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Dimanche matin, j'étais inhabituellement de bonne humeur. Je m'étais levée tôt - sans réveiller personne - et avais entrainé mes animaux dehors pour une petite promenade matinale. Avec un peu de chance, si je me dirigeais vers les immenses entendues de champs, je pourrais admirer le levé de soleil tout entier. C'est pour cela que j'avais enfilé une veste en coton, un leggings et des baskets pour courir jusqu'à atteindre l'endroit idéal. Il faisait froid et le vent venait irriter ma gorge mais peu importait ; je n'allais pas rater le premier jour de décembre : mon anniversaire.


Mes cheveux, regroupés dans une queue de cheval, se balançaient au rythme de ma course. Calypso, elle, ne faisait que trottiner sans pour autant que je la devance de beaucoup ; elle était même quelques centimètres devant moi. Styx, délaissant mon épaule, s'est envolé haut dans le ciel et a voltigé un instant puis est redescendu à une altitude convenable.


Les rues étaient vides de gens, aucun bruit ne venait perturber la sérénité de cet instant. Je me suis sentie sourire et ai instinctivement accéléré mon pas. Enfin, après une bonne vingtaine de minutes d'exercice, j'étais arrivée au bord d'une petite falaise d'à peine quelques mètres. Au loin, les premiers rayons pointaient. Ils étaient rouges, puis orangés pour finir par s'adoucir en jaune éclatant. De légers reflets rosés parsemaient cet extraordinaire spectacle.


Je me suis installée près d'un rocher, reprenant mon souffle. Mes animaux ont fait de même, ils ont pris un peu de repos tandis que mes yeux brillaient de joie face à cet astre resplendissant. Ce que j'aimais le soleil.


Je suis restée un temps indéfini sur cette pierre. Je n'avais pas la perception du temps lorsque je suis repartie en sens inverse pour rentrer chez Harry. J'avais besoin d'une bonne douche.


En ouvrant le plus silencieusement la porte d'entrée, j'ai été accueillie par l'enivrant arôme de crêpes. Ayma a passé sa tête par l'embrasure de la porte de la cuisine et m'a souri de toutes ses dents. Aujourd'hui, tout le monde me semblait heureux. Nous nous sommes saluées puis elle m'a laissée aller me doucher.


J'ai indiqué à mon papillon et ma tigresse de retourner à notre chambre, le temps que je me lave. J'ai attrapé une serviette, des habits propres ainsi que mon nécessaire de toilette pour finir par fermer ma porte. En me retournant, je suis rentrée dans quelque chose d'étonnement dure. Puis, relevant les yeux, j'ai découvert Harry, torse nu et les yeux mi-clos. Mon regard s'est perdu une poignée de secondes sur la partie dénudée de son corps avant de remonter à son visage.


- Bonjour, ai-je susurré.


- Oh, euh, Miyu ? Bonjour, mais, euh... Où étais-tu ? Pourquoi es-tu comme ça ?


Il était perdu et complètement dans les vapes. J'ai ri à son adorable expression et l'ai contourné pour me rendre dans la salle de bains.


- Je suis allée courir.


Il a froncé les sourcils, prêt à répliquer mais je l'en ai empêché en tournant la poignée et en m'enfermant dans la pièce. J'ai posé mes affaires sur le rebord du lavabo et me suis inspectée dans le miroir. Ma mine était horrible. Mes joues étaient rouges, mes cernes plus qu'apparentes et la sueur avait graissé la racine de mes cheveux. Décidément, j'avais vraiment besoin d'une douche chaude.


Je me suis débarrassée de mon équipement de sport et ai sauté dans la cabine. L'eau brulante m'a tout de suite détendue. J'ai aspergé mon visage avant d'attraper le shampoing et de l'étaler sur mon cuir chevelu.


Après m'être lavée et habillée, j'ai récupéré Styx et Calypso et ai rejoint Sam, Ayma et Harry à la salle à manger. Les pancakes de sa mère étaient aussi bons que les siens et le jus d'orange pressé qu'elle avait préparé était fabuleux.


Tiger | hsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant