Nous 2

16 Refroidit

- Greg ! tu es encore là ? Désolé pour mon empressement.

- Non, ne t'excuse surtout pas, ton sms m'a fait tellement plaisir que je n'ai pas résisté à l'envie de le relire plusieurs fois. Je n'aurais pas mieux décrit ce que j'ai ressentis sur le quai de cette gare.

! Je suis rassuré et ravie de te faire plaisir ! Et j'espère que ce n'est qu'un début. Bon ce n'est pas tout ça ; mais il faut aussi que je prenne soin de ta santé. Il est temps que tu manges un bout et que tu te mettes au lit. Et moi aussi d'ailleurs, les nuits blanches ne me réussissent pas ! Je t'embrasse et te dis à demain.

J'étais tellement fatigué que je me couchai sans prendre la peine de manger. Je dormis jusqu'à tard le lendemain. Affamé je me dirigea directement vers mon bol de céréales. Une fois rassasié, je rallume mon portable. Un sourire naquit sur mon visage quand je découvris un message de Micka.

- Bonjour ma brioche, j'espère que tu as bien récupéré ? je veux que tu sois en forme vendredi ! La nuit risque d'être longue ;)

Je me figeai. On y était. Déjà. Quoi répondre sans tous avouer ? et sans le blesser. Je ne voulais pas avoir cette conversation par téléphone, mais en tête à tête. Même si cela allait être plus dur à assumer.

- Oui j'ai bien dormis, et toi ?

- Très bien merci, j'ai fait un rêve très agréable où tu me tenais compagnie.

- Super, bon je te laisse, il faut que je rattrape mon retard. J'ai plein de vidéos en attentes. A plus.

- Ok, passe une bonne journée, et ne te fatigue pas trop à la tache tout de même, bis.

PDV de Micka :

Je ne comprenais pas ; je le trouvais très froid tout à coup. Plus de « je t'embrasse » et de tendresse dans ses sms. C'est peut-être un peu trop rapide. Je sentais bien que quelque chose le bloquait. Je pensais que le mieux était d'attendre vendredi soir, d'être en face à face. En attendant, j'allégeais mes messages pour ne pas le renfermer.

J'avais tellement hâte d'être le week-end, de le voir, le serrer dans mes bras, de l'embrasser. Il me plaisait déjà avant, mais quand je l'ai vu, mon cœur s'est affolé. Il était si mignon quand il rougissait.

Et ce baisé était si agréable, le temps c'était suspendu, j'aurais pu rester comme ça toute ma vie.

Le reste de la semaine, je lui envoyais quelque sms pour dire « bonjour, bonne nuit », savoir comment il allait, s'il s'en sortait avec ses vidéos ... que des messages simples et discrets, sans étalage de sentiments.

J'avais l'impression qu'il appréciait de garder le contact. Il m'envoyait souvent des sms de son propre chef, mais toujours neutre, sans attache, comme on le fait à un ami. Autant le premier soir il avait dévoilé un peu ses sentiments, son ressenti. Autant le reste de la semaine était froid.

La journée du vendredi me parut interminable. Je m'étais levé très impatient. J'avais terminé mes bagages la veille au soir tellement mon esprit avait besoin de s'occuper. Plus les jours avançaient, plus je stressais. Pourquoi était-il devenu si froid. Avais-je fait une erreur ? tous un tas de questions se bousculaient dans ma tête.

Comment devais-je agir en arrivent : le serrer dans mes bras et l'embrasser, ou m'abstenir ?

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