2- Samantha Pierce

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Bonne nouvelle, je viens de me réveiller dans mon lit avec une nana. Mauvaise nouvelle, c'est Tina.

Je me lève comme d'habitude, nu, me dirigeant vers la cuisine à la recherche d'un cachet d'aspirine et d'une clope. La chose primordiale du matin ; la cigarette. Rien ne vaut la première bouffée du matin ou celle après une bonne ... nuit d'amour, dirons-nous. Voilà, j'avais trouvé l'aspirine que je pris sans attendre, tout en cherchant mon paquet de cigarettes.

Je fouille partout, quand je vis le fameux trésor dans la main de Tina. Elle me le tendit.

– Café ? lui arrachais-je le paquet des mains.

Cette dernière accepta, reluquant mon derrière puis prit place au comptoir de ma cuisine. J'avais eu l'audace de m'offrir avant de sortir des commandos, un superbe appartement qui me coûte plus de la moitié de ma paye. Oui, j'aime me vanter. Je nous servis donc un café bien chaud. Je devais au départ prendre mon temps, mais le téléphone sonna, pile au moment au Tina glissa sa main sur ma cuisse.

Au bon moment !

Je décrochais. Le capitaine Jack Pinder m'avertit d'une scène de crime dans les quartiers huppés. Sans attendre, je me lavais et m'habillai par la suite, prenant mon arme, mon gilet par balle, puis sorti, laissant en plan Tina.

J'ai l'habitude de faire cela pour  que justement elle ne s'accroche pas à moi. Et cela marche à tous les coups.

J'allais donc faire un tour dans le quartier branché. Je mis mon gps, nota l'adresse d'un hôtel. Sur ce coup-là, je n'avais pas de mal à le trouver, il était à côté de la gare, et vu le nombre de voitures de police qui y étaient, pas dur d'être sûr de l'hôtel. J'entrais en montrant mon insigne quand je vis des personnes blanches, voire pâles. On m'indiqua alors la suite-terrasse.

Nom de dieux, du beau linge en plus !

Je pris donc l'ascenseur avec une jeune policière, qui comme je m'en doutais, me reluquait. Je lui fis mon plus beau sourire. Elle alla se retourner quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.

J'aurai pu avoir ma chance.

Je regardais alors la jeune policière sortir, alors que je sortais devant un bataillon de policier et de...

– Militaire, dis-je tout haut surpris.

– Ah!enfin, arriva Max sur ma droite tout aussi pâle que le reste du monde. T'en as mis un temps. Je t'ai appelé je sais pas combien de fois, me dit-il alors que nous entrâmes dans la suite. Qui t'as prévenu?

– Pinder, lui répondis-je, alors que nous nous approchâmes apparemment de la scène de crime.

Une odeur infecte me prit au nez soudainement. Rod me passa devant sortant de la fameuse pièce sans même me dire un mot.

– Quoi, c'est aussi barbare que cela ? essayais-je de percevoir quelque chose, vu le nombre de personnes qui se trouvait devant moi, au pas de porte de la pièce.

J'avançai bousculant quelque personne au passage. Je n'en croyais pas mes yeux. La chambre était tapissée de sang, du sol au plafond. Le corps était déchiqueté. Les entrailles à l'air et la tête décapitée, était dans l'entaille.

– Punaise, comment ? Demandais-je au médecin légiste, Docteur Oliver Folk.

– Très bonne question ? Ça va pour vous l'odeur ?  

– Pour le moment.

Il me tendit un onguent à la menthe que je mis au niveau du nez.

– Alors, dis-nous tout? demanda Max à Folk.

– Mort, rapide, y a une heure à peine. C'est un perfectionniste, mais par contre la où je colle, c'est... où est donc passé le sang?

Max et moi nous nous regardâmes incrédules vu le sang dans la chambre.

– Évident, dit Max.

– Évident, oui visuellement, répondit Folk. Mais en réalité, ceci n'est rien comparé à ce que le corps peut contenir. C'est juste en tranchant la tête que ce sang a giclé.

– Et pourquoi ouvrir la Victime, qui est ? Demandais-je.

– Samantha Pierce, dit Rod, l'ex-compagne du champion de tennis, Marc Weet. Elle était là pour une séance photo. Elle faisait dans le mannequinats.

– Je comprends mieux l'état de ces organes, remarque le légiste, pauvre fille !

L'équipe du coroner arriva sur les lieux et retira le corps. Max  Rod et moi-même commençâmes l'enquête.

– Dis-moi que t'as déjà vu ça quelque part ? Demandais-je à Max.

– Tu sais des fous y en a partout. Je ne m'étonne plus de rien. La cruauté humaine n'a plus de limite.

Nous fouillâmes partout sans le moindre indice. Tout était dans cette chambre. Nous finîmes au poste à regarder les photos, des taches de sang du cadavre, de la scène du crime. Appelant et interrogeant Marc Weet donnant un sérieux alibi. Il était à Londres pour un match vu par un millier de spectateurs. Bref, aucune piste ne donnait sur une preuve quelque conque. Le pire dans tout ça , c'est que cette pauvre fille n'avait plus de famille.

°°°

Quelques mois passèrent après ce crime. Le capitaine la donna à une autre équipe et je passai sur autre chose.

Cette nuit là, alors que j'étais seul dans mon lit, mon téléphone sonna. C'était Rod.

– Mec, faut que tu m'aides, panique t'il.

– T'es où ?

– Au dock. À côté du venta house, raccrocha-t-il.

Sans attendre, je m'habillai, prenant ma voiture, allant au dock. Ça y était, je voyais la « venta house », le bar des mecs à ne pas chercher. Je me garai, ouvrant mon coffre, prenant armes et munitions, sans parler du gilet par balle. J'appelai Rod lui indiquant que j'étais sur place. Il était planqué juste derrière le bar.

– Je peux savoir ce que tu fais ici ? lui demandais-je.

– Tu vois le gars là bas, me montra-t-il un homme barbu. Ce gars-là m'a vu toute à l'heure. C'est un ancien de mon gang. Tu sais, on se demandait ce qu'il trafiquait.

J'acquiesçais en attendant la réponse.

– ça, me montra-t-il une poche dans lequel se trouvait une poche de sang et une sorte de grigri : un collier.

– Et que veux-tu qu'il fasse avec ça ?

– J'en sais rien, mais qu'en je l'ai récupéré le mec en question m'est tombé dessus.

– Pour le sang je peux comprendre, mais ce truc, le collier. Cela ne semble pas être précieux.

– Bon, tu nous sors de là ?

Je lui souris. Et en toute subtilité nous longeâmes les quais, puis repartîmes vers ma voiture. Sans un coup de feu. Une fois dans la voiture, une odeur infecte nous prit au nez.

– Punaise, t'as ramené un chat mort avec toi? me demanda Rod.

Cela venait de la poche, du collier. Je le mis dans le coffre. L'odeur était toujours là. Je ramenai ensuite Rod chez lui, et repris ma nuit.


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