Chapitre 4 : Midi avec Roy

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Heye, je ne vous l'ai pas précisé plutôt mais certains passages risquent d'être à caractère sexuel ou violent. Je vous préviens pour que vous ne soyez pas étonné de certaines scènes.

PS : Je dis ça maintenant mais il n'y aura pas forcément de ça dans ce chapitre. Ou peut-être un peu... :3 Bref, je ne dirai rien. Bonne lecture à vous. :)

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Au soir, Amber n'a pas arrêté de m'harceler pour savoir comment ça s'était passé après qu'elle soit partie. Je n'ai pas parlé du moment où il a essayé de m'embrasser car telle que je la connais, elle se serait emballée pour rien du tout. J'ai quand même expliqué qu'il avait prévu de faire une fête et qu'on serait invitée. Je n'ai pas l'intention d'y aller puisque Roy n'y serait pas - je ne suis pas suicidaire quand même, mais si je lui aurais simplement dit qu'on ne s'était plus parlé, elle ne m'aurait pas cru.

En cours, je suis physiquement là mais mon esprit est ailleurs. Le nouveau voisin a occupé toutes mes pensées et ça m'inquiète. J'avais une vie normale avant son arrivée... Qu'est ce qui a pu m'arriver ? J'ai vraiment besoin de me changer les idées.
Pour une fois, Roy a accepté qu'on mange rien qu'à deux ce midi. Je le rejoins dans la cantine. Il est assis à une table près de celle de ses potes. Ça me dérange mais je ne lui dis pas, de peur de foutre en l'air ce moment rien qu'à deux. Je m'assieds en face de lui et il m'adresse son plus beau sourire.

_Alors ta matinée ?, me demande t-il.

_Comme d'hab. Et toi ? Ton contrôle s'est bien passé ?

_Non. Je l'ai foiré.

_Merde. Tu te rattraperas dans une autre matière.

_Ouais.

On mange dans le calme. C'est ce qu'on fait toujours. Parfois, on peut être mal à l'aise du silence qui règne entre deux personnes mais avec Roy, ce n'est jamais gênant. Le calme n'est jamais pesant. Il est relaxant.

_Tu es au courant qu'il y a une fête dans ta rue vendredi soir ?, m'informe t'il.

_Ah oui ? Non, je ne savais pas. C'est chez qui ? Un gars de l'équipe de foot ?

Plusieurs de ses connaissances habitent près de chez moi et c'est déjà arrivé qu'ils organisent des fêtes. On y ait déjà allé plusieurs fois mais elles sont toujours moins biens que les fêtes de Roy.

_Non. Je ne le connais pas. C'est un nouveau dans le quartier à ce qu'il parait. T'as pas de nouveaux voisins ?

Evan... Il m'avait dit qu'il ferait une fête. Ça doit être lui.

_Si. Mais je ne lui ai jamais parlé.

_Tant mieux. Tu sais que je n'aime pas quand tu parles à d'autres mecs que moi.

Il me lance ce regard autoritaire, accompagné de ce ton qui se veut menaçant, qui signifie : tu n'as pas intérêt à lui adresser la parole sans mon accord.

_Oui, je sais.

_Bien.

_Tu vas aller à cette fête alors ?, je demande curieuse.

_Ouais pourquoi pas. Ça pourrait être bien. Et tu viendras avec moi.

Je ne réponds pas. Je n'ai aucune envie d'y aller mais si je refuse Roy va se poser des questions et il ne vaut mieux pas qu'il sache ce qu'il se passe.

On finit de manger et nous sortons de la cantine. On décide de traîner un peu dans les couloirs alors on prend l'escalier de secours puisqu'on est sûr de n'y croiser personne. Il me tient par la main et me tire à lui entre deux étages. Son dos vient se poser contre le mur et ma poitrine touche son torse. Sans me laisser le temps de réagir, il écrase ses lèvres sur les miennes. Sa langue se fait dominante et prend possession de ma bouche. Je gémis et mes mains empoignent ses cheveux alors que les siennes vont sur ma taille. Il me fait pivoter pour que je sois coincée entre le mur et son corps. Il appuie son érection contre mon bas-ventre. Oh... Ses mains remontent sous mon T-shirt pour toucher ma poitrine. Il suçote mon cou et je vérifie que personne n'arrive pour ne pas qu'on se fasse prendre. D'une de ses mains, il prend la mienne et la dirige sous la ceinture de son Jean. Ça va trop loin là. J'essaie de la retirer mais il m'en empêche. Je commence à me dégager mais il me plaque au mur de tout son poids. Ses hanches immobilisent les miennes. De son autre main, il déboutonne son Jean et je panique. Il ne va pas faire ça quand même ?

_Roy. Arrête !

Il ne m'écoute pas et ma main prend son membre en érection de force.

_Roy !

J'arrive à me retirer de son emprise en faisant un pas sur le côté pour m'éloigner de lui. Lorsqu'il me regarde, j'ai peur de ce que je vois à travers son regard. Il s'approche et vient écraser son poing à quelques centimètres de ma tête. Je me raidis. Il m'attrape par le col de mon pull et me plaque de toutes ses forces au mur. Son regard est rivé au mien. Il est enragé. Ce n'est plus le Roy que j'aime. Je fais appel à toute la force que j'ai pour ne pas me mettre à pleurer, trembler, ou m'effondrer. Parce que c'est ce qu'il veut.

_Comment oses-tu... !

_Tu avais promis que tu arrêterais.

Ma voix est plus faible que ce que je souhaitais. Je place mes mains de chaque côté de son visage et maintiens le contact avec ses yeux. Je le supplie silencieusement.

_Roy... Tu me fais mal...

Sa prise se fait moins forte puis il me lâche et recule loin de moi. Je reste contre le mur avec les images de ces dernières minutes gravées en tête. Roy se passe la main dans ses cheveux et regarde tout, sauf moi. J'attends un instant avant de faire un pas vers lui. Soudain, il se retourne et fonce vers moi. Je ferme les yeux, appréhendant ce qu'il compte faire, mais il il me surprend en me prenant dans ses bras et en me serrant fort au point de m'étouffer. Ses lèvres sont contre mon oreille et son souffle passe sur mes cheveux.

_Je suis désolé, Aya. Je suis désolé.

Je le prends aussi dans mes bras. Il doit savoir que je suis avec lui. Que je ne le quitterai pas.

_C'est bon. Je vais bien.

Il me garde dans ses bras encore quelques minutes et j'essaie de ne plus penser à ce qu'il vient de faire. Ça faisait près de 6 mois qu'il essayait de se contrôler. Il fallait bien que ça explose un jour. Au moins il ne m'a pas frappée... Voire pire.
Ce genre de réaction n'arrive pas toujours. Seulement si je fais quelque chose qui lui déplaît.
Quand il brise notre étreinte, il dépose un baiser sur ma tempe et me garde coller contre lui avec une main autour de ma taille. On va vers les couloirs sans parler. C'est beaucoup mieux, pour nous deux, ainsi.

ARE Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant