Chapitre XXII
-Heather-
Je levai les yeux vers le ciel, un sourire aux lèvres et j'observai attentivement l'étendue bleue qui s'offrait à moi. Pas un seul nuage ne venait obscurcir ce tableau, juste un ciel bleu à l'infini, avec un soleil rayonnant de chaleur. On était en Australie, il ne fallait pas l'oublier. C'était vraiment agréable. Au même moment, je tournai la tête vers la gauche et mon regard tomba sur les cheveux bouclés de mon jumeau.
Un petit sourire en coin prit place sur ses lèvres avant qu'il ne me rejoigne en sautillant. Après notre discussion, Harry n'avait eu de cesse de s'excuser en se fustigeant sans cesse, il se sentait si coupable après mon récit. Pas une minute il n'avait arrêter de me dire qu'il était désolé, même après que je lui eu affirmé que tout allait bien. Alors, nous avions décidé de passer une journée rien qu'à deux afin de nous redécouvrir et de rattraper le temps perdu. Comme ce jour était une pause pour lui et les garçons, nous étions tombées d'accord pour nous rendre dans le centre de Sydney.
Malheureusement, nous avions vite du nous rendre à l'évidence : le centre n'était pas une bonne idée, toutes les fans d'Harry n'avaient fait que nous courir après pendant une heure. Et Harry ne souhaitait pas se déguiser pour passer ce temps avec moi, il voulait être lui-même jusqu'au bout, mon frère. Pas la pop star. J'avais été touchée, plus qu'il ne semblait le croire, alors je ne lui en avais pas voulu une seconde. Mais les fans l'avaient vite repérés. Alors, nous avions rapidement trouvé une crique au calme où il n'y avait que très peu de gens. Ce qui nous arrangeait, surtout que les personnes présente étaient toutes occupés et ne faisaient pas attention à nous.
- Je suis vraiment content que tu aies accepté de passer cette journée avec moi, fit Harry sur une voix traînante.
Un sourire éclaira rapidement mes traits tandis que je mettais timidement mes cheveux devant mon visage pour ne pas qu'il remarque la joie que je ressentais. Je ne voulais pas non plus qu'il pense que je n'avais plus aucune rancœur face à son comportement passé, il m'avait tout de même jugé sans chercher à comprendre ce qui n'allait pas. Alors qu'avant ça n'était pas le cas. Mais nous étions sur la bonne voie pour nous retrouver et je ne voulais pas tout gâcher en laissant ma douleur prendre le peu sur notre affection l'un pour l'autre.
- Moi aussi, avouai-je doucement.
Je jouai nerveusement avec mes mèches quand je le sentis se rapprocher de moi. Il fit un pas hésitant vers moi mais je continuais d'observer les vagues venir s'échouer sur le banc de sable blanc et doré, profitant de l'instant. Je me demandai aussi ce que Harry allait faire ou dire, alors que je laissais tout simplement faire.
Je me raidis légèrement au moment où il enroula ses bras autour de mes épaules avec tendresse. Ma tension disparut rapidement, et d'abord hésitante, je me laissais aller contre lui, retrouvant pour de bon mon jumeau, ses bras et sa chaleur. Il m'avait terriblement manqué.
- Cette couleur te va bien, déclara-t'il soudainement.
Surprise, j'arquai un sourcil avant de tourner le regard vers lui avec un petit sourire en coin. Il se mit à jouer avec des mèches de mes cheveux roses en souriant. Il enroula son doigt à l'une de mes boucles et sans m'en rendre compte, je fis de même avec une de ses nombreuses boucles. Quand nous étions plus jeunes, nous faisions toujours ça. Assez régulièrement, Harry venait s'asseoir au bord de mon lit et me coiffait les cheveux. J'étais toujours étonnée de son talent pour la coiffure pourtant il détestait que j'en parle avec les autres. Alors c'était notre petit secret. Et puis d'autre fois c'était moi qui m'occupait de ses cheveux. Il m'avait même autorisé à les lisser une fois, mais était vite parti les laver pour qu'il retrouve leurs boucles habituelles.
- C'est vrai? Tu es une des premières personnes à me le dire, après Gemma bien sûr.
Il acquiesça silencieusement avant de reprendre la parole.
- Oui, vraiment. C'est vrai que j'ai toujours aimé que nous ayons la même couleur de cheveux, les mêmes boucles, et que je te préfère tout de même au naturel mais...ce rose - violet te va très bien. Et puis... je comprend pourquoi tu as eu besoin de le faire, ajouta-t'il en se mordillant la lèvre.
Je soupirai légèrement avant de me tourner vers lui, puis hésitante, je finis par passer mes bras autour de ses hanches (j'étais trop petite pour atteindre son cou, c'est dingue ce qu'il avait grandi!) et déposai ma tête contre son torse.
- Ne te torture plus comme ça. Tu ne m'aides pas Harry. Je veux dire, j'essaye d'oublier tout ça, de laisser le passé de côté alors si tu y fais sans cesse référence on n'y parviendra jamais, murmurai-je douloureusement.
Pour toute excuse, il me serra davantage contre lui et embrassa tendrement ma joue. Je fermai les yeux, profitant de ces instants de douceur avec mon frère. J'avais vraiment l'impression de retrouver mon frère, d'à nouveau ne faire qu'un avec lui. Nous n'avions pas besoin de parler pour nous comprendre et ça ne nous était pas arrivé depuis tellement longtemps que j'en profitais juste.
- Tu veux que je te paye une glace? S'enquit-il avec une joie enfantine.
Je lâchai un rire. J'avais vraiment fais erreur, avoir pu croire qu'il avait changé! J'avais vraiment été idiote, il n'avait pas changé du tout. Je me rendais enfin compte qu'il avait tout simplement mûri. C'était mon frère qui se rapprochait de l'âge adulte à grand pas. Après tout il avait déjà 19 ans, tout comme moi. Pourtant, de nous deux je ne saurai dire qui était le plus mature. Nous avions tous deux beaucoup mûri, lui grâce à son métier et moi grâce - ou à cause? - de ma douleur. Les épreuves renforcent la force morale des gens.
- Oh oui! m'écriai-je. Une à la vanille avec du citron, souris-je en sautillant de joie.
Il éclata de rire et prit ma main dans la sienne avec douceur puis il se mit à son tour à sautiller avec moi en courant, ma main dans la sienne, vers le glacier sur le haut de la crique.
Finalement, nous étions tous les deux mâtures, mais avec une bonne grosse dose de folie enfantine!
*
* *
Quelques heures plus tard, le soleil commençait à décliner et Harry et moi-même nous promenions au bord de l'eau, les vagues venant s'échouer avec douceur sur nos pieds nus. Nous avions nos chaussures en main et nous fîmes des photos ensemble assez fréquemment avant de discuter avec effusion. Il me racontait tous ses meilleurs souvenirs depuis que l'aventure des One Direction avait débuté à X-Factor. Il me parla de Simon, un homme en or qui paraissait pourtant si impassible lors des auditions, de Lou Teasdale, une coiffeuse exceptionnelle qui avait eu une merveilleuse petite fille, Lux, il me parla aussi de ses meilleurs amis.
- Tu sais, quand je suis parti pour X-Factor, je ne me serais jamais imaginé que je rencontrerai des personnes aussi exceptionnelles qu'eux, me confia-t'il. Ils sont comme des frères pour moi et quand nous sommes en pauses on a du mal à s'habituer à ne plus vivre tous ensemble.
Je souris tendrement en serrant ses doigts. Nous avions toujours aimé nous tenir la main. Truc de jumeaux sûrement.
- Je le vois bien Harry. Tu es resplendissant avec eux et je sais que je les ai mal jugé. Ou plutôt, j'étais aveuglée par ma colère, mais ils sont merveilleux.
Harry tourna un regard épanoui vers moi. Il semblait si heureux de savoir que je pensais ça de ses meilleurs amis. D'ailleurs j'avais enfin retenu tout leurs prénoms et je savais même qui était qui. Harry avait été fier de moi à ce constat, bien que je savais qu'il se moquait de moi.
Alors que nous reprîmes avec joie notre conversation, mon portable sonna. Au début, je me dis que je n'allai pas répondre, mais je finis par le sortir et ouvrir le message. Je lis ce dernier et mon sang se glaça.
" Elle marche, elle marche, les cheveux aux vents, ses beaux cheveux roses. Elle court, elle court, tout droit vers sa mort. - M"
To be continued...
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I hate you, but you love me, and finally I love you.
FanfictionDepuis que tout ça est arrivé, je ne peux pas m'en empêcher. Je le déteste. Je dois pourtant partir pendant un an avec lui et ses amis. Je les déteste. Eux, ils m'aiment malgré ce que je leur fait vivre. Je croyais que rien ne pourrais me faire...