Chapitre XXIII

364 30 2
                                    

Chapitre XXIII

- Heather - 

Rentrée à l'hôtel, j'étais partie aussitôt m'enfermer dans ma chambre, prétextant une soudaine fatigue. Harry avait semblé inquiet mais je l'avais vite rassurer, lui disant que je viendrais les rejoindre pour dîner et sortir ce soir avec tous les garçons comme prévu, une fois que je me serais reposé. 

Mais maintenant que j'étais seule dans ma chambre d'hôtel, l'angoisse et la terreur étreignaient mon cœur alors que je me repassais sans cesse le message en tête. 

   " Elle marche, elle marche, les cheveux aux vents, ses beaux cheveux roses. Elle court, elle court, tout droit vers sa mort. - M"  

  Je savais très bien de qui venait ce message. Je n'étais pas idiote, bien qu'il s'agisse d'un numéro inconnu, lui autant que moi savions que je savais qui il était. Il s'amusait juste avec moi, comme toujours. Max. Toujours là pour me gâcher la vie depuis ma première année de collège. Mais au fur des années, Max s'était fais de plus en plus cruel et menaçant. Pourtant, jamais il n'avait encore osé me menacer indirectement de mort. Et cela me terrifiait. Je  ne l'avais pas revu depuis presque un an, pourtant, jamais il n'avait cessé de me harceler. Jamais. Et il était de plus en plus sombre.

La tête entre les mains, je me repliais sur moi-même. Quand est-ce que ce fichu cauchemar allait-il prendre fin? Que lui avais-je fais pour qu'il me déteste avec autant de force? Pour qu'il souhaite même ma mort..? Il m'avait détesté depuis le début, bien qu'il ait d'abord caché son jeu. 

Sans que je m'en rende compte des larmes se mirent à rouler le long de mes joues. Je ne supportais plus tous ces messages, ces photos. J'étais sincèrement à bout. Pourtant, j'avais toujours pensé que je serais plus forte que lui, que je saurais faire face. Mais là, il ne jouait plus avec les mêmes règles. Pire, il n'y en avait plus. Il n'avait plus aucune limite. Il voulait réellement ma mort et j'ignorai pourquoi. 

Je sanglotai toujours, roulée en boule, complètement repliée sur moi-même. Je tentais de faire le moins de bruit possible afin de ne pas alerter Harry et ses amis. Au bout d'une vingtaine de minutes, je n'avais plus de larmes à verser, juste un regard vide dirigeait vers la fenêtre de ma chambre qui m'offrait pourtant une vue merveilleuse sur le Sydney Opera House et par la même occasion, sur l'eau. Pourtant, cela ne parvenait pas à me dérider. 

La peur avait pris possession de mon être et je n'arrivais pas à la chasser. 

J'entendis soudainement quelqu'un toquer à ma porte, mais je reniflais discrètement avant de faire mine de dormir. N'ayant pas de réponse, la personne derrière la porte se permit d'entrer. Je me figeai légèrement mais fis tout de même mine d'être profondément endormie. J'entendis des bruits de pas feutrés qui se dirigeait vers mon lit avant qu'une ombre ne se projette dans la pièce quand j'ouvris discrètement un œil. Mais je ne su pas dire de qui il s'agissait. 

Cette même personne sembla hésiter avant de se pencher légèrement. Je sentis un souffle buter contre ma joue alors que je fermai les yeux. Au bout de quelques secondes, des lèvres se posèrent sur ma joue et je priai pour ne pas réagir. Il ne s'agissait pas d'Harry, je n'avais pas sentis de cheveux long sur ma joue, ni de boucles. Quelques instants plus tard, je sentis que la personne s'éloignait, puis bientôt, la porte s'ouvrit puis se referma.

Mais qu'est-ce-qu'il venait de se passer?

*

*            *

Je sortis finalement de ma chambre, une heure plus tard, après avoir réfléchis à la visite surprise que j'avais reçu. Mais je m'étais rapidement endormie, frustrée de ne pas savoir qui était venu et pourquoi. Quand je sortais de ma chambre, je me frottais les yeux pour chasser la fatigue mais aussi les souvenirs de ce qu'il s'était passé une heure auparavant. 

I hate you, but you love me, and finally I love you.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant