Chapitre 24, Le trio

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*Flash back de quelques années*

Julien frappa la pâte blanche du saladier, elle resta solide. Mais quand il laissa ses doigts immobiles, ils s'enfoncèrent.

-Tu vois Lucie, la magie, n'est rien d'autre que de la science ! rigola-t-il satisfait.

-Ouah ! murmurais-je stupéfaite.

-C'est le principe des sables mouvants. Si tu ne vas pas dedans tu ne risques rien, mais une fois que tu as un pied dedans, c'est difficile d'en sortir !

-Je n'en verrais jamais ici de toute façon !

-Oh fait attention, les mensonges des garçons fonctionnent de la même manière !

-Roh Julien ! Tu n'es qu'un pessimiste !

-Non sœurette, c'est la vérité, méfie-toi toujours des hommes, surtout de ceux que tu ne connais pas. Ils cherchent souvent à cacher la réalité ou à l'altérer en leur faveur.

-Pfff, tu n'es pas drôle.

*Aujourd'hui*

-Je ne comprend toujours pas ce que tu fais là ! Je me débrouillais très bien tout seul !

Les bruits étouffés d'une voix me réveillèrent. Quelqu'un était là, était-ce Thomas ? Très certainement. Ce dernier tentait de chuchoter sans succès. Je ne voyais presque rien. Il devait faire nuit, mais je ne voyais ni les étoiles, ni la lune. Je ne sentais pas le vent non plus, pourtant je l'entendais, nous devions être à l'abri quelque part. Mais où étions-nous ? Les souvenirs me revenaient peu à peu, mais je ne comprenais toujours pas ce que je faisais ici. Je voulus répondre à la voix, mais j'étais trop engourdie pour parler ou faire le moindre geste. J'analysais la situation, j'étais allongée sur de la pierre plate et froide, je devais donc être à même le sol.

-Alex ? Alex ? répétais-je dans ma tête. Que ce passe t-il ? continuais-je de lui demander sans toute fois avoir de réponse.

-Mais pourquoi es-tu ici ? pesta la voix familière de Thomas.

Son ton révolté et agressif prenait le dessus sur le peu de bruit qu'il souhaitait faire. Mais pourquoi essayait-il de chuchoter ? Je comptais lui répondre que je ne savais pas de quoi il parlait, quand une seconde personne répondit à ma place :

-Non, Toi, qu'est-ce-que tu fais ici ? rétorqua la seconde voix sur le même ton. Heureusement que j'étais là, qu'est-ce-que tu as fait pour l'affaiblir à ce point ! se révolta l'homme.

Ce n'était donc pas à moi que Thomas s'adressait.

-Tu n'avais pas à t'occuper d'elle j'allais le faire ! râla Thomas. Et je ne lui ai rien fait ! termina-t-il en bougonnant.

-Pourquoi est-elle dans cet état alors ? Explique moi je t'écoute ! Quand je l'ai perdu avec Océane, elle n'était pas comme cela ! Et je vois, par-dessus tout, qu'elle est blessée ! fit-il excédé.

-Le sang sur elle n'est pas entièrement le sien, il y a aussi celui d'Alice, s'énerva Thomas.

Ils durent se tourner dans ma direction car j'avais l'impression de sentir leur regard me transpercer. Je n'osais même plus respirer, je voulais entendre ce que chacun savait, j'étais persuadée qu'ils allaient m'apprendre des choses.

-Alice est morte, lâcha Thomas.

-Quoi ? Quand ? Et qui l'a... ? Lucie ? demanda l'homme.

-Hier soir, non j'ai dû m'en occuper, Lucie était armée d'un gros couteau contre elle, mais je voyais bien qu'elle n'osait rien faire et vu à quel point j'ai pu facilement maîtriser Alice, cela devait faire un bout de temps qu'elles s'affrontaient !

357 //RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant