Chapitre 15, Découvertes

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À mon réveil, le soleil brillait, réchauffant ma peau. Le vent soufflait un air frais qui emplissait mes poumons. L'herbe sur laquelle j'étais assise, me faisait un cousin agréable. Je levai la tête. J'étais adossée à un tout petit arbre. Il ne contenait malheureusement presque aucune feuille et aucun fruit. Le ciel était bleu, sans nuage. Au loin, j'apercevais un lac...

Je me redressais d'un coup, regardant tout autour de moi encore une fois. Je devais être dans une prairie ou quelque chose du même genre. Des tonnes de fleurs ainsi que quelques arbrisseau s'élevait du sol. Au loin la montagne toujours aussi imposante, pourrait me guider. À droite, on pouvait voir le désert, à gauche la forêt, au centre et devant ces deux lieux, le lac... Un frisson me parcourut ainsi qu'une image de cadavre aspiré dans les profondeurs. C'était la seconde fois que j'assistais à la mort en direct depuis mon arrivée ici. Je soufflais un grand coup, enfermant ces images loin dans ma mémoire. Je fis un mouvement pour me mettre debout, une douleur aux genoux l'immobilisa. J'imaginais que c'était dû à ma chute sur les rochers. Mais comment étais-je arrivée ici ?

Mon pantalon n'avait aucune déchirure, ce qui m'étonna. À peine commençai-je à me poser des question que la douleur disparut presque aussitôt, comme si elle avait jugé n'avoir aucune raison valable d'être présente. Il se passait des choses vraiment bizarres ici. Et qui était donc cette voix, que j'avais entendu crier ? Elle avait paru tellement proche et tellement familière ! Pourtant, je n'arrivais pas à savoir en quoi. C'est alors que je l'entendis, la voix s'éleva à nouveau dans ma tête.

-C'est moi qui t'es sauvée Lucie.

Étais-je folle ? Instinctivement je reculais m'enfonçant dans l'écorce tout en tournant simultanément ma tête de droite à gauche. Il n'y avait personne.

-Ne te fais pas mal ! implora la voix. Tu n'es pas folle, non Lucie, tu n'es pas folle, répéta la voix calmement.

Je m'arrêtai de stupeur. J'avais du mal à croire ce que j'entendais. Voilà que maintenant, en plus de me sauver la vie, cette voix répondait à mes pensées. Mais quel monstre étais-je ? Que m'avaient-ils fait pour ces tests ? J'étais horrifiée. Était-ce à cause de l'inconnue ? Étais-je responsable de sa mort et m'en voulait-on ? Un nouveau frisson me parcouru. La mort de la femme et la voix étaient-elle liées ?

-Oh non, non, non, me lamentai-je.

Je me laissais glisser le long du tronc, ramenant mes genoux contre mon torse. Voilà que le fantôme de la femme me hantait.

-Un fantôme ? rigola-la voix. C'est un terme dont personne ne m'avait encore qualifié au préalable !

J'avais presque l'impression de la sentir sourire. Quelque chose clochait dans mon raisonnement. La voix semblait amicale, absolument pas en quête de vengeance. J'étais pratiquement sûre que la voix était masculine, ou en tout cas, elle ne collait pas à celle de la femme.

-Qui es-tu alors ? répondis-je à voix haute.

C'était étrange de parler seule... Enfin, c'était un bien grand mot vu que l'on me répondait.

-Qu'importe qui je suis, dit mystérieusement la voix. L'important est de te maintenir en vie.

Cette phrase piqua ma curiosité au maximum.

-Pourquoi ? répliquai-je. Comment peux-tu t'adresser à moi par le biais de mes pensées ? Est-ce qu'ils ont touché à mon cerveau ? gémis-je.

Une crise de panique monta en moi, je la sentis gagner du terrain malgré mes efforts pour respirer normalement. J'essayais de me calmer mais mon souffle commençait déjà à s'accélérer dangereusement. J'avais déjà géré des crises de ce genre seule, mais avec mon inhalateur. Or je ne l'avais pas pris. L'asthme ne m'avait pourtant pas gêné lorsque j'avais dû courir précédemment. Je savais pertinemment que je devais déplier mes jambes et me forcer à respirer plus calmement. Je voulais le faire, mais mon corps ne répondait plus à mes gestes et appels désespérés.

357 //RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant