la peau de l'autre, mon pouce caresse les petits cheveux qu'elle à dans la nuque et la sienne et toujours sur ma joue tandis que l'autre me tient par la taille pour me garder sur ses genoux.

Ses lèvres se posent enfin sur les miennes, c'est un simple baiser où la chaire de nos lèvres se pressent contre l'autre, mais c'est tellement suffisant pour montrer à l'autre ce qu'on ressent. C'est une promesse silencieuse de l'amour naissant qu'on se porte.

_Ne laisse pas tes insécurités te contrôler, elle chuchote contre mes lèvres.

_Comment tu fais pour être si confiante, je lui demande.

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