29 Indécis

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Les jours passèrent et prirent un train-train quotidien qui n'était pas pour me déplaire, à ma plus grande surprise. Micka s'occupait de la cuisine où il était plus que doué d'ailleurs. Il me bichonnait avec de bons petits plats. Il visita la ville de Châlon, de Dijon et des alentours, pendant que je faisais mes vidéos et que je repris les cours. Je lui demandais souvent s'il ne s'ennuyait pas, mais il m'assura que non. Je le soupçonnais de chercher un appart et un boulot, sans jamais oser le lui demander.

Les trois semaines de vacances arrivaient bientôt à leur terme, et je commençais à m'angoisser rien qu'a l'idée qu'il s'en aille. Je ne savais pas exactement ce que je ressentais pour Micka, un début d'amour ou le fait d'apprécier la présence d'une personne que je soupçonnais de développer des sentiments amoureux à mon égard ?

Quand je me posais pour essayer de mettre de l'ordre dans mes pensés et mes sentiments, tout s'embrouillait. Je ne trouvais pas la solution, comment sait-on que l'on est amoureux ?

- J'ai l'impression que tes pensées t'ont emmené bien loin de moi.

S'il savait que justement, je ne pensais qu'à lui ! Et à l'avenir que l'on pourrait avoir. Il fallait que je me lance, on ne pouvait pas rester comme ça sans réponse, moi surtout.

- Micka, ... tes vacances se terminent bientôt, et je ... me demandais ... la suite des événements ?

Je n'étais pas fière de moi, ma voix tremblait. Il me regarda droit dans les yeux pendant un temps qui me parut être des heures.

- Je suis sensé avoir la réponse. Dit-il impassible.

- Ben ... je ne sais pas ...

- Et moi, je dois savoir, te donner la solution, c'est ça ! Le ton de sa voix était presque cruel.

- Ne t'énerve pas, ce n'est pas ce que j'ai dit.

- Écoute, je vais me promener, ça me calmera. Dit-il en prenant sa veste.

Je restais planté là, assis au pied de mon lit. Je ne m'attendais pas du tout à sa réaction ; il était si doux et tendre d'habitude. Pourquoi avait-il si mal réagi à ma question ?

Au bout d'une heure, la nuit était tombée depuis un moment, quand je me décidai à lui envoyer un sms.

- Je suis désolé, mais je ne comprends pas pourquoi tu as si mal réagit à ma question. À laquelle de toute façon il faudra bien répondre. Tu veux bien rentrer pour que l'on en parle calmement. Et puis la nuit est tombée et je commence à me faire du soucis.

J'attendis la réponse sans décrocher mon regard du téléphone. Je ne voulais pas qu'il parte, c'est la seule chose dont j'étais sûr. C'est après plus de dix minutes qu'il me répondit un simple « ok, j'arrive ».

Je tournais en rond au milieu de mon studio quand j'entendis la porte s'ouvrir sur un Micka plus mal à l'aise. C'est quand il referma la porte et qu'il fit quelques pas, que je m'aperçus qu'il avait pleuré. Mon cœur se serra à cette vision, il avait un air si dévasté que sans même réfléchir, je m'élançai vers lui et le pris dans mes bras. Je le serrai fort. Il commença à trembler sous l'effet de ses sanglots. Mais pourquoi il pleurait, je ne comprenais décidément pas sa réaction.

Une fois les pleurs apaisés grâce à mes câlins et mes caresses dans ses cheveux. Je finis par me décaler suffisamment pour croiser son regard. J'essuyai une larme avec mon pouce, avant d'entamer la conversation.

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