Les hurlements déchiraient le silence de plomb qui régnait à présent sur la plaine.
Un peu plus loin, nous pouvions voir l'herbe bouger là où les bêtes passaient. Cela était terrorisant. Nous nous mîmes à courir le plus vite possible pour nous écarter du potentiel danger. Le vent emportait nos cheveux dans tous les sens, sifflant à nos oreilles comme les plaintes que nous pourrions émettre devant les bêtes. Cent mètres plus loin, un gros rocher apparut devant nous. Océane voulut aussitôt s'y percher.-Fais-moi la courte échelle Lucie ! m'indiqua-t-elle avec de grands gestes désorganisés.
Je hochais la tête et l'aidais à se hisser sur le roc. Ensuite, elle me tendit les mains pour m'aider à grimper. Seulement elle était trop haute pour réussir à me faire monter.
-Penche-toi encore un peu, hurlais-je, essayant de couvrir les bruits dernière nous.
En effet, le souffle des bêtes ponctué des bruits de courses créaient un énorme brouhaha. Je me concentrais, essayant une dernière fois de sauter plus haut, même en m'aidant des quelques prises ou d'élan, je n'y arrivais pas.
-Je ne peux pas, je vais tomber... répondit Océane. Oh mon dieu ! Lucie attention derrière toi !
Océane se pétrifia, je n'osais pas me retourner. Je n'avais pas besoin de le voir pour le sentir. Quelle odeur ! Je ne perdais aucune seconde. Je m'élançais à droite du rocher. Mais quelque chose me stoppa net. Je rentrais en collision avec une grosse masse à fourrure doré.
Le choc me projeta en arrière.
J'avais mal partout, du sang gouttait de mon nez. Je l'essuyais rapidement d'un geste de la main. À peine remise de mes émotions, je me relevais d'un seul mouvement avant de repartir en courant. Les monstres s'élancèrent derrière moi, apportant sur leur passage une puanteur sans égale. Devant moi, de grandes branches posées un diagonale sur les rocher se succédaient, je sautais par-dessus. S'il y avait un arbre dans le coin, j'aurais peut être une chance. Je dépassais beaucoup de ces rochers, seulement toute seule je n'aurais pas le temps et la force de les escalader.Il fallait que je trouve quelque chose pour me défendre. J'aurai dû prendre un couteau finalement... Thomas avait raison. En y repensant, il s'était plaint de moi, mais il n'en avait pas pris non plus ! Si je le revoyais, je le lui signalerais... «Si on se revoyait», ces mots me firent mal au cœur.
Je mis de côté ce rappel et me concentrais de nouveau sur les environs. Les hautes herbes n'étaient plus aussi vertes, plus j'avançais et plus elles étaient jaunâtres, presque brûlées. J'étais étonnée que les bêtes ne me rattrapent pas. Elles semblaient courir bien plus vite que moi pourtant.Soudain,une trouée apparut dans les herbes. Un énorme tronc d'arbre, qui me semblait creux, était centre de celle-ci, sur la gauche, trônaient plusieurs rochers ainsi qu'un arbre accolé au dernier. Au premier abord, je m'étais dit que je pourrais me cacher dans le tronc, seulement ce n'étaient pas la solution qui était la plus sécurisante. Si je grimpais dans l'arbre, je pourrais peut-être aller ensuite sur un des rochers qui le longeaient. Le premier était de taille moyenne, le tronc était fin et les branches ne semblaient pas trop hautes. Les seconds devaient s'arrêter à quatre ou cinq mètres de haut. Les bêtes ne pourraient certainement pas y monter. Ma décision fut vite prise, de plus, sur les rochers, je pourrais certainement avoir une meilleure vue que celle actuelle. Puisque avec ma petit taille, il fallait le dire, je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez dans ces broussailles !
