A la tombée de la nuit

Chapitre 20:Transe

Aucun jour ne ressemblait à la veille. Chaque jour possédait ses peines et ses joies. Dès fois, les peines semblaient bien plus nombreuses que le bonheur, mais parfois il suffisait d'un rien pour basculer la balance à jamais.

Comme un amour qui n'aurait jamais dû naître. Comme une idylle qui aurait dû rester dissimuler parmi les ombres d'un sépulcre.

Mais on ne peut lutter contre le destin, pas vrai?

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Griffonnant sur son cahier, elle observait sa main lisse qui traçait de délicates pétales de roses. Elle observait la courbe que traçait son crayon. Elle tentait d'oublier cette présence qui l'accompagnait, ses doux mots de têtes, qui se mêlaient aux ombres pour la suivre. Elle en appréciait presque la souffrance, le seul échappatoire que NightFall lui offrait. Elle devait oublier le temps. Elle devait oublier et se souvenir à la fois. Elle devait chasser ses larmes qui menaçaient à chaque instant de couler. Elle s'isolait presque à chaque repas.

Refusant de briser sa carapace, elle se contentait de s'enfoncer dans la mélancolie, pour oublier. Au moins, le grattement familier de la plume qui se battaient contre le papier, la rassurait. Elle tentait de se consoler ainsi, dans sa bulle.

Assise seule dans la bibliothèque, elle contemplait ces pans de mur qui se dressaient vers le plafond. Elle aimerait tant s'élever de toute sA hauteur, elle-même. Les paroles des chansons que lui narraient son IPod, elle s'envolait parmi les nuages, à la rencontre du soleil, de son véritable amour. Ces rayons de soleil qui l'illuminaient dans ses rêves, quand ses prophéties la laissaient en paix.  

Il n'y avait plus d'espoir pour elle, elle survivait jour après jour, se retenant de pleurer, trainant son pauvre corps malingre à travers le lycée, son regard effleurant les dalles mouchetées, ses livres serrés contre sa poitrine. Et le soir, elle contemplait la lune, assise sur le toit, bercé par les hululements des chouettes.

Les nuits blanches, elle les accumulait, tandis que la brise nocturne la tenait éveillée.

Et parfois, parfois, elle sentait son odeur l'envelopper, quand la lune se faisait pleine et que le cycle recommençait pour la énième fois depuis la nuit des temps...

-Kaythleen?

Se réveillant, elle dévisagea l'inconnu qui lui avait parlé. Il tenait son journal entre ses mains, un modeste cahier que sa mère lui avait offert peu avant son départ. Et elle se souvenait, de ses pages où elle avaient écrit son nom, comme entrainée dans cette folle dance qu'était la transe.

-Tu l'avais fait tombé quand tu t'es endormie.

Oh, non! Il l'avait vu endormi. Elle balbutia une vague excuse.

-Tu sais que tu es la plus belle créature que j'ai jamais croisé, mon amour, murmura-t-il.

Perplexe, elle jaugea son regard qui une de fois plus ne laissait rien paraître.

-Rejoins-moi sur le toit, ce soir, à la tombée de la nuit. Je dois te montrer quelque chose. Le temps des secrets est révolu.

Derek se volatilisa.

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Et oui, je vous laisse imaginer la suite.

On approche de la fin, avec ces mystères encore nombreux qui ne tarderont plus à éclater aux grands jours et vous découvrirez bientôt le visage caché de certains personnages.

Bonne lecture et bonne attente pour ceux qui me liront.