Chapitre 34 : La Vérité.

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               Après avoir galéré à me changer, j'ai appelé Evan pour qu'il puisse revenir. Je ne lui demande pas la raison pour laquelle il dit que tout est de sa faute parce que je veux vraiment dormir et que ça risque de m'en empêcher.

Comme j'ai marché longtemps sur ma cheville, quand je m'allonge, elle est endormie et la douleur est moins forte. Ma côte me fait toujours aussi mal et ma lèvre est simplement gonflée. En temps normal, j'aurai ri de ma tête parce que je dois ressembler à DaffyDuck mais je n'en ai pas l'humeur. 

Il retire son T-shirt et son jogging alors que j'admire son corps de Dieu Grec. Réalisant que je le matte ouvertement, je m'empourpre et il sourit légèrement. Je tire les draps sur moi et il vient avec moi dans le lit. Ça me gêne de dormir avec lui mais j'en ai besoin.

_Ça ne te dérange pas, tu es sûr ?, je le questionne tout de même. 

_De quoi ?

_Dormir avec moi.

_Ah. Non. Je te dois bien ça.

C'est quoi de ces sous-entendus ?

_Ça veut dire quoi, ça ?

_Dors Aria. Demain on parlera.

_Il va falloir que tu m'expliques. On n'en a pas fini tous les deux.

Il dépose un baiser sur mon front ce qui me surprend et il pose sa tête sur ses mains -assemblées sur son oreiller, en étant allongé sur le côté.

_Je sais. Bonne nuit.

Je me déplace pour être dos à lui. Son regard me met mal à l'aise. Tout chez lui me met mal à l'aise.

_Toi aussi.

J'essaie de trouver le sommeil mais je n'y arrive pas. Tout mon après-midi défile dans ma tête et m'empêche de dormir. Des larmes perlent sur mes joues et mon visage est rapidement baigné dans mes larmes. J'essaie de me faire silencieuse pour ne pas qu'Evan le voit. Il m'a déjà vu bien trop de fois faible. Sans pouvoir le retenir, j'émets un sanglot. Je me fige en entendant Evan bouger derrière moi.

_Aya ?, s'inquiète t-il.

_Ça va, je hoquette. Rendors toi.

_Je ne dormais pas.

Il passe ses bras autour de ma taille et m'attire à lui. Ma peau s'hérisse à ce contact et je ne sais pas si c'est bien ou mal. Finalement, contrairement à ce que je croyais, je me sens bien contre lui. Les larmes cessent de couler sur mes joues. Il dépose un baiser dans mon cou et cale sa tête sur mon épaule.

_Je suis là, finit-il simplement par dire.

Il avait raison, avec lui je suis en sécurité. Et c'est apaisée que je m'endors dans ses bras.

En ouvrant les yeux, je sens un poids sur moi et ma cage thoracique se compresse d'anxiété. C'est en sentant les cheveux d'Evan sous mes doigts que je réalise que c'est lui qui a sa tête posée sur mon ventre. Ses mains tiennent toujours ma taille alors que nos jambes sont emmêlées. Je caresse ses cheveux et les souvenirs de la journée d'hier refont peu à peu surface. J'aurai préféré ne pas me réveiller. 

Evan commence à bouger et j'immobilise ma main dans ses cheveux. J'espère qu'il ne s'est pas réveillé à cause de moi.

_Continue, dit-il d'une voix rauque matinale.

ARE Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant