23-BOUGE TON CUL !

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J'y arrivais enfin au poste, me rendant au premier étage, trouvant Geal comme à son habitude, planchait sur ces livres.

– Bonne visite, ? me demanda-t-elle.

– Surprenante de révélation, lui répondis-je.

– Vous partez...quand ?

– Demain. Du moins ce que dis mon billet d'avion.

– Vous allez voir les DI GRASSI ? J'espère juste qu'il n'est pas trop tard, me dit Geal.

– Je ... te tiendrais au courant, OK.

– HARPEUR, m'interpella le capitaine.

Je me levai allant dans le bureau de PINDER, prenant place en face de lui.

– T'es prêt ?

– Parfaitement !

– Une dernière chose. Faut récupérer Rodriguez avant toute chose. Je te laisse t'en charger.

J'acquièsce me levant du fauteuil.

– Tu sais qu'après ça... tout changera, me lança-t-il. Reste sur tes gardes. Je te fais confiance, mais... fais gaffe !

– Compris ! Ne t'inquiète pas, suis un grand garçon, lui répondis-je alors que j'ouvris la porte. Tu veilles sur elle... pour moi.

– Je pense qu'elle peut le faire toute seule, mais ne t'inquiète pas... Suis sûr qu'elle trouva de quoi s'occuper.

Je commençais à réfléchir tout en la regardant, surtout sachant ce que je venais de découvrir vis à vis de Geal. Elle savait tout, et je devais la laisser se débrouiller seule alors que j'étais aussi là depuis le début, même si j'avais bien compris que je ne serais qu'aucune utilité la dedans.

– Et étant donné que c'est la meilleur occase que l'on a... Harpeur, bouge ton cul et reviens sein et sauf, compris ! T'as pas le choix, sinon je viendrais de chercher par la peau du cul.

Je relève la tête, un peu surpris mais comprenant parfaitement le point de vue du Capitaine. C'est vrai, tout se faisait en douce. Nous n'avions pas d'autre moyens d'agir ainsi. Six ans que l'affaire DI GRASSI traînait sur les bureaux, sans rien, sans preuve, et là, on nous l'apporter sur un plateau. Là, j'étais redevenu militaire, voire pire, mercenaire. J'ai toujours eu ça dans le sang de toute manière.

Je sors enfin du bureau, revenant légèrement nostalgique.

– Qu'est ce... que... vous avez ? Me demanda hésitante Geal.

– C'est bon Geal, lui répondis-je en rangeant mes affaires dans mon tiroir, me rappelant Comment j'avais atterri ici. Six ans auparavant, j'avais perdu un de mes « frères d'armes » au combat. Un ''truc'' au yeux rouge me tirait dessus. Ce soldat était venu pour m'aider et l'avait tuer, sans que je ne puisse rien faire. Ce jour là, c'est moi qui aurait du être à sa place.

Elle se leva, m'aidant à ranger mon bureau.

– Alors, c'est officiel. Vous y allez ?Vous êtes sûr de vouloir vraiment faire cela ?

– Geal ! Je sais, j'ai compris. Tu finiras tout ça sans moi, j'en suis sûr.

– Clark va m'engueuler. J'ai pas su vous gardez.

– Je peux lui en parler.

– Harpeur ! Me fit-elle tout sourire.

– Pas d'inquiétude, lui dis-je m'installant à mon bureau. Je connais mon travail. Et promis, je ne dirais rien à personne.

GEALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant