Chapitre I

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                           Chapitre I 

- Je n'irais pas, Anne! Ne tente même pas de m'y emmener de force! M'éructai-je. 

Je vis les yeux d'Anne briller sous le coups d'une émotion forte, mais elle préféra rester stoïque et ne pas me montrer que mes paroles lui brisaient le cœur, ainsi que le fait que je l'appelais encore une fois par son prénom, ce qui montrait clairement la froideur de nos relations. 

 - Si tu iras! Affirma-t-elle. 

 - MAIS POURQUOI? MERDE J'EN AI RIEN A FOUTRE DE SA PUTAIN DE VIE DE DIVA! 

Ses yeux s'embrasèrent, là il n'y avait plus aucune tristesses, j'avais critiquer son pauvre petit chéri, le prodige de la famille, celui qui fait tout bien, celui qui est toute sa vie avec Gemma, tout simplement son petit bébé, Harry. 

 - TU VA CESSER IMMÉDIATEMENT DE PARLER COMME ÇA DE LUI! LUI, AU MOINS IL BOUSILLE PAS SA VIE ET NE FAIT PAS CONNERIES SUR CONNERIES! LUI IL NE ME DONNE PAS L'IMPRESSION D'AVOIR FAIT UNE ERREUR EN LE METTANT AU MONDE! 

Là, je ne trouva rien à dire. Les mots me manquaient et pour la première fois, en trois ans, des larmes coulèrent en grosse quantités le long de mes joues. Ravageant au passage tous mon maquillages. Jamais elle n'avait était jusqu'à cette extrêmité en me disant qu'elle me considérait comme un accident... 

 - Tu sais quoi? Demandai-je tout en pleurant. Je vais y aller! Comme ça, tu n'aura pas à supporter une seconde de plus de voir l'accident que je suis! Dis-je aussi calmement que j'y arrivais. 

Je me tournais et j'allai partir dans ma chambre, sous le regard douloureux d'Anne qui pleurait elle aussi, puis je me ravisa. 

Je me retournais vers elle, et je lui dis ce que je ne pensais jamais pouvoir penser ou lui dire : 

 - Une dernière chose : JE TE DÉTESTE! 

 - Heather...

Ce fut la dernière chose venant de ma mère, que j'entendis. 

Je n'arrivais juste pas à croire que j'avais vraiment accepté de venir vivre ici, à Londres - enfin, plutôt partir d'ici - tout ça parce que ma mère m'avait dit la vérité sur ce qu'elle pensait de moi! Maintenant j'allais devoir suivre mon frère et ses 4 imbéciles de meilleurs amis dans le monde entier... Super... 

 J'étais devant ce portail en métal - ouais même venir me chercher à l'aéroport c'était trop lui demander - majestueux, a attendre comme une pauvre idiote qu'on daigne me réponde alors que je sonnais. 

Ayant marre d'être ignorée, j'appuyais sur la sonnette sans m'arrêter. Je n'arrêterais pas tant qu'on ne m'aurait pas répondu, ça il pouvait en être sûr! 

 - Putain! Quoi? 

 - Ta maman ne t'a jamais apprit qu'avant tout on disait bonjour quand on est poli? Dis-je méchamment à la voix. 

La voix qui m'avait répondu eut un rire méprisant qui je le savais d'avance était tout ce qu'il y a de plus méchant, alors qu'il me répondit du tac au tac. 

 - Et toi? Ta maman ne t'a jamais apprit qu'il était malpoli de rester appuyer sur une sonnette ? 

Je sentis que la rage prenait doucement possession de mon être entier alors que je lui crachais au visage - enfin plutôt au portail... - ce que je pensais réellement de l'éducation de ma mère. 

 - Pour ça il faudrait que ma mère ne me considère pas comme un fardeau et aussi comme la raté de la famille qu'elle doit se traîner! Hurlai-je presque. 

Un silence glaciale accueillit ma réponse, avant que le garçon à qui je parlais ne se confonde en excuse, en essayant d'en balbutier d'ailleurs. 

 - Je... Désolé... je ne voulais pa... 

 - OH! C'est bon! J'ai compris là! Maintenant, tais-toi et ouvre-moi imbécile!

Bizarrement, le mec qui me parlait ne me répondit pas après mon insulte à son égard, mais j'entendis très distinctement à son souffle qu'il faisait tout pour se calmer afin de ne pas exploser et me dire tout ce qu'il pensait de moi. 

Mais au lieu de ça, il prit une voix assurée, essayant de rester calme et il commença à me parler, me questionner et tout ça pour bien me faire chier! 

 - Pourquoi est-ce-que je t'ouvirais? 

 - Parce qu'il se trouve que ma "mère" m'a expédiée ici comme une vulgaire lettre et tu sais quoi? MON IMBÉCILE SUPERFICIELLE DE FRÈRE A L'EGO SUR-DIMENSIONNEL NE SERAIS MÊME PAS VENUS ME CHERCHER A L'AEROPORT!

J'entendis celui avec qui je communiqué soufflait, alors qu'avec hésitation il se décidait à me poser la question. 

 - Attend... Tu est Heather? 

Je me retîns difficilement de lui dire tout ce qu'il me venait à la tête, parce que je savais que j'allais bien le regretter par la suite. Surtout que j'allais passer un an avec lui et ses imbéciles de potes qui se croient adultes alors qu'ils ne sont pas matures du tout! 

D'ailleurs, quand on voit à quel point ils sont pas matures, je peux dire que ça fait peur franchement! Chaque fois que j'y pense, je me demande dans quoi je me suis encore embarquée...

 - OH MON DIEU! J'Y CROIS PAS! M'exclamais-je dans le but d'être méchante.

 - Quoi? Qu'est-ce-qu'il y a ? S'inquiéta-t-il. 

Il est pire qu'un imbécile franchement! Non mais qu'est-ce-qu'il ma prit de donner satisfaction à Anne en me barrant de cette foutue ville? Surtout que ma ville, je l'ai toujours adorée. Mais ça, c'était avant que mon cher frère devienne connu... 

 - En fait tu as un cerveau! Feignais-je de m'étonnée.

J'attendais sa réaction avec impatience, je n'allais pas le cacher. Je voulais le voir s'énerver, me dire que j'étais vraiment mauvaise, mais ce qu'il me dit fut tout le contraire. 

 - Anne nous avait prévenue que tu était... comme ça. Depuis le départ de ton frère à X-Factor, donc je peux pas t'en vouloir. 

Non mais dite moi que je rêve! Non mais sérieusement!? Il est sérieux le mec là? Il est vraiment en train de me prendre en pitié ou je ne sais quoi? 

Mais c'est qu'il est pire qu'un imbécile! 

 - Je ne veux pas de ta pitié, abrutis! Crachais-je vaniteusement et méchamment à la fois. 

Je finissais de dire ça, lorsque je remarquais que le portail en fer forgé avait était ouvert. Je regardais le bâtiment qui se dressait devant moi, avec douleur mais bien vite je chassais ce sentiment, pour celui de la rage. 

Puis tout doucement, mes valises derières moi, je remontais le chemin en pierre jusqu'au perron de la villa tandis que le portail se refermait juste derrière moi. 

Quand il fut fermé, je ne pu m'empêcher de me tournait et de regarder tristement celui-ci, et c'est avec tout autant de tristesse et de douleur confondus que je soufflais : 

 - A dieu liberté... 

Puis avec toute la lenteur du monde réunis pour retarder au maximum l'échéance, je me tournai vers la porte d'entrée qui soit dit en passant était immense, puis timidement, je m'avançai encore un peu. 

J'étais un peu plus près de la porte, lorsque j'entendis sa voix. 

 - AHHH JE LE CROIS PAS ! MA HEATHER D'AMOUR EST LA! 

Et là, à ce moment, j'oubliais tout de ma douleur et de ma tristesse et je ne devenais que colère , amertume, cynisme et rage. 

To be continued... 

I hate you, but you love me, and finally I love you.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant