7- Visite chez ADLER

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Mon portable sonna. Je finis par le chopper, toujours la tête sur l'oreiller.

– J'espère qu'elle en vaut la peine, me dit Max.

– Même pas.

– T'as dix minutes pour arriver, dit-il en raccrochant.

Je jetai le téléphone, qui s'écrasa je ne sais où. Pour un samedi, cela commençait bien. Le téléphone sonna à nouveau.

– J'ai compris, hurlais-je, jetant mon oreiller par la même occasion.

Je tournai machinalement la tête, espérant quand même une surprise. Mais non, pas de filles venues en douce dans mon lit.

– Y a que dans les rêves que cela marche.

Quand on frappa à ma porte.

– Pitié non, c'est quoi encore ce truc.

Je me levai, tant bien que mal, trouvant et prenant un short, allant à la porte d'entrée, regardant dans le judas.

C'est une blague ?

Mademoiselle Gealach se trouvait derrière, sonnant une nouvelle fois.

– J'ai des...

Je lui ouvris, la regardant dépiter.

– Croissants, fini-t-elle par dire me montrant le sachet en papier. Elle entra.

– Mais je vous en pris, faites comme chez vous, dis je claquant la porte derrière elle.

Elle s'installa au comptoir de ma cuisine, ouvrant le sachet, prenant une coupelle laissée là, déposant la viennoiserie.

– Café ? Me demanda-t-elle.

Ah non, la cig avant !

– Je... trente secondes, lui dis je, cherchant mon paquet de clopes dans le tiroir avec mon arme.

– Sucres ?

Comment ça sucre ? Mais que faisait-elle ? Je relevai la tête, cigarette à la bouche, la regardant faire. Elle semblait à l'aise, et je n'aimais pas ça. Quand je me mis à chercher ce maudit briquet. La seule chose dont je suis incapable de me souvenir.

– C'est ça que vous cherchez ? Me demanda-t-elle, me le tendant.

Là sérieusement, elle m'inquiète.

J'allais vers elle, allumant ma cigarette, prenant une bouffée, lui envoyant la fumée dans la figure ; non, elle me sourit tout simplement.

– Cela vous fait du bien ? Me demanda-t-elle me surprenant.

– La première du matin, de la journée est la plus importante.

– Alors sucre, lait...

– Noir ! Surtout le premier, ensuite , un sucre.

Mais pourquoi je lui raconte ça moi ? Suis malade.

– Dite je peux savoir pourquoi vous êtes revenue ?

– Pour le petit déjeuner, me répondit-elle sèchement.

Quand je remarquai qu'elle ne s'était pas servie.

– Sympa, mais... pour quoi ne pas vous servir.

– Déjà pris, il y a un moment déjà.

A quoi joue-t-elle ? Décidément, je n'aime pas ça.

– Vous les avez regardés ? Me demanda-t-elle regardant vers les dessins.

– Pas plus que ça. En tous cas, merci pour les croissants. Suppose qu'ils sont pour moi.

GEALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant