The neighbor's Cat

• Chat pitre Deux •

 

- Descends manger !

- J'arrive !

Je m'étire de tout mon être et mets sur pause mon film fraîchement commencé , j'espère pouvoir le finir avant minuit . Il est déjà vingt heure .

Je reste plusieurs secondes fixe à loucher sur mon écran , c'est comme si je ne savais plus quoi faire , le vide , le néant complet .
Un petit bruit sourd m'interpelle , je retire mon casque d'écouteurs d'où aucun son ne sort et penche la tête sur le côté faisant grincer la chaise .

     - Oh le chat .

Qu'est-ce qu'il fait déjà là ? Je me lève et m'avance vers lui , ses yeux noirs et profonds ne me lâchent pas . Je regarde par la fenêtre la maison de Taehyung qui semble inhabitée , aucunes lumières , aucuns sons , bizarre .

Je m'accoude à l'encadrement  et cherche un semblant de vie dans mon quartier , certes paisible mais horriblement ennuyant . Le chat noir à mes pieds passe entre mes jambes se frottant à elles par-ci par-la , sa longue queue relevée et droite comme un piquet effleure dans un premier temps le derrière de mes genoux puis le devant à mesure de ses vas viens .
Il doit se sentir bien seul pour me montrer autant d'affection , il doit être un peu comme moi .

      - Hana ! Je ne me répéterais pas trois fois ! Tu va décoller ton cul de ton fauteuil et venir manger !

Mon sang se glace au ton fort et puissant que vient d'employer mon père, il ne vaut mieux pas le faire attendre qui sait ce qu'il à bu dans l'heure .
J'entame alors une marche lente et peu assurée  vers le salon mais avant de quitter ma chambre je me retourne vers le chat qui n'a pas bougé puis lui souris dès lors que je l'entend miauler .

- Tu m'attends ? Je ferais vite promis .

Je referme la porte et rejoins mon père . Arrivée  dans le salon une forte odeur d'alcool et de tabac vient brûler mes narines .
Il est à table une cigarette à la bouche en fin de vie , le son de la télé est comme d'habitude extrêmement fort .
je déteste venir dans cette partie de la maison c'est son territoire , ça pue , c'est bruyant , rien de charmant et d'accueillant . Je me sens tout sauf à ma place , comme une inconnue .

Mon père me jette un briefe regard avant d'écraser sa pauvre cigarette dans le cendrier . je m'assois en face de lui et ouvre mon plat de nouille instantanée , qu'elle saveur cette fois ci ? Oh poulet , hier légume , demain crevette ?

Quelle vie .

J'attrape ma paire de baguette et souhaite un bon appétit . Je n'ose même pas regarder mon père tellement ma vision de lui m'écoeure , il doit sûrement encore porter son vieux débardeur blanc tout taché qu'il lave une fois par mois , ses cheveux doivent être sales , longs et décoiffés .

Je ne peux l'imaginer autrement que comme ça , c'est l'image que j'ai de lui depuis maintenant quatre ans .
Autrefois il prenait soin de lui , se faisait beau , se parfumait , je ne sais même pas s'il s'est au moins rien qu'une fois lavé cette semaine .