Après le repas, la plupart allèrent s'asseoir autour du feu pour discuter. Rose et Liza avait décidé de parler sous le cabanon. Personnellement, je décidais de m'isoler un peu pour réfléchir et méditer tranquillement de la situation. J'allais donc m'asseoir sur les branches assez basses d'un arbre que j'avais repérées à la lisière. Le soleil se couchait et les garçons avaient enfin réussi à allumer un feu, soulageant tout le monde. Nous étions pour l'instant dans l'inconnu complet donc il était préférable d'être repérable par les gens et de pouvoir effrayer les animaux de tout genre. En mode survie, le feu n'était certainement pas négligeable pour que nous puissions cuisiner ou avoir chaud. Sans oublier qu'il avait été tellement compliqué à faire que j'espérais grandement qu'il n'allait pas pleuvoir pendant la nuit.
Je me posais énormément de questions et cette journée mouvementée en était la cause principale. J'observais la lune qui était de plus en plus visible. Elle était un minuscule quartier ce soir. Les feuilles qui m'entouraient et la faible brise, créaient des ombres chinoises. Je les observais attentivement. Le froid, l'humidité et l'odeur de la forêt était agréable mais me donnaient des frissons. Plongée dans mes pensées, une silhouette se détacha, avançant dans ma direction. Je pensais que c'était Océane qui m'avait suivi mais non, c'était Thomas qui vint me voir.
-Que trames-tu perchée là-haut ? dit-il pour briser le silence.
Je l'ignorais.
-Pourquoi ne restes-tu donc pas avec les autres ? Tu n'as pas peur ici, toute seule dans le noir ? insista-t-il.
Il avait un stupide sourire ancré sur le visage, un sourire charmant, certes, mais stupide. Je ne voulais pas répondre, je voulais juste qu'il s'en aille. Ses cheveux bruns étaient plus long sur le dessus que sur les côtés, une mèche folle s'attardait sur le devant. Ma maniaquerie voulait que je la replace, mais je gardais ma main au chaud dans ma veste.
-Tu as perdu ta langue cette fois ci ? ironisa Thomas.
Son ton m'exacerba et me poussa à injustement m'expliquer.
-Je ne complote rien, j'avais juste envie de réfléchir, arguai-je. Il ne fait pas encore noir, ça va et je n'ai pas envie de te parler, alors file.
-Réfléchir à ? répéta-t-il en laissant de côté tout le reste de ma tirade.
Il croisa les bras sur sa poitrine. Je me méfiais de lui, malheureusement pour moi, mon côté bavarde prit le dessus. Après réflexion, je ne risquais rien à lui faire part de mes doutes.
-Ça été une journée de dingue quand on y pense, le massacre à la porte, les couloirs en mode labyrinthe... Je me demande bien ce que nous réserve la suite. Tu t'étais imaginé ça comment toi ?
Thomas attrapa les premières branches et grimpa pour s'asseoir non-loin de moi. Malgré son poids, elles ne craquèrent pas contrairement à ce que j'avais pu penser quelques secondes auparavant.
-Sincèrement, je m'étais préparer à être surpris, mais je ne pensais pas qu'une telle boucherie était possible. C'est tout de même un évènement ancestral, si je puis m'exprimer de la sorte.
J'acquiesçais et il marqua une courte pause.
-C'est le gouvernement qui s'en occupe. Je ne comprends pas comment ils peuvent garder un tel secret. Il n'y a jamais eu une seule fuite. Et pourtant, je connaissais d'anciens participants, ils ne semblaient pas y avoir un seul décès.
-Peut-être que cette année, ils ont décidé de changer ? Mon frère a participé l'année dernière. Je ne l'ai pas revu depuis car il est parti vivre ailleurs...
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357 //Réécriture
Science FictionLe jour où Julien m'a abandonnée pour passer les épreuves de l'Élite, j'ai eu un déclic : notre fort lien fraternel m'obligeait à faire mon possible pour le suivre dans cette mystérieuse aventure. Je ne connaissais rien de cette caste si particuliè...