Chapitre 14 : Qu'est ce qui m'arrive ?

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Je ne sais plus ce que je fais. Je suis totalement paumée. Pourquoi ces quelques mots ont éveillé quelque chose en moi ? Et Roy... S'il sait que je parle encore à Evan, c'est fini. Je me redresse aussitôt et m'éloigne de lui.

_Je ne peux pas continuer à te parler.

_Pourquoi?, me demande t-il sur un ton posé.

_Roy. Je ne peux pas lui faire ça.

_Comparé à lui, tu ne fais rien de grave en me parlant.

_Ça veut dire quoi ça ?

_Qu'il t'a déjà fait pire.

_D'où tu sors ça ?

Il ne répond pas. Je continue.

_C'est qui tes sources ? Réponds-moi, Evan.

_Tu n'es pas en position de me donner des ordres, réplique t-il sur un ton cassant.

_Parce que tu l'es toi peut-être ?

_Oui.

Je me lève et souffle. Il me rend dingue.

_Ne souffle pas, Aria.

Je fais exprès de souffler bruyamment et il me jette un regard noir. Il veut jouer à ça ? Très bien.

_Oliver, on rentre.

_Tu vas où?

_Je rentre chez moi. J'en ai marre de tout ça.

_Nous n'en avons pas fini, Aria.

Olie me rejoint et je lui prends la main.

_Salut, mon pote. On se verra très bientôt, dit-il à Oliver.

_Salut, répond mon petit-frère.

Je suis vraiment énervée là. Plus contre moi que contre lui. Je sais très bien que ce que je fais est mal mais à chaque fois que je ne veux plus le voir, il se pointe et fout tout en l'air. Qu'est ce qu'il cherche à la fin ? Toutes les filles tueraient pour l'avoir et il faut qu'il m'harcèle moi. Si je ne sortirais pas avec Roy, j'en serai ravie mais là c'est juste impossible.

_C'est ton copain, le garçon qui était sur toi tout à l'heure ?, me questionne innocemment Olie.

_Non. Non, ce n'est pas mon copain. Mon copain c'est Roy, tu te souviens ?

Je me rappelle plus ça à moi qu'à lui. Il est trop petit pour comprendre de toute manière.

_Oui mais il était sur toi tout à l'heure. Comme Roy dans ton lit l'autre jour.

Je m'empourpre subitement. J'avais oublié... Pendant les vacances, Roy et moi étions seuls chez moi. Enfin, c'est ce qu'on pensait jusqu'à ce qu'Oliver rentre dans ma chambre. Il était au-dessus de moi comme Evan mais les choses étaient plus... poussées. Heureusement, on était encore habillé... C'était quand même la fois où j'ai été le plus gêné dans toute ma vie. Il a fallu lui dire que Roy s'entraîner pour le football. Et naïf comme il est, il y a cru. Ma mère n'a jamais rien su.

_Il s'entraîner aussi.

_Et moi je peux m'entraîner avec toi pour faire du football ?

J'ai un fou rire intérieur. Je garde ce moment dans ma mémoire pour le lui rappeler quand il sera plus grand.

_Non. Tu es trop petit.

_Mais... Mes copains ils font du football et ils ont mon âge.

_Sauf qu'ils n'ont pas besoin de s'entraîner. Et puis j'ai dit non, Oliver.

Il commence à me prendre la tête, têtu comme il est. En arrivant chez moi, ma mère est dans la cuisine et fait des cookies. Pourquoi je dors chez mon père déjà ? Je veux des cookies, moi ! Oliver court dans les bras de ma mère et il lui dit qu'il a joué avec ses copains et Hannah. Maintenant je sais le nom de son amoureuse. Ma mère l'écoute raconter sa sortie. Je m'apprête à partir dans le salon lorsque j'entends quelque chose qui m'en empêche.

_...Aya a un autre copain...

Je fais demi-tour et déboule dans la cuisine. Ma mère me lance un regard mortel.

_Qu'est ce qu'il raconte ? Tu t'entraînes au foot avec un autre garçon que Roy ?

Là je comprends qu'elle répète ce qu'Oliver vient de lui dire. Si elle savait...

_Quoi ? Mais non. Enfin, je n'ai pas de nouveau copain. En emmenant Olie au parc, il y avait le nouveau voisin. Et on a parlé. C'est tout.

_Oh... Et Roy le sait que tu lui parles ?

_Non. De toute façon ce ne sont pas ses histoires.

_Fais attention à toi, Aria.

_Oui, Maman.

Elle fait descendre Olie qui était dans ses bras comme un gosse de quatre ans. J'ai déjà dit à ma mère qu'il était grand maintenant mais elle n'est pas prête à le voir grandir... Je reste dans la cuisine avec elle et l'aide à finir les cookies.

_Alors... Le voisin... C'est quoi son nom déjà ?

_Evan.

_Oui, Evan. Il te plait ?

Putain je suis dans la merde. Je regarde l'heure, il est 14 heures 45. Papa, grouille-toi et viens me sauver !

_Non. C'est juste un ami. Et puis je sors avec Roy.

Elle soupire.

_Roy... Il est toujours aussi taré ?

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à le traiter de taré à la fin ?

_Maman ! Il n'est pas taré. Juste... lunatique. Non, il s'est calmé. Ça fait plusieurs mois qu'il est posé.

Ma mère sait beaucoup de choses entre Roy et moi. Quand je suis sortie avec Roy au début, mes parents divorçaient et ne s'occupaient plus beaucoup de nous alors je passais mon temps dehors. Roy m'a changé et ma mère l'a vu. Elle a aussi remarqué son comportement impulsif mais elle ne sait pas que j'ai déjà été son défouloir. Si elle le saurait, je pense qu'il ne serait plus de ce monde. Elle ne l'aime vraiment pas parce qu'il est une mauvaise fréquentation.

_Tant mieux. Tu connais l'expression qui dit " le calme avant la tempête " ? Je pense que tu devrais t'en souvenir. Juste au cas où.

_Ouais, je la connais.

_Et Evan ? Il est gentil lui non ?

Je manque de m'étrangler en avalant ma salive de travers. Elle me frotte le dos alors que je tousse bruyamment. Je bois un verre d'eau et elle insiste.

_Je dois prendre ça pour un non ?

_Il est juste..., je soupire. C'est compliqué.

Elle ne rajoute rien. Les cookies sont au four et la sonnette retentit. Papa ! Il était temps. C'est Oliver qui est parti ouvrir la porte et saute dans les bras de mon père. Ce petit est tellement affectueux.

_Excuse moi, chérie, j'ai été retenu quelques minutes.

_C'est pas grave.

Je prends mon sac de cours, dit au revoir à ma mère et mon frère puis sors. Mon père arrive peu de temps après moi et il démarre en direction de chez lui.

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Heye petit chapitre, désolée. :(

ARE Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant