35 Le jour J

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Je papillonnais des yeux pour m'habituer à la lumière qui réussissait à s'infiltrer par le coin cuisine. Je me retournai et constatai que j'étais seul dans le lit, Micka était déjà levé. Je m'assis sur le bord du lit, me frottai les yeux et levai la tête pour voir Micka s'affairer dans la cuisine. Il marmonnait devant la cuisinière vêtu de son pyjama. Je souriais de le voir faire, juste parce que j'étais heureux qu'il soit là.

Je me levai sans faire de bruits, passais mes bras autour de sa taille et l'embrassais dans le cou. Je le sentis frissonner après avoir hoqueté de surprise.

Hummm, il sentait bon, j'adorais son odeur et le goût de sa peau lorsque je l'embrassais. Il se retourna, goûta mes lèvres, puis ma langue, dans un baiser tendre et délicat qui m'entraîna dans un autre monde où nous étions les seuls. Il se décrocha dans un sursaut, se retourna et dit :

- Hooooo ... merde, c'est cramé. Il râla en jetant le contenu de sa poêle.

- Ça sent bon, tu mijotes quoi ? je demandais histoire de faire diversion.

- Des crêpes pour ton petit ... hoo re-merde, j'ai failli oublier, bon anniversaire ma petite viennoiserie préférée. Me dit-il avant de m'embrasser de nouveau.

- Merci, t'as fait des crêpes pour le petit déj ?

- Oui, je sais que tu adores ça, et je n'ai pas oublié le Nutella.

- T'es un ange.

- Je sais, installe-toi et profite, j'ai encore quelques crêpes à faire. Mais sers toi et mange pendant que c'est chaud.

Je m'assis à table, me servis un café et commençai à tartiner une crêpe avec gourmandise.

- Alors tu as prévu quoi aujourd'hui ? Demandais-je.

- Tu verras, déjà un bon petit déj et ensuite, une bonne douche.

- Tous les deux ? Demandais-je avec un sourire coquin.

- Briiii, on ne rentre pas tous les deux dans la douche, et j'ai autre chose de prévu.

Je fais mine de bouder ce qui le fit franchement rire. On termina le petit-déjeuner dans la bonne humeur. Ensuite, nous passions à tour de rôle dans la salle de bains. Micka regarda sa montre et me dit de me dépêcher parce que nous avions rendez vous.

Nous primes la voiture pour nous rendre à l'autre bout de la ville, dans les quartiers calmes. On descendit de voiture, Micka fit le tour et vint me prendre par la main pour m'emmener dans l'entrée d'un petit bâtiment. Étrangement le fait qu'il me tienne la main en public me dérangeait, j'étais mal à l'aise.

Une femme assez chic nous attendait dans le hall avec un sourire « commercial » sur les lèvres. Une fois au premier étage, elle ouvrit la porte qui donnait sur un appartement lumineux, comprenant deux chambres, dont une toute petite.

- Je voudrais m'entretenir en privé avec mon colocataire quelques instants s'il vous plaît ? Dit Micka avec une expression très sérieuse et mature.

- Oui bien sûr, je vous attends sur le palier, prenez votre temps.

Une fois l'agente immobilière partie, Micka me prit les mains, me regarda droit dans les yeux et me dit :

- Voilà, cette appart est libre fin juin, en colocation. Il est moins cher que celui que tu occupes actuellement.

- En colocation ? J'étais surpris, c'est pour ça qu'il y avait deux chambres ? Je ne comprenais pas très bien.

- Oui, je t'explique, en colocation, c'est plus intéressant financièrement. En plus cet appart à un défaut, la deuxième chambre est trop petite, alors personne ne le veut, ils ont du mal à le louer. Mais nous, on s'en fiche, on dors ensemble, et comme ça, tu pourras avoir un bureau dans une pièce à part. Qu'est-ce que tu en penses ?

Micka était très enthousiaste, je réfléchissais à tout ce qu'il venait de dire. C'est vrai que l'idée de la coloc était intéressante, puis une pièce pour faire mon bureau, génial.

- Fin juin, c'est dans longtemps ? Je réalisai que nous étions que début février.

- Oui, c'est un peu loin, mais quand tu verras le prix du loyer, tu comprendras pourquoi je suis emballé.

- Ouais, il est sympa et lumineux, ça me change de mon studio sous les toits.

- Et je ne t'ai pas montré le meilleur.

Il m'emmena jusque dans la salle de bains et nous installâmes tous les deux dans la grande douche à l'italienne.

- On pourra prendre des douches ensembles. Me dit-il en me faisant un clin d'œil entendu.

- Hummm ... intéressant. Dis-je en le prenant par la taille pour le serrer tout contre moi. Je le fixais du regard et me mordis la langue de façon sensuelle.

- Alors que penses-tu de ton premier cadeau ?

- J'en dis que je n'ai jamais eu autant envie de me laver de toute ma vie.

- Bri, tu es un obsédé des fois.

- Et oui, il faut se méfier de l'eau qui dort.

- Ça ne me dérange pas, j'aime bien ton côté obsédé.

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