[Eldarya] Le Secret des Moraï

Chapitre 39 - L'Impact

Note de l'auteur :

Avant toute chose, je tiens à vous dire à tous un IMMENSE merci ! On est déjà quasiment à 20 000 lectures. Ça représente beaucoup ! En fait, c'est surtout que je me rends compte du nombre de personnes qui lisent et suivent mon histoire au fil des semaines. C'est absolument énorme ! Même si vous ne votez pas, ou ne commentez pas, je vous remercie infiniment de toujours apprécier les aventures de Waïtikka.
Merci aussi pour tous vos abonnements qui augmentent au fur et à mesure et vos ajouts dans vos bibliothèques. Voir toutes ces notifications me comble de bonheur ! Ça me met un peu la pression aussi, faut bien l'avouer, mais j'espère vous faire voyager, trembler, frissonner, sourire et pleurer encore quelques chapitres sans vous décevoir ! =D

Je vous mets une musique dans le chapitre, libre à vous de la déclencher si vous le souhaitez. Il m'a été difficile de n'en sélectionner qu'une seule, j'en écoutais un paquet pour l'écriture et l'ambiance de ce chapitre.

Allez, je ne vous retiens pas plus longtemps, bonne lecture !

A la mi-journée, Elkihal cède enfin à mes supplications pour faire une courte pause. Nous en avons tous grandement besoin. A quoi cela rimerait-il que nous atteignons la Source mais que nous soyons trop épuisés pour l'ouvrir ? A strictement rien du tout !

Le soleil bien haut au dessus de nos têtes est filtré par le feuillage verdoyant des Toucheciels, nous offrant un répit au frais bien mérité.

J'en profite pour grignoter un morceau et tends son habituelle Rose Urticante à Kairos. Mais alors que je m'attends à ce qu'il la dévore sans demander son reste, le Volpionix la renifle et détourne la tête, au bord du dégoût. Vexée, j'abandonne toute approche et me convainc que la fatigue lui a coupé l'appétit. Un sourire étire les lèvres d'Ezarel quand il remarque mon comportement.

-Tu as cru que tu pourrais le nourrir ? fait-il semblant de s'offusquer. Kairos n'accepte pas la nourriture d'une petite humaine insignifiante.

Je sais qu'il me charrie, mais je n'ai pas la force de trouver une réplique, alors je hausse les épaules en signe d'abandon.

-Eh bien ? Tu baisses déjà les bras ? Je t'ai connue plus vigoureuse, admet l'Elfe, une pointe de déception dans la voix, qui me fêle le cœur. Je plaisantais.

-Oh vraiment ? ? J'ai carrément cru que tu étais sérieux ! ouvré-je de grands yeux pour accentuer mon sarcasme.

Ignorant ma remarque, Ezarel fouille dans le fond d'une de ses sacoches et en sort un petit sachet en papier chiffonné.

-L'été, Kairos ne mange plus de Rose Urticante, m'explique-t-il en enfournant sa main dans le sachet. Il mange des Boutons de Soleil.

-Des boutons de soleil ? répété-je, intriguée.

Ezarel approuve d'un ronronnement en tendant une poignée de bourgeons compacts à son Volpionix. Un faible halo d'énergie chaleureuse s'en échappe. En effet, on pourrait croire qu'il s'agit de tout petit soleil miniaturisé tant leur rayonnement apporte du réconfort. Alléché par l'odeur de la nouvelle nourriture, le Renard se retourne prêt à dévorer la main de son maître avec ce qu'elle contient, mais il ralentit son geste au dernier moment et happe les petits boutons délicatement.

-On devrait lever le camp, on s'est déjà trop éternisé, constate l'Elfe en rangeant ses quelques affaires.

Depuis que j'ai vu l'armée hier depuis le ciel, nous avons encore augmenté l'allure, si tant est que ce soit possible. Mes muscles me brûlent, mes poumons me tiraillent. J'ai l'impression que mon corps va se déchirer d'un instant à l'autre sous l'effort. Je n'ai même plus la force d'avoir des courbatures.