Nous 2

38 Le dîner

La boisson était excellente, mais je n'aurais su dire ce qu'elle contenait. Il me demanda de lui raconter mes déboires avec Anaïs et il fut pris d'un énorme fou rire à nous imaginer dans le palais des rires coincé sur le tapis roulant.

Nous commençâmes le repas avec une petite salade composée accompagnée d'un œuf poché cuit comme je les aime. Suivi d'un gratin de ravioles au saumon, un pur régal. Et pour couronner le tout, en dessert Micka avait fait un tiramisu au Nutella, à s'en lécher les doigts. Je savais qu'il cuisinait pas mal, mais là j'étais sur le cul si je puis dire, digne d'un bon resto. Je lui fis des compliments en lui disant que s'il ne trouvait pas de boulot en coiffure, il pourrait toujours se reconvertir dans la restauration.

- J'ai vraiment adoré le repas, tu m'as trop gâté, tu as dû y passer des heures.

- Et moi, j'ai aimé cuisiner pour toi, et surtout que tu es aimé.

Il releva son regard vers moi et me fit un de ses sourires charmeurs comme il savait si bien les faire. Mon cœur rata un battement quand je répondis par un sourire aguicheur.

- Maintenant si tu veux bien, je te laisse débarrasser pendant que je finis de préparer la suite. Dit-il en se levant.

- Je débarrasse ! Bon, c'est bien parce que tu as une bonne excuse, mais ça à intérêt à valoir le coup. Fis-je semblant de râler.

- Je suis sûr que tu vas ... apprécier.

Il m'avait soufflé cette phrase au creux de l'oreille, ce qui me fit frissonner. Le temps que je réalise le sens caché de ses paroles et que je me retourne, il avait déjà disparu derrière le tissu qui me cachait toujours le lit.

- Laisse la vaisselle dans l'évier, débarrasse juste la table pour demain matin.

- Ok. Dis-je en m'exécutant.

J'eus juste le temps de finir qu'il était déjà à côté de moi. Il me prit la main et sans un mot me dirigea vers la partie nuit. Il souleva le tissu rouge d'un côté, suffisamment pour laisser passer une personne.

En embrassant la pièce du regard, j'eus le souffle coupé. Il y avait des bougies allumées un peu partout et des pétales de rose rouge avait été jeté sur le lit ainsi que sur le sol pour former un chemin. Certes, l'idée était romantique, mais surtout elle apporta une agréable chaleur à la pièce. Il me dirigea jusqu'au lit en souriant et dit.

- Mets-toi en caleçon, je vais te faire le meilleur massage de ta vie.

- ...

- Aller, ne fais pas ton timide, je t'ai déjà vu en petite tenue à ce que je sache, même moins.

Rit-il devant mon attitude étonnée. Pour toute réponse, je m'empressais de me déshabiller, légèrement piqué par sa réflexion. Une fois fait, Micka me dit de me mettre sur le ventre et de me détendre, ce que je fis sans broncher.

Après l'avoir entendu traficoter quelques secondes, il vint se placer délicatement à califourchon sur mes fesses. Mon rythme cardiaque accéléra quand je compris qu'il n'était vêtu que de son caleçon. Puis je sentis un liquide délicieusement chaud et parfumé couler le long de ma colonne vertébrale.

Ses mains l'étalèrent afin de recouvrir entièrement mon dos, puis vinrent masser les muscles de mes épaules. J'émis un faible gémissement de bien-être. Les sensations qu'il me procurait m'emmenèrent dans un autre monde rempli de tendresse, de caresses et de chaleur.