Je m'élançais donc vers l'arbre. Les branches étaient un peu plus hautes que ce que je pensais mais avec de l'élan j'arriverai aisément à monter. Je pris un peu de distance et sautais. Je saisis la branche la plus basse et fis une bascule. Mon corps se balança en avant comme je l'avais fais des centaines de fois et en forçant sur la branche avec mes bras et mes hanches, je me redressais au niveau de celle-ci en quelques secondes. Après sept ans de gymnastiques cela ne fut pas trop difficile, malgré le fait de ne pas être entièrement échauffée et que la branche n'était ni poncée, ni droite. Ensuite, j'escaladais les branches avec précaution, à chaque appui, des bruits de craquement raisonnaient, je craignais tomber mais elles tinrent bons. Une fois assez haute, je finis par sauter sur le roc le plus proche de moi. Sauf que la branche sur laquelle je m'étais appuyée céda, me faisant perdre énormément d'équilibre. Je me rattrapais comme je pouvais sur le bord du rocher. Tirant sur mes biceps pour me redresser et rouler sur le sol râpeux. Au contact de la pierre, je soufflais un grand coup. Massant mes bras et essuyant à nouveau le sang de mon nez. Il ne semblait plus couler mais une légère croûte de sang sec s'était formée sur le sillon de l'hémoglobine. De mon point de vue, je pouvais voir la montagne, les rochers que j'avais dépassée, ainsi que la silhouette de personne courant dans les herbes. Enfin, si ce n'était pas d'autres animaux... Je me demandais à quoi elles ressemblaient, même si je préférais ne plus les voir. Après tout, je n'étais pas restée assez longtemps pour les observer et c'était le mieux à faire. J'avais eu quelques minutes de répis, mais soudain les oiseaux se mirent à piailler dans tous les sens.
C'est alors que les bêtes et leur odeur déboulèrent dans le cercle de la trouée. De là où j'étais, j'avais une parfaite vue plongeante des deux prédateurs présent. J'en fus complètement effrayée. Au sol, deux grands loups, un gris et un second dorée, flairaient, me cherchant. Seulement, ils avaient peut-être l'apparence de ces mammifères, mais ils étaient deux ou trois fois plus gros. Le gris était le plus grand. Il devait faire plus de deux mètres et il semblait avoir la carrure d'un ours. Quant-aux crocs, il valait mieux ne pas les imaginer. S'ils pouvaient vous déchiqueter, en quelques secondes ce serait terminé pour votre cas... Les deux loups grognaient, ils brisèrent le tronc central en quelques coups de pattes. Je me félicitais et me rassurais de ne pas avoir choisis cette cachette. Mais je n'eus pas le temps de me réjouir car ils me repérèrent rapidement. Le loup doré avait les pupilles d'un liquide mordoré qui rappelait sa fourrure, le gris avait les yeux d'un noir de jais.
Ils me fixèrent, attendant sûrement un geste de ma part. Je ne bougeais pas. Théoriquement j'étais protégée, assez loin de leur portée. Sauf si en plus d'être génétiquement anormalement grand, ils savaient grimper sur des parois de pierres verticales, ou dans de petits arbres fragiles.
Ma respiration était saccadée. Je ne savais pas quoi faire. Le mieux était d'attendre. Mais quelque chose me disait, que les loups géants, n'en avaient pas fini avec moi...
Et voilà, Lucie avance peu à peu dans les épreuves, que pensez vous d'elle ? (Sauf toi maelietoile je sais déjà 😂)
Quant aux loups, que vas t'il donc se passer ? Vous le saurez au prochain épisode 😏 !Bonne lecture ^^
Je cherche une nouvelle couverture alors si vous avez envie de jouer le jeu, https://www.wattpad.com/366900133-357-choses-et-plus-sur-l%27auteur-à-la-recherche go sur mon rantbook !
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357 //Réécriture
Science FictionLe jour où Julien m'a abandonnée pour passer les épreuves de l'Élite, j'ai eu un déclic : notre fort lien fraternel m'obligeait à faire mon possible pour le suivre dans cette mystérieuse aventure. Je ne connaissais rien de cette caste si particuliè...