357 //Réécriture

Chapitre 17, Balade tranquille, partie 2

En face de moi, Océane souriait de toutes ses dents. Ses cheveux étaient beaucoup plus courts, mais même comme ça elle était encore jolie. J'étais tellement heureuse de la retrouver ! J'allais le lui dire, mais elle me devança.

-Je suis ravie de te revoir Lucie ! Ah tu ne peux pas imaginer à quel point ça a été dur ces deux derniers jours sans vous tous ! Je me croyais perdue et voilà que je tombe sur toi !

Elle fit une courte pause et reprit :

-Enfin, même si j'aurais préféré que tu ne sois pas à moitié nue, rigola-t-elle. Je suis vraiment heureuse de te savoir encore vivante !

-Moi aussi, m'exclamai-je. Si tu savais, entre les visions et ce lac Océane ! répondis-je. Mais si ça te dérange pas. pourrais-tu te retourner...

-Oh oui bien sûr, dit-elle en piquant un fard.

Je fis un premier pas vers la berge, mais quelque chose me saisit la cheville. J'eus à peine le temps d'appeler Océane que je me retrouvais une fois de plus entièrement dans l'eau. Des milliers de petites bulles d'air m'entouraient m'empêchant, malgré la luminosité, de voir ce qui me coulait. Je lui assénais des coups de pied espérant lui faire lâcher prise, essayant également de ne pas gaspiller d'air. Mais je ne voyais qu'une masse noire. Ma vision était sur le point d'être complète quand on me tira par les épaules vers la surface.

J'allais prendre une inspiration, seulement la chose qui me tirait n'avait pas dit son dernier mot. Elle me fit boire la tasse, j'étais en manque d'air, secouant frénétiquement les bras et les jambes.

-Ça suffit ! hurla Océane en me tirant de nouveau hors de l'eau.

Cette fois-ci, cela fonctionna. Elle me regarda sans rien dire et m'emmena sur la rive. À présent, nous étions toutes les deux trempées.

Je me rhabillais en vitesse. Océane me jetait des coups d'œil furtifs. Quand je croisais son regard elle se tourna vers l'étendue d'eau. Mes cheveux dégoulinaient sur mon t-shirt. J'allais attendre qu'ils soient secs pour les attacher. Je passais machinalement la main sur mon pendentif et me rendait compte que je ne l'avais plus.

-Mais c'est une blague, m'époumonnai-je.

Océane sursauta et se retourna vers moi.

-Quoi ? béguailla-t-elle.

-J'ai perdu mon collier... Mon porte-bonheur... C'était le seul bijou, qui se rattachait à mon frère... J'y crois pas, me lamentai-je.

-Ne t'inquiète pas on va peut-être le retrouver !

Nous regardions dans l'eau en vain. Après quelques minutes, j'abandonnais l'idée de le retrouver.

-Laisse tomber Océane, on n'a pas le temps...

Je respirais un grand coup, voulant me montrer forte et résignée.

-Bon aller, on y va. Direction, la montagne !

Mon excédent d'enthousiasme l'étonna. Elle devait me prendre pour une vraie lunatique. Mais elle se ressaisit rapidement.

Nous nous mîmes en route. Il ne devait pas être loin de midi, nous marchions dans l'herbe. Au loin, sur notre droite, j'avais l'impression d'apercevoir les arbrisseaux de mes visions précédentes avec Antoine. Où était-il à présent ? Où étaient-ils tous ? Je ne savais pas réellement combien de temps j'avais passés ici mais avec tous ceux qui auraient dû passer, je n'en avais pas vu beaucoup...

-Océane, tu penses que c'est encore une hallucination ou cette fois-ci, nous sommes enfin sur la bonne voie ?

-Je ne sais pas trop... Je pense être réelle, mais qui me dit que toi tu l'es ?