Hérétiques (tom1)

chapitre 18: retournement

Point de vue externe

L'homme marchait le long du couloir d'un pas décidé et énervé. Il ne semblait nullement gêné par l'obscurité total qui régnait, ainsi que par les cris humains qui résonnaient de temps à autres dans le corridor. Enfin, il déboucha dans une pièce qui contrastait parfaitement avec le couloir. La pièce était entièrement blanche, avec au sol une fourrure d'ours polaire. L'homme s'assied sur une chaise, qui semblait être son trône.
- Je veux voir Retor.

-Oui maitre. Répondit quelque un. L'homme attendit quelques minutes, le temps qu'il fallait pour que le fameux Retor arrive.

-Maitre... Dit Retor d'une voix mielleuse avant de s'agenouiller au sol.

-Quels sont les nouvelles? Interrogea le maitre.

-hé bien... malheureusement nous n'avons pas eu la fille. Le maître ne répondit rien mais une profonde entaille apparu soudain sur l'avant bras de Retor. Se dernier serra les dents et ne cria pas de douleur. Et Nick et Paul sont morts. Une deuxième entaille apparut cette fois tout près de la jugulaire de l'homme, et se dernier pâlit.

-Vous n'avez pas la fille, et perdus deux de mes hommes. Comment est ce possible?

-La fille n'était pas seul, elle avait avec elle Izzia et un loup garou. Dit Retor la voix chevrotante.

-la consigne était simple, attrapez la fille. Mais vous, vous n'en n'êtes pas capable?! Retor se ratatina.

- Maître....

-Cesse de geindre. Tu as échoué.

-Mais, pourquoi Maïa ne l'a-t-elle pas tué quand elle en avait l'occasion ? Demanda l'homme.

-Maïa n'a pas atteint le pouvoir extrême, tu devrais savoir ça! Et sa mission à elle était de reconnaître si c'était bien la fille que nous recherchions, nous ne voulons pas tué la fille avant l'heure du sacrifice! Hurla le maître et une troisième entaille apparut sur la cuisse de l'homme qui cet fois laissa échapper un gémissement de douleur.

-Que l'on me fasse venir le marionnettiste.

Ce dernier apparut un petit quart d'heures plus tard.

le marionnettiste était.... Effrayant. Son teint était aussi pâle qu'un mort et ses cheveux noirs semblaient ne pas avoir était ni lavés ni coupés depuis une bonne décennie. Il avait une gambe de bois ce qui faisait qu'il boitait, et un œil de verre. Il s'inclina devant le maître mais ne parla pas, et on comprenais pourquoi. Sa bouche ne contenait aucunes dents et il n'avait pas de langue.
Il portait autour du coup une étrange flûte, et de sa poche dépassait de nombreux fils de toutes sortes, ce qui lui avait valu son surnom. C'est lui qui tirait les ficelles.

- Je souhaite que tu me trouve Elena Evans, et que tu me la ramène vivante, compris?

Le marionnettiste hocha la tête et un ricanement s'échappa des lèvres de Retor.

- Un problème peut être? Demanda le maître en direction de l'homme qui était couché au sol.

-Maitre, pensez vous réellement que cet homme réussira à vous ramener la fille?

Pour toutes réponses, le marionnettistes sortit de sa poche un fil et le lança sur Retor. Le fil se planta dans sa peau et devint instantanément invisible. L'homme porta ensuite sa flûte à ses lèvres, et en une note, Retor se trouva à quelques centimètres du marionnettiste.

- il tire les ficelles... Ricana le maître. Tu as eu ton temps Retor, maintenant laisse lui le sien. Un éclair de lumière noir parcourus la salle et Retor tomba mort sur le sol. Sans un regard, le maitre continua.

- Vas, et accomplis ta mission.

L'homme s'inclina à nouveaux et glissa sans bruit jusqu'à la porte.

- Dommage... Soupira un homme d'une vingtaine d'année qui venait de surgir de nul part. J'aimais bien Retor.

-Valentin ! Combien de fois vas t il falloir que je te répète de ne pas venir ici, surtout lorsque j'ai des invités?!

-Encore un bon nombre de fois papa. Ironisa le jeune homme.

Le maître mima une gifla avant de renvoyer son fils.
Il ne pouvait désormais plus reculer. Il ne voulait pas sacrifier le jeune homme qu'il avait adopté et élevé, et c'était lui ou elle. Il devait l'avoir avant le solstice d'hiver, ou alors il devra tuer Valentin, son fils adoptif, l'un des jumeau destiné à le faire tomber.